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Chez Maman Vogue, nous n’adhérons pas particulièrement aux stéréotypes de genre mais nous aimons beaucoup lire sur les femmes. Les romans, essais et autres témoignages donnent des éclairages différents, des pistes de réflexion ou des grilles de lecture des impressions, des ressentis ou des réactions de chacune. Nous avons lu pour vous Cœur de femme de John et Stasi Eldredge. On a aimé que cet essai torde le cou à certains préjugés et nous permette d’avancer sur le chemin de l’acceptation de notre féminité. Impossible de le résumer en un article, ce ne serait pas lui faire honneur ; voici des grandes lignes qu’on a retenues et qui vous donneront peut-être envie de vous y plonger.
D’après les auteurs, les femmes sont originellement des êtres porteurs de honte et de culpabilité. En tant que telles, elles peuvent avoir plus de difficultés que les hommes à assumer leurs désirs profonds et le plus grave, à les vivre. Les femmes ont une tendance naturelle à se conformer à leurs devoirs, sans adopter un sens critique sur ce qui leur est enjoint. Même très petite, la société applique ses a priori sur des petites filles qui doivent être douces, serviables et discrètes alors qu’il est pardonné aux garçons d’être turbulents, bruyants et bagarreurs. D’ailleurs, l’expression « garçon manqué » n’a-t-elle pas muselé nombre d’entre nous dans leur petite enfance ? Tout ceci ne serait probablement pas critique si cela n’allait pas à l’encontre du mouvement vital qui devrait animer toutes les femmes : écouter son cœur.
« A notre avis, au plus profond de son cœur, toute femme soupire après trois choses : être courtisée, tenir un rôle irremplaçable dans une grande et belle aventure et dévoiler sa beauté. Voilà ce qui donne vie à une femme » et, devrais-je rajouter, ça n’a rien de honteux ou de superficiel.
Dans nos vies, nous avons toutes connu des hauts et des bas. Nous sommes toutes probablement arrivées au constat suivant : « [La femme cherche à] être désirée, recherchée par celui qui vous aime, être la priorité de quelqu’un. La plupart des dépendances auxquelles succombent les femmes se déclenchent lorsqu’elles sentent qu’elles ne sont pas aimées ni recherchées […] Toute femme désire être remarquée, désirée et recherchée ». Dit comme ça, nous semblons bien égocentriques. Et si au lieu de nous demander ce que les autres penseraient de nous si nous assumions ce penchant naturel, nous décidions plutôt de l’accepter et de le vivre pleinement ?
Je partage le point de vue des auteurs qui fustigent les carcans sociaux, spirituels, intellectuels, patriarcaux qui ont laissé croire aux femmes que leur beauté était inutile et que leur soif d’être belle et d’être admirée et recherchée était superficielle. Cet essai est édifiant à cet égard et réconciliera beaucoup de femmes avec leur cœur. « La beauté est ce qu’il y a de plus essentiel et de plus incompris de toutes les vertus féminines».
La beauté est essentielle au monde et il n’y a rien de honteux à désirer être belle et admirée pour ça. La beauté n’est pas un carcan esthétique immortalisé sur papier glacé, une forteresse qui sépare des autres ou créé des jalousies ; la beauté est un lien, une invitation pour l’autre. C’est une disposition du cœur qui se reflète dans le corps de chaque femme, une vertu qui la met en cohérence et l’anime.
« La beauté nous fait signe. Elle invite. Viens explore, plonge-toi. La beauté dévoilée de la femme charme et invite […] une belle femme dont le cœur est paisible incite les autres au repos […] Elles nous invitent à être nous-mêmes »
Nous avons tendance à penser que la beauté est unique, imposée qu’elle est par des modèles que nous voyons tous les jours dans des magazines, sur des devantures,…auxquels nous nous efforçons de ressembler parfois sans succès. Mais ne vous est-il jamais arrivé de vous extasier devant la beauté d’une femme de moins d’1,70 m ou de plus de 55 kilos ? Je vous le souhaite car alors vous aurez vous aussi compris que la beauté est aussi multiple qu’il y a de femmes. Elle émane de celles qui s’acceptent telles qu’elles sont, et se montrent sous leur vrai jour avec leurs vulnérabilités. Elle se voit dans les yeux de celle qui se connaît et sait s’écouter, qui est sincère dans la relation qu’elle a avec elle-même et avec les autres.
« Une impression de bien-être ; voilà ce que dégage la présence d’une femme réellement belle. Vous avez la liberté d’être vous-même. C’est l’un des plus merveilleux dons de la vie. Une femme qui se cache invite les autres à faire comme elle. En revanche, une femme qui se montre vulnérable et prête à l’intimité invite les autres à l’imiter. Elle adresse une invitation au monde « Tu es désiré. Je souhaite te connaître. Viens, fais-toi connaître »
C’est bien joli tout ça mais comment fait-on pour trouver le chemin de notre propre beauté puisqu’il ne s’agit pas seulement de sourire et de perdre quelques kilos ? Là encore, les solutions qui s’offrent à nous ne sont pas immédiates et relèvent plus du spirituel que de l’effort physique.
Lâchez prise…encore une fois. N’essayez pas d’être parfaite, soyez déjà reconnaissante envers vous-mêmes de toutes les qualités que vous avez et de tous les talents dont vous faites preuve.
« Dans sa gloire, une femme vraiment belle ne s’agite pas pour le devenir ou pour se sentir digne ou estimer avoir assez de beauté »
« La beauté se manifeste au moment où la femme ne s’en rend pas compte, lorsqu’elle n’essaie pas de la montrer […] La décision que la femme doit prendre n’est donc pas de conjurer sa beauté mais de baisser sa garde. Choisir de renoncer à ses moyens normaux de survie et laisser son cœur s’exprimer. La beauté se manifestera en même temps »
Laissez tomber les masques et les carapaces ; se cacher derrière notre organisation ou nos multiples charges mentales nous éloignera du message de nos cœurs. La paix intérieure est ce qui jaillit le plus des belles femmes et ce qui est le plus attractif et doux pour les autres. Pour être belle, soyez vous-même, même si ça veut dire être imparfaite. On n’aime jamais les premières de classe…elles créent une barrière autour d’elles.
« Une femme qui est aux commandes ne peut inviter les autres au repos et à se faire connaitre. Ils auront l’impression d’être sous contrôle et n’aurons pas le sentiment de sécurité. Une femme qui dévoile sa beauté invite les autres à la vie. Elle court le risque de la vulnérabilité, elle expose son cœur tel qu’il est et invite les autres à faire de même. Elle n’est pas exigeante mais pleine d’espoir. […] Ne restons pas cachées à attendre que nous soyons parfaites. »
On aime mieux les autres quand on s’aime soi-même. Offrez ce que vous avez de mieux : vous-même.
« Dévoiler sa beauté signifie pour une femme offrir son cœur. Pas d’abord ses œuvres ou son utilité. Elle offre sa présence […] La présence est un cadeau rare et merveilleux. S’avancer pour être réellement présente, sans protection ni inattention. S’engager sans réserve auprès de nous, tels que nous sommes à ce moment »
« Soyez présente. Vivre en tant que femme authentique, rachetée, c’est être réelle et présente dès maintenant. Si nous continuons de nous cacher, la perte sera considérable. Nous ne pouvons cultiver l’intimité avec Dieu ni avec personne si nous restons cachées et n’offrons que ce que nous croyons être ou ce que nous estimons souhaité. Impossible de jouer le rôle qui nous échoie si nous restons paralysées par la honte et la peur et si nous ne présentons au monde que le côté que nous savons sûr. Nous n’avons qu’une vie à mener, il vaudrait mieux que ce soit la nôtre »
©Estelle Cbd
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