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Voici le témoignage de cette maman qui raconte le diagnostic de son enfant atteint de trouble de l’Attention sans Hyperactivité.
En maternelle primaire, mise à part une dyslexie sévère nous n’étions inquiétés de rien. À domicile aucun soucis particuliers si ce n’est une difficulté légère à tenir en place sur le canapé devant un film ou une agitation nocturne très forte.
Puis dès son entrée au collège et dans l’adolescence les difficultés ont surgi.
Il manifestait ce que les professeurs ont qualifié de troubles du comportement : prise de parole intempestive, impulsivité, agitation sur sa chaise, réactivité, susceptibilité. À côté de cela le corps enseignant notait de grandes connaissances intellectuelles. Sur les conseils de la CPE et de l’orthophoniste nous l’avons conduit chez une neuropsychologue en mars 2019. Celle-ci a réalisé un bilan d’une durée de 4 séances. Il a finalement été diagnostiqué comme ayant un Haut Potentiel Intellectuel mais qui se répartissait de manière hétérogène à cause de sa dyslexie et d’un Trouble de l’Attention sans Hyperactivité.
Cependant le parcours du combattant n’est pas fini pour lui car le système scolaire classique ne sait pas gérer la spécificité de ces élèves. Ceux-ci sont souvent laissés sur le bord de la route de l’EN. Nous nous battons pour que les aménagements préconisés par la neuropsychologue soient mis en place par les professeurs mais nous nous heurtons à un positionnement gravissime de leur part : tant que notre fils ne changera pas ils ne mettront rien en place.
Nous avons dû faire appel à trois professionnels médiateurs d’un SESSAD individuel qui en même temps qu’ils accompagnent notre fils font le lien avec l’établissement scolaire.
Eu égard à l’actualité du moment, j’avoue que le confinement a eu un effet bénéfique extraordinaire sur lui : le distancier de la pression du collège et s’épanouir autrement.
Crédit photo : Anna Click pour Mamanvogue