Le lien qui unit une marraine et son filleul est unique. C’est un lien à la fois maternel, fraternel et amical. Il allie l’amour, la transmission et la bienveillance. C’est une relation qui évolue au fil des années, à mesure que l’enfant grandit.
Nous avons recueilli les témoignages d’Eléonore, de Constance et d’Agnès, qui montrent la beauté, mais et l’unicité de cette relation particulière de marraine à filleul.
« Je suis devenue marraine quand j’étais adolescente. Je faisais régulièrement des babysittings chez des amis de mes parents. Quelle ne fut pas ma surprise quand ils m‘ont demandé d’être la marraine de leur petit bébé à venir ! Quelle confiance ont eu les parents de mon petit Jacques ! Je leur en suis très reconnaissante, car la relation que nous avons est magique !
Au début, sa famille habitait près de la maison, c’était simple de se voir. Puis ils ont déménagé. Je pense que cet éloignement nous a finalement encore plus rapproché. Pendant plusieurs étés, j’ai passé une semaine de vacances dans la famille de mon filleul. Passer une semaine entière à découvrir ce petit bout, à tout partager, c’était vraiment exceptionnel ! Cela nous a rendu très complices ! C’est une des forces d’avoir été marraine si tôt. Etudiante, j’avais du temps et on en a bien profité !
Aujourd’hui, Jacques va avoir dix ans. Il m’écrit régulièrement, je lui envoie des cadeaux aux différentes occasions, on se téléphone et surtout, je prie pour lui et lui pour moi. Nous avons une belle relation entre marraine et filleul. Et dès que la situation le permettra, il passera me voir à la maison, et découvrir ainsi mon petit garçon, et passer quelques jours ensemble à tout partager, comme avant. »
« Je suis la petite dernière de ma famille, avec un écart de quinze ans avec ma soeur ainée. Entre nous deux, il y a trois garçons. Peut-être nos parents ont-ils souhaité nous donner ce lien si particulier pour effacer un peu la distance des années. Ou bien donner un coup de pouce à une relation de sœur forcément marqué par ce grand écart.
Petite, je prenais plaisir à appeler ma grand sœur « marraine » et non par son prénom. Elle était ma sœur, mais en fait elle était mieux que cela. C’était cette deuxième petite maman, mais qui n’attendait pas forcément mon anniversaire pour me gâter ou qui sortait le soir avec de jolies robes longues. Et, un un jour, elle est partie à Paris, pour ses études et pour rencontrer son « prince charmant », ce quatrième grand frère un peu taquin mais aussi bien plus patient que les autres.
Puis la petite fille que j’étais a grandi, laissant place à une adolescente mal dans sa peau et rebelle. Le sobriquet de « marraine » est abandonné pour son véritable prénom. Les petits cadeaux continuent, mais ils sont de plus en plus orientés vers la Foi. Ma marraine veut faire grandir mon âme et souhaite que je cultive un désir de sainteté. Elle veut que j’arrête de regarder l’adolescente que je suis, pour me concentrer sur la belle femme de demain!
Mais pour moi, à ce moment-là, pas question de mariage, car je rêve d’être avocate en Louboutin, et je ne veux pas d’enfants avant mes trente ans ! Quelle patience a eu ma chère marraine envers sa filleule ! Elle a supporté mes bravaches quand, tourmentée, je disais des phrases cinglantes pour assurer que, jamais je ne voudrais de son modèle de vie. Elle a aussi accueilli mes larmes quand je souhaitais progresser et devenir meilleure.
Enfin, la crise est passée. Et me voilà à mon tour dans mes années parisiennes. La vie est devant moi ! Et si le Bon Dieu y est bien présent, c’est que sans relâche, pendant toute mon adolescence, ma marraine m’a donné des clés pour ne jamais trop m’éloigner de Lui. La vingtaine est riche de rencontre et de projets. Elle a son lot de doutes et de larmes. Ma marraine-soeur a été cette confidente merveilleuse. Soeur pour rire et partager les trucs de filles, marraine pour me replacer dans le droit chemin et m’entourer de ses prières. Je la vois encore me dire « Ce n’est pas la soeur qui te parle, c’est la marraine qui te met en garde » quand un jeune homme me retournait la cervelle.
Et puis il y a eu cette merveilleuse nouvelle annoncée un soir « J’ai quelqu’un à te présenter ». Elle le savait, m’a-t-elle confiée. Dès que j’ai prononcé son nom quelque jour après l’avoir rencontré, elle a senti qu’il était de son devoir de le porter dès maintenant dans sa prière, celui qui est aujourd’hui mon mari.
Alors, après avoir marqué toute ma vie de sa présence bienveillante, quel choix plus naturel d’ajouter encore un fil au lien qui nous uni: sœur, marraine, et témoin de mariage. Ma marraine a été, et reste encore aujourd’hui, une personne essentielle dans ma vie. Elle est celle qui a à cœur de toujours me dire la vérité, sans avoir peur. Elle sait que mon âme en ressortira plus forte pour son épopée vers le ciel. Alors merci ma Marraine ! »
Mes parents m’ont choisie pour marraine une des sœurs de ma maman. Elle était ma seule tante célibataire, et passait donc beaucoup de temps à la maison. Je l’avais pour moi toute seule ! Elle était un peu comme ma deuxième maman ou ma quatrième sœur ! Elle était toujours présente pour les anniversaires, les Noël, ou les temps forts, comme ma première communion.
Lorsque j’avais six ans, elle nous a invité, ma mère, mes sœurs et moi, à passer une session avec elle à Paray-le-Monial. On y est ensuite souvent retourné en famille, puis j’y ai passé beaucoup de temps quand j’étais étudiante. C’est sans doute un des plus beaux cadeaux que ma marraine a pu m’offrir, car les grâces de Paray m’accompagnent toujours depuis. Et nous partageons encore toutes les deux, aujourd’hui, cet attachement à Paray-le-Monial et au cœur sacré de Jésus.
Bref, quand j’étais petite, elle était pour moi une tante adorée et une marraine idéale ! Mais de son côté, il lui manquait quelque chose : un mari. Je priais pour qu’elle en trouve un, parce que je savais que cela la rendait triste. Un soir, je devais avoir sept ou huit ans, elle nous a annoncé qu’elle en avait enfin trouvé un. J’étais heureuse pour elle, et pourtant un peu jalouse. Je pensais qu’elle n’aurait plus de place dans son cœur et dans sa vie pour moi. Je lui ai demandé si elle allait continuer à m’aimer, même en étant mariée, et bien sûr, elle m’a répondu que oui, que je serais toujours sa filleule.
J’ai été demoiselle d’honneur à son mariage, pour mon plus grand bonheur et ma plus grande fierté. Ma marraine avait trouvé l’homme de sa vie, elle était heureuse, et je crois que c’est tout ce qui comptait pour moi.
Plusieurs années après, j’étais alors étudiante, son mari est décédé d’un cancer. Le jour de son enterrement, je me suis faite une promesse : celle de toujours veiller sur ma marraine, qui se retrouvait à nouveau seule, car ils n’ont pas eu d’enfants. En tant que filleule, c’était mon devoir de prendre soin d’elle. Elle est venue passer beaucoup de vacances chez mes parents, et au fil des années, nous avons construit une relation toute nouvelle, bien différente : une relation entre deux femmes adultes. Deux femmes qui se ressemblent sur beaucoup de points : une grande foi en Dieu, une immense sensibilité, un amour du romantisme, et un goût prononcé pour l’Angleterre !
Notre relation est aujourd’hui faite de discussions à n’en plus finir, sur le sens de la vie, de la mort, sur ma famille et ses blessures. Plus qu’un devoir de filleul, ma relation avec ma marraine est une vraie joie et une grâce immense dont je remercie aujourd’hui le Ciel et mes parents. »
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