Depuis la loi Debré de 1959, les écoles privées sont, en France, subventionnées par l’État et se sont vues imposer les programmes de l’éducation nationale. Les écoles indépendantes élargissent l’offre scolaire et permettent aux parents de choisir, soit une pédagogie spécifique ( Montessori, Steiner), soit des méthodes d’apprentissage qui ont fait leurs preuves ( ex: méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture, grammaire structurante, histoire chronologique) ou encore des écoles bilingues.
Plus largement, la liberté scolaire permet aussi le choix d’une cohérence éducative entre ce qui est transmis à la maison et le quotidien de l’enfant à l’école. Éducation de l’esprit, mais aussi du coeur et du corps.
Merci à toutes les mamans qui nous expliquent avec précision pourquoi elles ont choisi de mettre leurs enfants dans des écoles hors contrat, quelles sont leurs attentes envers les éducateurs, ce qu’elles regrettent quelques fois, et ce pourquoi elles ne reviendraient jamais en arrière !
Le libre choix
Le libre choix par le directeur de ses enseignants est un atout majeur de ces établissements : libre de choisir ses méthodes et son équipe pédagogique, il peut garantir la cohérence des progressions du CP au CM2 et une bonne communication dans l’intérêt des élèves.
Ce travail en bonne intelligence voit sa mise en oeuvre facilitée par le fonctionnement inhérent à ces écoles, qui sont aussi vouées à disparaître si elles ne donnent pas satisfaction aux familles.
Par ailleurs, la possibilité de maîtriser les effectifs dans les classes permet aux élèves d’être mieux accompagnés.
L’école indépendante permet aussi une saine émulation entre les établissements scolaires, surtout lorsqu’elle propose des solutions innovantes ; les écoles Espérance Banlieue en sont un exemple.
Ce qui est appréciable dans ces écoles, si le directeur s’en porte garant, c’est que les parents peuvent rester « premiers éducateurs » de leurs enfants, au sens où l’école est là pour les aider dans leur mission, sans se substituer à eux.
Par ailleurs, l’implication de parents d’ horizon différents, qui se rejoignent dans le souci de donner le meilleur à leurs enfants, crée un climat très sympa d’entraide, d’amitié.
Une école indépendante est une grande famille.
C’est pourquoi, pour qu’elle soit pérenne et porte ses fruit, il faut rechercher l’unité de ses membres, même dans les moments plus difficiles.
Les coûts d’une école hors contrat
Les coûts de fonctionnement sont très importants, ces établissements ne percevant aucune aide l’État.
Cependant la mise en place de fondations reconnues d’utilité publique, un système de bourse privée, permettent de s’adapter à tous les budgets : un effort est toujours à consentir toutefois, ce qui s’avère plutôt gratifiant pour les parents.
Hors pédagogie spécifique demandant un gros investissement en matériel, les prix des scolarités sont contenus dans une fourchette entre 80 et 200 euros mensuels pour le primaire, un peu plus pour le collège, ce qui s’avère un investissement coûteux, mais raisonnable au regard des enjeux à long terme, et assez proche du privé sous contrat.
L’école indépendante en chiffres
2004: Création de l’association Créer son école
2007: Création de la Fondation pour l’Ecole (fondation reconnue d’utilité publique en 2008). Elle compte aujourd’hui près de 800 établissements hors contrat, dont 2 sur 5 sont confessionnels.
Création de l’ILFM , Institut Libre de Formation des Maîtres d’école (Concours d’entrée à la formation complète de maitres d’écoles privées le 17 juin 2016 – renseignements sur: www.ilfm-formation.com)
2016: Création de l’EPP, l’Ecole Professorale de Paris – formation des professeurs de collège/lycée/classes prépa (concours d’entrée renseignements sur www.epparis.org)
A la rentrée 2015, 67 nouvelles écoles ont été créées (51 en 2014).
Les écoles indépendantes scolarisent 60 000 élèves dans 793 établissements.
Annuaire en ligne des écoles indépendantes: www.écoles-libres.fr
Hélène d’Alançon