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Il faut 9 mois pour mettre un enfant au monde.
Neuf mois de la conception à la naissance, neuf mois pour faire grandir ce bébé qui est déjà notre enfant, neuf mois enfin pour faire sa connaissance. Et là, nous les mamans, nous sommes privilégiées car ce petit être qui vit en nous, qui ne dépend que de nous a pour sa maman une confiance absolue. Il n’est pas elle, pas du tout, mais il se développe en elle, par elle et pour elle. Il la connaît par cœur, il mange ce qu’elle mange, il boit ce qu’elle boit, il l’écoute chanter, il profite de son repos et se fatigue de son agitation. Tous ses sens sont fondus dans ceux de sa maman. Le toucher, l’ouïe, le goût, l’odeur. Il ne manque que la vue et ce sera son bonheur après la naissance. La voir, elle, cette maman dont il attend tout.
Le papa est présent, mais ce n’est pas pareil. Le bébé écoute sa voix, il la reconnaitra entre toute. Il sait la gentillesse du ton lorsqu’il parle à sa maman, ou la mauvaise humeur des jours de fatigue. Il aura tout à découvrir : la robustesse des bras qui vont le porter, la douceur de son amour, la gentillesse de son attention. Mais ce sera pour plus tard.
Pendant ces neuf mois, son univers c’est sa maman. Il l’aime déjà à la folie car il sait qu’il doit compter sur elle pour tout, et qu’elle le lui donne.
Ce que la maman sait moins parfois c’est qu’elle aussi peut lui demander beaucoup de choses à ce petit bébé : de bien dormir, d’être gentil, patient lorsqu’elle est très occupée, et même ouvert sur le monde ou prêt à aimer ses frères et sœurs. .. et le bébé écoute. Combien de fois leur ai-je dit à mes enfants tout petits : « dis mon bébé chéri, si tu te poussais un peu, là ton pied me gêne ; et je sentais le petit bébé bouger et le pied se déplacer, ou bien alors « quand tu seras né, il faudra que tu attendes un peu lorsque j’irai accompagner les « grands à l’école » tu seras sage et quand je reviendrai je ne m’occuperai que de toi »…
Le bébé comprend tant de choses. Vous ne pouvez pas imaginer, et comme il n’a qu’une envie c’est de nous faire plaisir, il écoute et on découvre, lorsqu’il grandit qu’il a retenu tout ce qu’on lui avait dit.
Pour moi, le plus impressionnant a été l’avant-veille de la naissance de notre 3ème enfant. Tout s’était très bien passé jusque-là et puis dans la nuit mon bébé qui se présentait parfaitement bien a décidé de se retourner. Il lui a fallu toute la nuit. Le lendemain, il n’a pas bougé. Il devait être fatigué, épuisé. Je l’étais aussi. Quel ramdam il avait fait toute la nuit.
Mais ça ne m’allait pas du tout. Je savais que la naissance était imminente et que le bébé ne devait pas naître par le siège ; alors, la nuit suivante je lui ai dit : « mon bébé que j’aime de tout mon cœur, tu ne peux pas rester comme ça. La nuit dernière, tu t’es retourné dans le mauvais sens, tu t’es donné beaucoup de mal mais ça n’est pas comme ça que tu dois être ; la naissance va être trop difficile pour nous deux. Cette nuit tu vas te remettre dans le bon sens et je vais t’aider… »
J’ai appuyé doucement au niveau de son bassin en l’encourageant et en lui expliquant ce qu’il fallait qu’il fasse. Pendant des heures, je crois. Le lendemain matin, nous nous sommes autorisés tous les deux une bonne grasse matinée, moi soulagée et lui, la tête en bas, prêt à nous montrer sa petite frimousse.
Communiquer avec le bébé in utéro n’a pas pour but de le stimuler ou d’augmenter ses capacités fœtales, mais bien de créer du lien et un environnement sécure à sa naissance.
Brigitte Jacquelin
©Hatch
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