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Prendre soin des célibataires qui nous entourent

 
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Chez Maman Vogue, nous aimons particulièrement quand ce sont nos lectrices qui prennent la parole ! Suite à la publication d’un article assez maladroit, une de nos lectrices nous a proposé sa propre vision du sujet du célibat. Tous les prénoms sont inventés. Nous sommes sincèrement heureuses de vous proposer de découvrir ce billet d’humeur. Il nous permet de prendre d’avantage soin des célibataires qui nous entourent.

Le mariage induit un changement de prisme

Quand on se marie, quand on devient parent, c’est toute notre vie qui change : notre rythme, nos priorités, nos lunettes sur la vie. D’abord on apprend à conjuguer la vie à la première personne du pluriel, avec son lot de compromis, mais aussi de joies et de sécurité affective, et on évolue, au contact de son conjoint, puis de ses enfants. Alors adieu la liberté d’agenda, la flexibilité, adieu aussi la solitude. Puis si l’on n’y prend pas garde, on ne se définit plus que comme parent et conjoint. Et l’on présente la notion d’adulte comme fonction d’un statut à nos enfants. « Un jour quand tu seras un papa », « je suis la maman d’Adèle* ». On vit alors dans un monde de parents et de familles. Parce que c’est la vie, c’est notre vie.

Conserver une place pour les célibataires qui nous entourent

Dans cette nouvelle vie, quelle est la place de la différence ? La place du frère et de la bonne copine célibataires ? Celle des cousins qui n’arrivent malheureusement pas à avoir d’enfant ? Sont-ils désormais définis uniquement par leur non-mariage, leur non-parentalité ?
En me mettant en couple, en me mariant, c’est moi qui ai quitté mes amis ; les ai-je abandonnés ? Est-ce que malgré les différences de rythme si contraignantes, je continue à m’intéresser à leur vie je m’investis dans la relation ? Ou est-ce que c’est toujours à Camille* de venir me voir (c’est plus pratique, elle est dispo et flexible) ? Est-ce que mes enfants sont systématiquement l’objet de la conversation ?

De l’autre côté du miroir : Les adultes célibataires (+35 ans) et les couples sans enfants ont tendance à être complexés par rapport à ceux « qui ont réussi » là où eux galèrent. Impact d’une société du couple, d’une éducation où seule la famille est le lieu de la générosité… On peut trouver moult raisons à ce sentiment d’infériorité. Reste que celui ou celle qui est célibataire a plus d’échecs sentimentaux à son actif que de succès, moins de sécurité affective et de confiance en soi, plus de peurs face à un avenir inconnu et plus plein d’espoirs que de réalité. Sa situation est incompréhensible à moins de s’être casé à 42 ans, et encore, chacun est si différent ! Ne cherchons pas à comprendre et à plaquer des recettes.

Choisir les sujets de conversation avec les célibataires

Par peur de l’inconfort et par complexe, il est vrai que nombre de célibataires se cachent et trouvent bien pratique de parler de nos enfants ! Nous ne savons alors pas vraiment comment nous intéresser à eux, à part leurs projets de vacances et leur nouveau job.
Pas de pression ! Comme dans toute amitié, ce qui est important, c’est d’entrer en empathie ! C’est d’être dans une vraie présence et un vrai accueil.
Sont à proscrire le jugement (« tu devrais« ), les questions intrusives (« alors des targets ?« ). A l’inverse, apprécierais-je qu’on me demande comment va ma vie intime avec mon mari ? Mais bienvenue aux vrais partages de ce qui fait nos vies dans leur vérité (les joies, les difficultés aussi).

Pour les femmes célibataires, il est souvent bon de faire descendre le mariage de son piédestal. A nous de faire découvrir la joie dans l’imperfection de la relation. Pour les hommes célibataires, il est important que les hommes mariés / en couple expriment combien cela les rend heureux, utiles, et leur donne envie de se dépasser.

Gardons bien en tête à quel point ces hommes et femmes célibataires sont forts ! Ils gèrent seuls leur vie sociale (le petit dîner tranquille à la maison n’est pas vraiment le même bonheur que pour nous) leur carrière (sans le coup de boost d’assurance apportée par notre conjoint), leurs joies (qui va les célébrer avec eux ?) et leurs peines (sans la diversion bienvenue de la vie familiale). Ils sont souvent très actifs pour rencontrer de nouvelles personnes (que d’énergie d’aller à un « date »). Offrons-leur alors un moment de ressourcement et de disponibilité ! Un coup de fil sans les enfants derrière, un déjeuner de dimanche où les enfants ne sont présents que pour l’apéro ou le café, un footing, etc… Profitons de ce cadeau pour nous aussi. Ce moment de vraie amitié et d’ouverture à ce que l’autre vit nous enrichit mutuellement dans notre regard sur le Monde !

Attention à ne pas étiqueter les célibataires qui nous entourent

En famille il existe plusieurs pièges. Evitons l’écueil de certains de nos parents qui parlent de leurs enfants en fonction de leur statut et de leur nombre d’enfants ! Notre « frère toujours célibataire » est d’abord notre frère passionné de kite ou habitant à Toulon. Et ma petite sœur célibataire n’est pas pour autant une enfant. Car rien n’est pire qu’enfermer l’autre dans un « toujours » quand il espère un « pas encore ».

Pour les adultes célibataires et les couples sans enfants, le sous-nombre est souvent complexe à gérer. Ils doivent s’adapter au rythme familial (niveau sonore, horaires) sans qu’on leur demande si cela leur convient. Parfois même, on leur impose de dormir avec leurs neveux ! (« Tu comprends, ce serait bizarre que Manon* dorme avec nous ! » dit une sœur mariée à sa sœur célibataire en lui mettant sa fille dans sa chambre (!)). Là encore, l’attention à l’autre est simplement la clef ! Il n’est pas plus « bizarre » que Paul* prenne le dîner en cours car son fils a mis du temps à s’endormir, que d’imposer à toute la famille de patienter jusque 21h30.

Entretenir le statut d’oncle/tante préféré(e)

Vous l’avez sûrement remarqué, souvent la plus grande disponibilité de l’oncle ou de la tante encore célibataire est vite décelée par les neveux, trop contents de cette relation unique (pour le grand bonheur aussi de celui qui n’a pas -encore- d’enfant) ! Alors offrons-leur ces moments privilégiés sans les interrompre ou s’incruster (ni les prendre pour des baby-sitters gratuits). Réjouissons-nous de voir cet attachement précieux !

Mais que faire alors ? Pas forcément grand-chose, car c’est surtout ETRE qui est important.
Être disponible, être attentionné, ne pas juger mais être ouvert à une autre manière de vivre, ne pas penser comprendre l’autre ni vouloir le changer. Et si vraiment nous voulons FAIRE quelque chose : demandons ce dont l’autre a besoin, si ça lui plairait que nous fassions un dîner avec d’autres célibataires, et toutes les attentions dont chacun de nous a le secret…
C’est ainsi que nous pouvons AIMER ceux qui aimeraient l’être spécialement. Et dans ce voyage, nous aussi, aimons grandir dans cette relation, aimons changer de regard sur la vie !

Lire aussi: Maman je te pardonne

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