Ce sujet fait toujours autant débat que ce soit aux dîners de famille les dimanches ou au sein des cabinets médicaux. Alors faisons ensemble le point pour répondre à cette épineuse question !
Le laxisme représente l’absence de règles et de cadre. L’enfant fait ce qu’il souhaite sans rencontrer aucune autorité de la part de ses parents.
Le laxisme ne répond pas aux besoins de cadre de l’enfant. Il peut être associé à une forme de négligence et donc de violence à l’égard des enfants.
Il y a donc un cadre, mais pourquoi les parents sont-ils perçus comme laxistes ?
Souvent en travaillant la compréhension des enfants, leur cerveau et les émotions les parents apprennent à lâcher prise. Il arrive également très souvent que le fait de travailler ses compétences parentales amène à un travail de développement personnel. Cela aide à prendre du recul sur certaines situations qui pourraient se révéler une source de conflits.
De plus, ce sont souvent des familles au sein desquelles le dialogue tient une place importante ce qui permet de désamorcer des conflits. Ils travaillent en coopération avec leur enfant et limitent l’utilisation de sanction en privilégiant des conséquences utiles et pédagogiques.
Être aussi clair que possible au sein de l’équipe parentale pour définir ce qui est OK pour vous ou ce qui ne l’est pas.
Ensuite clarté dans la présentation à votre ou vos enfants. On adapte le langage et les visuels à l’âge de l’enfant. Cela suppose aussi d’avoir une connaissance des capacités de l’enfant selon son âge. En effet, souvent, on a tendance à en attendre trop des enfants. Il est important de garder à l’esprit qu’ils sont des êtres avec un cerveau immature et en construction. Les règles doivent donc être adaptées à cela.
Le dialogue avec son enfant est un outil important de la mise en place du cadre. On explique des règles plutôt que des interdits. C’est-à-dire que l’on va dire à l’enfant ce que l’on souhaite voir plutôt que ce qu’il ne doit pas faire. On va lui donner, ou chercher ensemble, des solutions pour les moments où cela sera plus difficile (Par exemple : j’ai envie de taper comment puis-je sortir la colère de mon corps ?).
Je vous invite également à construire une relation honnête avec l’enfant et pour cela un outil précieux est la communication non-violente. Grâce à cette méthode, on parle aux autres de nos ressentis sans jugement ni culpabilisation. On évite de rendre les autres responsables de nos émotions et on apprend à exprimer de manière claire nos attentes et besoins.
Le dialogue permet également de valoriser les efforts de l’enfant. Je dis souvent aux parents que je reçois : “non, faire correctement ce n’est pas normal”. Il est essentiel d’encourager les enfants dans leurs efforts et leur tentative de bien faire même si tout n’est pas parfait et même si cela vous semble normal !
L’exemplarité est un point important du cadre. Les enfants apprennent par mimétisme. Le cerveau peut intégrer plus facilement les comportements qu’il observe de manière récurrente. Par exemple, demander à une enfant d’arrêter de crier en criant soi-même est un non-sens. De la même manière, si mon enfant me voit jeter lorsque je suis énervé, il est naturel qu’il fasse de même face à une frustration.
Cela est un gage de respect : Le cadre est le même pour tous les membres de la famille.
Si une situation est régulièrement problématique dans le quotidien malgré un cadre clair, il est important de se remettre en question. Est-ce que mon enfant est en capacité de respecter la règle ? Si oui, c’est peut-être que le comportement inapproprié est un moyen pour l’enfant d’exprimer un besoin non assouvi. Alors on prend son costume d’inspecteur et on mène l’enquête !Nous avons tous des besoins, mais que selon les personnes, ils n’auront pas la même importance. Par exemple, certains ont un fort besoin de justice alors que pour d’autres, c’est le besoin de sérénité qui prime.
Avant de trop vous questionner : identifiez le moment problématique, demandez-vous si à cet instant votre enfant a faim, soif, sommeil ou encore s’il se sent seul. En effet, si la réponse à une de ces questions est oui, il est normal qu’il adopte un comportement inapproprié. Si la solution ne se trouve pas là, continuer à investiguer pour trouver le besoin caché afin de vous reconnecter à votre enfant.
Lise MAROTTE
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