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Témoignages des mamans – congé maternité : ai-je eu assez de temps avec mon bébé ?

 
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Pour certaines, le congé de maternité dure trop longtemps, et elles n’attendent qu’une chose: essayer de retrouver le rythme d’avant bébé, de reprendre le boulot ou essayer de retrouver un équilibre si difficile à construire. Pour d’autres, la fin du congé maternité a entrainé un véritable déclic : reconversion, changement de vie ou d’organisation familiale ! 
Merci à ces mamans pour leurs témoignages… 

J’ai mal vécu la reprise pour mon 3ème enfant

Je suis Pauline 30 ans et maman de 3 enfants. Je pense que j’ai toujours souhaité être maman et c’est pour cela qu’à mes 22 ans Thaly est née. Une adorable petite fille dont j ai pu profiter un an et demi avant de reprendre le travail. La question de la reprise ne s’était pas vraiment posée. Je n’avais à ce moment plus de travail je ne ressentais aucune pression concernant la reprise.

Je l’ai laissée sans problème à 15 mois chez une nounou que j’ai adoré. Ensuite 4 ans après est arrivée Lou, dans ma tête c’était mon dernier bébé j’en voulais deux. Je travaillais et lors de l’annonce de ma grossesse j’ai arrêté mon activité car comme pour la première la grossesse était pathologique. Également pour Lou j’ai pris le temps avant de reprendre, nous avons choisi la crèche elle avait un an.

Concernant la crèche la laisser était un peu plus difficile, la collectivité m’a paru moins douce comme moyen de garde.

Dans ma tête et cela ne concerne que moi je me suis toujours dit qu’en dessous d’un an un bébé était mieux avec sa maman qu’avec une tierce personne. On ne pourra pas m’enlever de la tête qu’un tout petit à besoin de sa maman. Pour moi le cap des 1 an signe un pas important vers l’autonomie et j’arrive à lâcher mes enfants plus facilement. J’ai repris le travail, un travail contraignant avec des horaires parfois décalés et en nombres.

Pas vraiment compatible avec une vie de maman et j’en souffrais déjà. Je suis tombée enceinte de Maé, grosse surprise, il n’était pas vraiment prévu. La grossesse contrairement aux autres s’est très bien déroulée. Je viens de reprendre le travail depuis 2 mois.

Lorsque j’ai repris, Maé avait 5 mois. Les deux mois précédent mon retour à la vie active, j’ai pleuré matin et soir, impossible de parler de sa garde à qui que ce soit sans fondre en larme. J’en faisais une maladie, crise d’angoisse le soir, crise de larme le matin.

Je n’avais pas le choix concernant ma reprise, je ne voulais pas transmettre mon stress à mon petit. J’ai alors décidé de me faire aider par une psychiatre, elle a décelé un syndrome d’anxiété généralisée. Elle m’a donné un petit traitement et je continue à la voir toutes les 3 semaines.

Pour elle je n’étais pas prête à reprendre des suite, j’allais à contresens de mes valeurs personnelles et ça me rendait malade.

Si je peux faire le bilan 2 mois après, on gère plutôt bien l’organisation, je ne pleure plus mais je continue à penser que mon fils serait mieux avec moi et que mes enfants aimeraient voir maman plus souvent.

Je rêve d’un modèle nordique de congé maternité durant 1 an.

Je rêve que les mamans actives se sentent moins bloquées et qu’elles puissent gérer un peu mieux leurs temps sans culpabiliser. J’ai parfois l’impression de manquer de liberté.

Pauline

J’ai décidé de me reconvertir

Maman d’un petit Auguste de 7 mois, joli petit bébé surprise, j’ai ressenti l’annonce de ma grossesse comme un choc au départ. Ensuite, une fois le choc passé, mon mari et moi avons accueilli et transformé en joie cette belle nouvelle. J’ai vécu une grossesse extrêmement sereine, quasiment asymptomatique. Moi qui avais un emploi stressant que je n’aimais pas beaucoup, je me suis tout de suite détendue et j’ai pris du recul car je savais que j’avais une échéance bien précise avant de partir en congé maternité et cela m’a aidé à tenir.

Ensuite, durant mon congé maternité, je me suis rarement sentie aussi bien. Je prenais du temps pour moi, sans culpabiliser de n’avoir pas assez rempli mes journées de choses que je devais faire, en m’écoutant tout simplement et en faisant des activités que j’aime. Puis Auguste est arrivé et pendant 2 mois cela a été un vrai ras de marée, il pleurait beaucoup car il avait de fortes coliques et cela était très dur pour son papa et moi. Car au début, comme chaque nouveau parent, nous ne savions pas pourquoi il pleurait et comment nous occuper de lui, comment le soulager. Puis petit à petit, nous avons pris confiance en notre rôle de parent, appris à connaître notre petite boule – comme nous l’appelons – et à reconnaître ses différents pleurs.

Au bout de 2 mois et demi ses coliques se sont arrêtées et il a commencé à faire ses nuits (une vraie renaissance pour nous). C’est à partir de là que nous avons vraiment trouvé notre équilibre de nouvelle petite famille et depuis ce n’est que du bonheur !

Cependant, une fois que notre rythme s’est mis en place, je voyais de plus en plus rapidement se dessiner la fin de mon congé maternité et le stress commencer à monter à l’idée de retourner au travail et de quitter mon fils. J’étais alors chef de publicité dans une grosse agence parisienne. Je sentais une boule d’angoisse se former au fur et à mesure, tant et si bien que je suis vite arrivée à la conclusion que je ne pouvais pas y retourner, ça me paraissait inconcevable. Pourtant j’avais envie de retravailler dans l’absolu car je sentais que c’était essentiel pour me réaliser personnellement en tant que femme. Plus que le métier en lui même et de l’agence qui ne me plaisaient plus, le rythme de travail avec des horaires décalées n’était de toute façon plus compatible avec la vie d’une jeune maman. Et il faut dire que ma vision du travail a été bouleversée aussi par l’arrivée de ce petit être dans ma vie, je ne me voyais pas rentrer tard du travail sans voir mon enfant.

Mon congé maternité s’est terminé fin décembre et j’ai repris un nouveau poste dans une petite agence de Brand Content début janvier. Cela a été un vrai déchirement de laisser mon fils, d’autant que j’ai combiné cette dure séparation avec le début d’un nouvel emploi où je me suis tout de suite rendue compte que ça ne me plaisait pas. Dès la 3ème semaine, j’avais 4 jours de tournage et des horaires où j’enchaînais 10h de travail sans pouvoir voir mon fils le soir. Cette expérience m’a confirmé l’incompatibilité d’un travail en agence de publicité avec une vie de famille, même dans une structure plus à taille humaine. Je suis restée 1 mois puis l’agence et moi nous sommes séparés sur un commun accord.

Aujourd’hui, je suis un programme de coaching pour me reconvertir et trouver ce qui me fait vibrer professionnellement, qui soit compatible avec ma nouvelle vie de maman. Je suis profondément convaincue que pour laisser son enfant la quasi majeure partie du temps (alors que nos tripes de maman nous crient que ce n’est pas normal), il faut absolument trouver quelque chose qui nous plaît réellement. Comme je le dis souvent, il faut une bonne raison de ne pas voir son enfant de toute la journée !

En conclusion, je trouve qu’il est difficile de trouver sa place de jeune maman dans le monde du travail. C’est comme si on se faisait regarder de travers quand on dit qu’on veut à la fois un travail qui nous plaît où l’on peut se réaliser et voir ses enfants le soir. Il faut que cette vision change !

Maud

Le papa est devenu père au foyer

Je suis professeur, et je bénéficie donc de 16 semaines de congé maternité. Dans mon cas c’est particulièrement bien tombé car mon congé a débuté…. le jour de la rentrée des classes de septembre ! J’ai donc pu passer sereinement l’été en sachant que je ne serai pas obligée de travailler jusqu’à huit mois et demie, ce qui est sinon le lot de toutes… Sauf contre indication.

Mon mari ayant terminé son master en septembre, nous avons passé un dernier mois de rêve jusqu’à mon accouchement en octobre, tous les deux à préparer l’arrivée du bébé. Une fois notre petite merveille arrivée, nous avons aussi profité d’un temps privilégié à trois, mais déjà se profilait le retour au travail….

Car mon mari, son diplôme de master en poche, a commencé à chercher du travail, mais s’est vu partout refusé pour manque d’expérience (je passe sur ce que j’en pense ! Il faut bien commencer quelque part). Bref, il fallait donc bien reprendre le travail pour avoir un salaire. Je pense que si j’en avais eu la possibilité financière, j’aurais aimé pouvoir prolonger mon congé maternité en congé parental, mais les choses étant ce qu’elles sont, il n’y avait pas à discuter.

Cette situation s’est finalement révélée avantageuse, car c’est du coup mon mari qui est resté à la maison avec notre petit garçon. Inhabituel, comme on ne manquait pas de me le faire remarquer, mais un bonheur pour une maman ! Le jour où j’ai repris le travail, Nathanaël fêtait ses trois mois, c’est bien petit pour s’en séparer…. Alors même si je pars le matin avec un pincement au coeur en voyant mon bébé endormi, j’ai la chance immense de savoir qu’il reste chez lui, dans sa petite chambre et son lit, avec son papa, et qu’il n’est pas perdu dans un environnement nouveau ou extérieur.  Lorsque l’on me demande avec un ton peiné par avance comment je le vis, ou lorsque mes amis s’inquiètent de savoir si j’ai pu trouver une nounou, je peux répondre sereinement que les choses se passent bien, sans avoir d’arrières pensées.

Cela apporte évidemment aussi son lot de préoccupations, notamment une petite déception de ne pas pouvoir assurer l’intendance de la maison. C’est sans doute paradoxal et un peu étrange quand beaucoup de femmes rêvent que leur mari gère les courses, la cuisine, le linge, le ménage et le bébé comme c’est le cas du mien, mais je ressens parfois un manque de ne pas pouvoir prendre soin de ma famille moi-même, surtout pour la cuisine. J’aime cuisiner pour mon mari, et lui rendre les petits services du quotidien. Je dois aussi renoncer à certaines choses comme habiller mon bébé le matin. Mais heureusement j’ai une journée de libre par semaine, où je rattrape le temps perdu !

Un moyen de compenser ces moments perdus est d’avoir pu continuer à allaiter. J’ai la chance d’avoir un emploi du temps vraiment avantageux, où je ne travaille pas plus de quatre heures à la suite. Nous avons fait le choix d’habiter près de mon établissement, et je peux donc rentrer après les heures de cours de la matinée allaiter mon bébé, qui a pu comme ça rester exclusivement au sein.

Outre le côté pratique, cela me permet de maintenir avec lui un lien privilégié qui « compense » le fait que je sois absente dans la journée. Finalement, je pense que tous les soins qu’il lui apporte permettent aussi à son papa de construire une belle relation avec notre enfant, alors que ce n’est pas toujours facile pour le papa de trouver sa place dans la relation très fusionnelle mère/enfant lorsque la mère allaite.

Bref, si je devais résumer mon retour au travail, je dirais que malgré le petit déchirement de devoir quitter son enfant, il s’est passé dans les meilleures conditions possibles, et que j’ai bénéficié d’une grande chance avec beaucoup de coïncidences d’éléments positifs !

Margerie

J’ai laissé ma fille chez la nounou

J’ai eu la chance de pouvoir poser des congés à la suite de mon congé maternité. Au lieu de reprendre le travail quand ma fille a eu 2 mois et demi j’ai repris à ses 4 mois et à mi-temps. Nous avons fait une semaine d’adaptation chez la nounou une semaine avant ma reprise, cela ne s’est pas vraiment bien passé… Allaitée exclusivement jusqu’à ses 3 mois, j’ai essayé de la sevrer en douceur pour qu’elle prenne le biberon lors de ma reprise du travail. Le problème c’est que même en un mois de temps elle refusait catégoriquement le biberon, que cela soit mon lait ou du lait maternisé.

Les 3 premières semaines chez la nounou ont été un enfer pour toutes les trois. Ma fille hurlait dès mon départ, rien ne pouvait la calmer et moi je partais travailler en sachant qu’elle ne mangerait qu’à mon retour. Nous avons même commencé la diversification à 4 mois pour lui permettre de manger un peu quand je n’étais pas là.

Ce n’est qu’après avoir fait du forcing chez la pédiatre (3 rdv en 1 mois) qu’elle a découvert que ma fille avait un reflux causé par la biberon : un sachet d’inexium le matin et tout allait bien. Elle s’est mise à boire au biberon comme si de rien n’était et la nounou a enfin découvert un bébé calme et souriant.

Pour mon prochain bébé, si nos finances nous le permettent je voudrais prendre un congé parental plus long. La séparation avec mon bébé a été dur surtout à cause de ce problème. L’arrêt de l’allaitement m’a aussi beaucoup frustrée. J’aurai voulu continuer à lui donner le sein le soir et le matin (ce que je faisais le premier mois chez la nounou) mais une fois qu’elle a pris le biberon, mon lait ne lui suffisait plus.

Je trouve que la reprise du boulot aussi tôt (et encore j’ai repris à mi-temps et un mois après l’arrêt officiel de mon congé mat) est assez dur pour la maman et le bébé. Les nuits ne sont pas encore complètes, la maman est fatiguée mentalement et encore physiquement et le bébé est encore très petit.

Ce qui est sûr c’est que si c’était à refaire, je ne le ferai pas de la même manière.

Marie

J’ai changé grâce à ma fille

J’ai pris mon congé maternité 6 semaines avant le terme de ma grossesse. Je me sentais bien, mais très angoissée à l’idée d’arrêter de travailler car le travail c’est MA vie. Je me demandais comment j’allais remplir mes journées, ce que j’allais bien pouvoir faire. Contre toute attente, ce fut un véritable break même si les deux premières semaines ont été très dures car j’avais ce besoin de rester connectée à mon travail. Mais j’ai appris à lâcher prise, et à ne soucier que de moi. Au final les 6 semaines sont passées à vitesse éclair entre les derniers préparatifs, les derniers rendez-vous surtout que pour mon cas, ma fille était en siège. Ce sera donc une césarienne et nous le savions depuis le 7ème mois. Impossible pour elle de se retourner car son cordon était enroulé.

Puis le jour de la naissance est arrivé, et ma vie a basculé non pas dans le sens qu’on voudrait le comprendre mais parce que j’ai très très mal vécue le fait de devenir mère. J’ai fais un énorme rejet de la maternité, le fait de devenir mère malgré un accouchement parfait et une petite fille parfaite alors pourquoi moi? Pourquoi je ne ressentais pas l’amour et la joie à la naissance de si douce fille? Je m’ennuyais déjà à la maternité de ne pouvoir sortir à ma guise mais le retour à la maison l’a été d’autant plus. Malgré nos sorties quotidiennes pour prendre l’air, je me sentais mal, vide, j’avais le sentiment d’avoir gâché ma vie. Pourquoi je n’aimais pas ce que des milliers de femmes convoitent tant?

Je n’ai pas d’explication, mais pendant ces 10 semaines, je n’avais qu’une envie reprendre le contrôle de ma vie. Pourtant nous sommes restés plus d’un mois chez mes parents dans le sud de la France, nous avons rendu visite à ma sœur également dans le sud-est mais rien de tout cela me rendait heureuse. Clairement la maternité ce n’était pas pour moi, je n’étais pas heureuse ni épanouie et je n’arrivais toujours pas ressentir cet amour dégoulinant pour mon poupon.

Elle a eu 3 mois fin juillet, j’ai repris le 1er août. Et vous voulez savoir comment je me suis sentie? Heureuse! Heureuse de quitter cet enfer dans lequel je vivais depuis plus de 10 semaines, j’ai retrouvé mon bureau, mes collègues, mon travail! Ma vie pro telle que je l’avais laissé. Et pourtant il me manquait quelque chose? Ah oui?! Oui ma fille, c’est là que j’ai pris conscience de ce qui c’était passé durant mon absence, j’étais devenue Maman. Un soir en rentrant du travail, mon coeur a enfin dégouliné d’amour pour cette petite bouille qui me souriait. Un sentiment que je ne connaissais pas m’a envahie et m’envahie toujours.

C’était donc cela l’amour maternel. Mais ça ne s’arrête pas là, la culpabilité est venue s’installer sur ce que j’avais pu être ses premiers mois de vie, me dire que jamais je ne revivrais ces premiers jours, instants, mois avec elle car elle avait déjà 4 mois, m’ont fait beaucoup de mal. Je m’en voulais de n’avoir pu être « présente » comme la plupart des mamans. J’ai su me construire auprès d’elle car depuis ses 4 mois, elle reste ma priorité, quant à mon travail, je l’aime toujours au tant mais je sais ce qui est important aujourd’hui.

Aujourd’hui, d’ici 1 mois, elle aura 3 ans. Je ne suis plus rongée par la culpabilité parce que j’ai été là pour toutes ses premières fois et les futures! Je suis si fière de ce qu’elle a fait de moi, de notre duo, de notre complicité. J’ai toujours au fond de moi ce sentiment de l’avoir abandonnée alors qu’elle avait le plus besoin de moi et c’est sans doute pour cette raison que je ne veux pas de deuxième enfant parce que je souhaite garder cet amour dégoulinant uniquement pour Elle.

Marine

©Lillebaby

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