Publié
Voici les témoignages de ces mamans qui ont vécu une grossesse qui n’était pas prévue. Trop tôt, trop tard ou simplement « en trop » car elles avaient déjà plusieurs enfants, comment elles-ont géré cette nouvelle et ce petit bébé « surprise ». Merci à toutes ces mamans pour leur témoignage si touchant.
J’ai appris que je portais la vie le 27 septembre 2016. Je venais alors de faire mon entrée en école d’infirmière à la suite d’une réorientation. Nous avions prévu de nous fiancer mais sans prévoir de date définitive. Mon mari était alors en dernière année d’école de commerce.
Je n’avais pas du tout imaginé être enceinte avant de faire le test de grossesse. J’ai d’ailleurs fait autre chose juste après l’avoir réalisé et je suis tombée dessus en retournant dans la salle de bain.
J’ai couru immédiatement – en larmes je dois l’avouer – chez le médecin afin d’obtenir une prescription pour la prise de sang.
Tremblante je suis allée voir une femme qui compte beaucoup pour moi et qui a vécu la même histoire, aujourd’hui elle est mère de 4 magnifiques enfants. Immédiatement elle s’est réjouit en m’expliquant que tout irait bien. Sa douceur et son expérience m’ont beaucoup rassuré. Plus tard dans la journée, j’ai pris mon courage à deux mains pour rejoindre celui qui est aujourd’hui mon mari, et lui annoncer la nouvelle. Je ne doutais pas de lui, mais j’avais peur malgré tout.
« Nous l’aimons déjà, nous allons l’accueillir » m’a-t-il dit rassurant.
Les semaines suivantes ont été ponctuées par de nombreux cafés en fin de journée pour ficeler une organisation digne de ce petit bébé. Nos cœurs se sont apaisés voyant que nous pourrions le faire grandir sereinement.
Je me souviens du jour où nos cœurs sont devenus véritablement ceux de parents. Une fin de journée je me suis mise à avoir d’importants saignements, l’accueil aux urgences a été froid « vous êtes jeunes, vous en aurez d’autres ».
Mon mari les yeux pleins de larmes et serrant son chapelet, mon coeur dévasté : nous aimions notre bébé de façon incommensurable !
Finalement cette petite vie qui m’a accompagné durant stages et partiels a bien grandit jusqu’à un joli jour de mai…
Mon mari est rentré in extremis de son stage parisien et c’est dans une grande douceur que Mayeul nous a rejoint !
Le doute que j’avais eu, de ne pas réussir à l’aimer suffisamment, s’est envolé en une fraction de seconde.
Depuis, chaque jour, je me souviens que le Seigneur ne nous envoie rien dont nous ne sommes pas capables ! Mayeul est une immense grâce, ce petit garçon si calme et si facile qui nous a appris à être parents.
Mon mari est un roc, mon appui inébranlable, au coeur d’or. Il est de ces hommes fabuleux dont on parle si peu : avec une job très prenant mais parfaitement capable de changer une couche, donner le bain ou les médicaments ..!
Moi, j’ai beaucoup appris, et j’admire mes deux hommes !
La peur et le doute sont sains, ils nous élèvent si nous les dépassons. Nous pouvons tout réussir si nous le choisissons. Nous pouvons nous relever lorsque nous tombons.
Etre Maman donne des ailes, pour eux nous pouvons tout !
Yasmine
Actuellement enceinte de mon 3e prévu pour début juin, j’ai appris ma grossesse début octobre, à tout juste un mois. Mon aîné n’avait pas encore 3 ans, et ma fille à peine un an. Dans l’idée, nous souhaitions attendre au moins un an avant de prévoir une nouvelle grossesse. Je pensais reprendre le travail en septembre 2019 et de cette façon me laisser le temps avant de replonger dans le rythme d’un nouveau-né. Cette année 2018-2020, je la voyais comme une année tranquille, sans bébé, sans grossesse ni travail. Je voulais en profiter pour me remettre à fond au sport et prendre du temps pour moi les jours où mes enfants seraient à la crèche.
Ayant allaité ma fille jusqu’à ses 10 mois, je n’ai eu mon retour de couches qu’après le sevrage. J’étais contente de passer à autre chose. Fin septembre, voyant mon cycle se prolonger, je commencer à envisager ma possibilité d’une grossesse tout en repoussant cette éventualité. J’ai fini par faire un test qui s’est donc avéré positif. M’étant déjà plus ou moins préparée ce n’était plus vraiment une surprise.
Mon mari lui a tout de suite été super heureux ! Pour ma part j’étais partagée. Je n’étais pas prête à recommencer une grossesse, je n’en n’avais pas très envie et j’avais l’impression que la naissance de ma fille était encore trop récente. On commençait enfin à avoir un rythme correct avec les 2, et j’étais loin d’avoir retrouvé « ma ligne ». Par ailleurs, je n’aimais pas le fait que ce soit une surprise, je me disais que si proche de la naissance de ma 2e (1 an après), les gens se douteraient que ce n’était pas prévu.
Mon sentiment aujourd’hui : je suis au final très heureuse de la venue prochaine de ce 3e bébé. Nous aurons ainsi 3 enfants rapprochés et pourrons ensuite profiter d’eux avant d’envisager d’en avoir d’autres. Nous avons toujours rêvé d’une famille nombreuse et par chance nous en prenons le chemin. Je me réjouis d’autant plus que contrairement à d’autres mamans, nous n’avons jusqu’à aujourd’hui pas rencontré de difficultés pour avoir ces enfants.
J‘accueille donc cette merveilleuse surprise comme un cadeau en me disant que certaines rêveraient de vivre ça. Enfin, malgré les difficultés matérielles et financières que peuvent représenter la venue d’un 3e enfant, j’aime à croire que le Bon Dieu fait bien les choses et que s’il nous a envoyé ce bébé, c’est qu’Il a prévu quelque chose pour nous et que nous saurons nous en sortir.
Parents de Louise, 4 ans et Oscar 18 mois, nous sommes des parents comblés… et très occupés, professionnellement et personnellement avec de gros travaux dans la maison engagés quelques mois auparavant. Notre vie est donc déjà bien remplie et même si un petit 3ème est prévu, on ne l’envisage pas avant au moins 2 ans.
Mais voilà, mère nature en a décidé autrement.
C’est comme cela qu’il y a 4 mois, après une fatigue générale et des matinées nauséeuses que j’ai découvert que je portais à nouveau la vie.
Prise de panique, j’ai commencé par pleurer, par penser que mon chéri allait m’en vouloir et penser que je lui avais fait un enfant dans le dos.
Je prends mon courage à deux mains et l’appelle en larmes (Autant dire que pour l’annonce toute mignonne on repassera). Je lui dis directement et… Il explose de rire. Moi aussi du coup. Premier soulagement.
S’en suivent une quelques jours de questionnements logistiques pour moi (nouvelle voiture, coût de la garde pour 2 enfants en nourrice, organisation au travail,…).
Et puis, il y a 2 mois, la grand mère paternelle des enfants est entrée à l’hôpital et y vit actuellement ces derniers jours.
Alors tout a pris une autre dimension et quand mon chéri pose ses mains sur mon ventre, je sais qu’il se dit que la vie est là et que c’est le plus beau des cadeaux.
Bref, petit bébé, nous sommes tellement heureux de pouvoir t’accueillir et il nous tarde de te serrer dans nos bras.
Anne-Laure
Je suis maman d’une petite fille depuis Juillet 2016. Après 2 fausses couches en 3 mois d’intervalles, on était enfin parents ! Nous étions tellement heureux que cette 3ème tentative soit la bonne ! Le bouleversement d’une vie ! Mais adieu les soirées improvisées, les journées à flâner, le nuits de sommeils paisibles…nous avions l’impression d’être débordés avec notre enfant. Nous avons quitté la région parisienne pour revenir dans notre région d’enfance pour se rapprocher de ma famille et ainsi pouvoir la faire garder quelques fois par mes parents pour se retrouver une soirée à deux. Quand bébé a eu 6 mois j’ai voulu reprendre le travail. J’ai trouvé un CDD de 9 mois. Nous avons trouvé une place en micro-crèche privée. (pas trouvé de Nounou qui nous convienne, ni de place en crèche municipale). Le coût de cette micro-crèche s’élevait à 900 par mois (aide de la CAF déduite) de notre poche ! On se demandait comment nous allions payer cette somme tous les mois mais finalement on a adapté nos dépenses naturellement mais adieu les folies.
Avec mon mari, nous avions prévu d’avoir notre deuxième enfant avec un écart de 3 ans. (l’écart idéal que toute le monde nous prônait).
Quand mon aînée a eu 8 mois, j’ai ressenti des nausées, une fatigue extrême. Je mettais cela sur le dos de ma vie de maman qui travaille à plein temps. Par acquis de conscience, j’ai acheté un test de grossesse en me disant qu’il serait de toute façon négatif. J’ai fait le test dans les toilettes du boulot, en plein milieu de journée avec la certitude qu’il serait négatif. Quelle a été ma surprise en le voyant positif ! J’ai ressenti de la peur, que de la peur….peur de gérer deux enfants si rapprochés, peur de casser l’équilibre à 3 que l’on avait installé, peur de vivre une grossesse alors que mon aînée ne marchait pas encore, peur de le dire à ma boss alors que je démarrais mon CDD, peur de l’aspect financier…peur du après.
J’ai tout de suite appelé ma soeur qui me dit que c’est une très bonne nouvelle . Sa réaction m’a un peu rassurée… Mais au fond de moi je n’étais pas sûre de vouloir ce deuxième enfant si tôt. J’ai attendu plusieurs jours avant de le dire à mon mari. Peur qu’il m’en veuille d’être tombée enceinte si vite et de chambouler nos vies. J’ai même pensé à avorter sans le lui dire.
Avant de me rendre chez le médecin pour demander une prise de sang, mon mari tenait notre fille dans les bras et m’a demandé pourquoi j’y allais. J’ai hésité sur ce que j’allais répondre, lui sortir un bobard, lui dire la vérité …et puis je lui ai annoncé que j’étais enceinte sur un ton dramatique, comme si je lui annonçais une très mauvaise nouvelle. Mon mari ne comprenait pas ma réaction car ayant vécu 2 fausses couches, les urgences , des bilans , beaucoup de souffrances, je devais me réjouir d’être retombée enceinte.
Au moment de passer notre première échographie, j’ai honte de le dire mais j’espérais faire une fausse couche. Mais bébé était bien là et j’étais enceinte de plus de 2 mois! Quand je l’ai vu sur l’écran de l’échographie, ma peur s’est envolée et je savais que je l’aimais déjà ! Mon mari était heureux de cette grossesse, il ne m’en voulait pas le moins du monde et il avait raison, en repensant aux mauvais moments que l’on avait traversé avec mes deux fausses couches, cette grossesse est un cadeau de la vie. J’ai vécu cette grossesse tranquillement car j’avais lâché prise, j ‘étais moins stressée que pour ma première.
J’ai eu la chance d’avoir une grossesse parfaite, une boss qui a très bien pris la nouvelle sans me juger, mon aînée qui a été très facile (le sentait-elle ?). Mes filles ont maintenant 2 ans 1/2 et 1 an. Je ne vois plus ma vie sans mes deux filles, si rapprochées mais tellement complices. Je regrette souvent ma réaction , ce que j’ai pu ressentir, ce que j’ai pu dire, ce que j’ai pu penser au début de ma grossesse surprise quand je regarde ma seconde fille. Elle est parfaite, c’est un bébé bonheur. Merci à la vie de m’avoir fait cette jolie surprise. La plus belle de toutes.
M
J’étais en couple depuis 9 mois, c’était sérieux et avec mon mari (maintenant) avions le projet d’aller loin ensemble. Ce que nous ne savions pas, c’est que ça allait arriver plutôt que ce que nous le pensions.
J’étais tout fraîchement diplômée infirmière, je débutais dans un service de maternité suite de couche (de nuit).
J’étais très fatiguée mais je mettais ça sur le compte de mon nouveau rythme et n’étais pas plus inquiète que ça.
Mais au bout de 10 jours de retard de règle je me suis quand même motivée à aller faire un petit test de grossesse (comme ça je pouvais être rassurée…)
Je rentre chez moi, fais le test et là verdict… POSITIF. Mon monde s’arrête, non ce n’est pas possible, je suis entrain de faire un mauvais rêve.. Je vais me réveiller !!
Et en même temps je réalise vite. Le papa à ce moment n’est pas la, il est à l’étranger. Je lui annonce la nouvelle par Skype… Pour nous c’est clair, on le garde. Je ne me suis même pas posé la question. Mais sur le coup, j’ai honte. Honte car ce n’est pas ce que j’avais prévu, peur des jugements et des qu’en- dira-t’on. M’a vie bascule, notre vie bascule.
Très vite j’accueille cette grossesse avec beaucoup de sérénité grâce au papa, à mes parents et mes amies.
J’ai passé ma fin de grossesse chez mes parents, c’était une petite année hors du temps, pour pouvoir mieux rebondir.
Nous avons profité des 8 mois de grossesse pleinement pour nous construire d’abord à deux et pouvoir accueillir au mieux notre petite merveille, qui a pointé le bout de son nez 6 jours après terme. Elle aura appris à ses parents un petit pressés, à patienter 😉
Aujourd’hui c’est l’heureuse grande sœur d’une petite sœur et d’un nouveau petit frère. Je suis fière de notre famille, et de tout ce que nous avons construit. Fière de pouvoir témoigner que certains imprévu peuvent changer positivement une vie et nous apprendre beaucoup de chose.
Ma fille nous a appris à encore mieux nous aimer.
Joséphine
Je venais de me fiancer avec mon futur mari. Cette décision a été rapide suite à notre rencontre, quelques mois seulement ont suffit pour qu’on soit sûr de nous. On ne se connaissait pas du tout avant, ni même nos familles. Nos parents se sont rencontrés, on a fixé une date de mariage qui tombait 8 mois après.
On vient tous les 2 de bonne famille d’orientation catholique. Ouverte d’esprit mais quand même avec de bonnes convictions religieuses et traditionnelles.
Seulement voilà, 1 gros mois après avoir lancé tout ça, je tombe enceinte. Je m’en rend compte tout de suite. j’ai des symptômes nauséeux et les seins tendus au bout de 15 jours, mes règles qui sont toujours régulières n’arrivent toujours pas après une semaine de retard. Je devais faire une prise de sang à ce moment là pour autre chose et je décide de faire rajouter les b hcg. Je fais la prise de sang, résultat l’après midi même par internet. Je lis le résultat sur mon ordinateur, positif à 23 000. Sans surprise par rapport à mes symptômes, mais grosse surprise inattendue.
A ce moment là, il se trouve que j’étais chez mes parents pour quelques jours de vacances. Je vais tout de suite voir ma mère, qui était au téléphone. Je lui dis que j’ai quelque chose qui va pas. Elle raccroche et lui montre les résultats. Je fonds en larmes, je pleure tout ce que je peux. Ma mère elle, reste calme. Mes mots « c’est une catastrophe, je veux pas ». Ses mots « il n’y a rien de catastrophique ». J’étais dans un état second. Il se trouve qu’elle a une bonne copine qui fait partie d’un réseau d’écoute pour les femmes demandant l’IVG. Ma mère m’a emmené voir cette copine avec qui j’ai parlé et exposé ma situation. En tant que neutre, elle a pu m’apporter matière à réflexion.
Ça a été un gros chamboulement, car ce n’était pas du tout prévu dans nos plans, on n’avait bien entendu déjà parlé d’enfant avec mon fiancé à l’époque mais j’avais surtout dit qu’il fallait pas que je tombe enceinte avant le mariage. Le problème pour moi était plus matériel, pas dans nos plans à court terme, à 25 ans, j’avais mes études à terminer. Mais éthiquement ce n’était pas possible de ne pas garder ce bébé. Et en fait, j’avais surtout peur du regard et jugement des autres quand j’allais annoncer que j’étais enceinte.
Après un temps de réflexion à 2 d’une semaine, c’est mon fiancé qui m’a sorti la tête de l’eau en me disant on le garde et on avance.
On l’a annoncé plus rapidement à nos familles proches et futurs témoins de mariage. Puis à 3 mois de grossesse à tout le monde. Et là, encore grosse surprise, la réaction des gens. Que du positif, bonheur, chouette nouvelle. De la part des amis des parents et de nos amis. On a décalé notre mariage pour profiter de chaque chose en son temps. Jusqu’à 3 mois de grossesse, ça a été compliqué pour moi de la vivre, mais une fois annoncée officiellement, ça a été nickel. Grossesse qui s’est très bien déroulée et accouchement nickel. Aujourd’hui N1 a 2 ans et on a eu N2 (programmé volontairement) il y a 3 mois.
Ça a été un gros gros chamboulement bouleversement dans ma vie mais pour quelque chose de très beau : la maternité. C’est vraiment merveilleux. Le plus beau jour de ma vie reste l’instant où j’ai eu mon bébé dans les bras (mon mariage passe après !!!). Alors oui on a droit de se poser la question de on garde ou on garde pas. J’ai honte d’avoir dû y penser à cette alternative d’IVG mais clairement dans une situation pareil, c’est forcé. Ce qui m’a fait sortir de là, c’est discuter avec mon fiancé, c’est lui qui me remettait sur le droit chemin à chaque fois. On voulait avoir des enfants, c’est arrivé quelques mois plus tôt que ce qu’on voulait et alors ? Franchement je regrette pas d’avoir eu cette « aventure » pour venir pimenter notre vie. Car sinon ça aurait été trop plat… Le plus dur pour moi à juste été de penser au jugement que pouvait avoir les autres. Ça a duré 1 an. Maintenant que mon bébé a grandi, je n’y pense même plus…
Une maman
J’ai 33 ans je suis mariée et j’ai deux petits garçons, l’aîné a 2 ans et le second vient de naître. Je suis très fatiguée mais j’essaie de m’occuper de mes enfants au mieux, nous venons d’emménager dans une petite maison et nous y sommes très heureux. J’ai dû mal à m’occuper du bébé, il pleure beaucoup la nuit et je n’ai pas beaucoup de patience. Mon mari est hospitalisé 2 semaines quand notre second a 5 mois, un problème aux articulations. Beaucoup d’inquiétude et beaucoup de fatigue supplémentaire puisque je suis seule à la maison avec les deux enfants. J’ai des difficultés à me sentir proche de mon bébé, je commence à perdre pied alors je fais appel à une psychologue.
Elle m’aide à parler de se qui se passe mais je suis toujours assaillie par des gros moments d’angoisse quand je suis seule avec les enfants, j’ai peur de ce que je peux faire. Je consulte un psychiatre qui me propose un traitement, cela m’apaise beaucoup. En parallèle nous utilisons une méthode naturelle de régulation des naissance parce que nous voulons attendre que j’aille vraiment mieux et que les enfants sont un peu plus âgés avant d’avoir un autre enfant.
Je note mes observations sur l’ordinateur avec l’aide d’un logiciel spécifique mais je suis tellement fatiguée que je crois que je me suis trompée de mois. Après un retard de règles de quelques jours, ce qui m’arrive rarement, je commence à angoisser. Je vérifie mes courbes d’observation dans tous les sens, je panique et je me décide à acheter un test de grossesse. Il se révèle positif, je pleure parce que j’ai très peur, je ne me sens pas du tout capable d’avoir un troisième enfant !
Mon mari cherche à me rassurer au maximum, « nous allons y arriver, à deux, à nous occuper de ces trois petits » et nous décidons de vivre au jour le jour, une difficulté à la fois. Je reprends petit à petit confiance en moi. Malheureusement je me vois contrainte de stopper mon traitement pour ne pas nuire au bébé, le psychiatre pense que les hormones de la grossesse vont m’aider à me sentir mieux même sans médicaments.
Mais ce n’est pas le cas : mon état se dégrade de plus en plus jusqu’à ce jour où, enceinte de 5 mois, à bout de force parce que mon petit de 11 mois ne veut pas dormir à la sieste, je prends la boite entière de médicaments qui me restaient, je veux juste dormir, fuir cette vie qui me fait horreur !
J’ai heureusement la présence d’esprit de prévenir mon mari par téléphone, j’ai peur pour mes enfants. Il arrive et m’emmène aux urgences. Je suis hospitalisée un mois et demi dans un hôpital psychiatrique. Je me repose pendant que les médecins cherchent un traitement qui puisse m’aider sans faire de mal au bébé. Mes deux enfants sont gardés par ma maman qui habite près de chez nous, c’est une période très difficile mais nécessaire. A mon retour à la maison se mettent en place des aides, des tisf(technicienne de l’intervention sociale et familiale) viennent m’aider à m’occuper de la maison et des enfants, une sage-femme vient pour m’aider à accepter cette grossesse, elle me fait des séances de sophrologie. Petit à petit je m’apaise et j’envisage la naissance de notre troisième enfant avec joie. Le traitement et les rencontres avec une psychologue m’aident à voir un peu plus la vie en rose.
La fin de la grossesse et la naissance se passent bien. Après la naissance, je reste, avec mes trois enfants et mon mari chez ma maman pendant un mois. Je ne me sens pas encore capable de gérer ce petit monde toute seule. Cette période est très bénéfique, je peux créer un véritable lien avec mon bébé, il me redonne confiance en nous.
Aujourd’hui ce petit gars a deux ans et demi, je suis encore aidée à domicile et suivie par un psychiatre et une psychologue. Je suis encore fragile mais je suis tellement heureuse d’avoir eu ce petit garçon, même si nous n’avions pas du tout prévu de l’avoir si tôt et si vite après ses frères, nous nous réjouissons tous les jours de sa présence dans notre vie.
Marie
Cette semaine, je rentre dans mon 8ème mois de grossesse.
Ma 3ème grossesse. 3ème grossesse en 4 ans.
Depuis 2014, je n’ai pas passé une année complète sans un petit bout dans mon ventre. Mon premier enfant est né en 2015, mon second en 2017, mon troisième est prévu dans quelques semaines.
Pour certains, cette grossesse est une folie. Mais en réalité cette grossesse est une jolie surprise ! Ce bébé n’était pas prévu, du moins pas maintenant. Nous n’avions pas rejeté l’idée d’un 3ème enfant mais nous voulions attendre encore un peu.
Nos enfants avaient 3 ans et 1 an quand nous l’avons découvert. Le jour des 1 an de ma fille.
Je me souviens encore parfaitement de ce jour. J’avais 2 jours de retard dans mon cycle, mais n’ayant aucune régularité dans mes cycles depuis quelques mois, l’idée ne m’a pas traversée l’esprit. D’autant plus que nos 2 premiers enfants ont été conçus par FIV.
Nous avions eu tellement de difficultés à les avoir que nous avions fait une croix sur une grossesse spontanée… Je ne prenais d’ailleurs aucun moyen de contraception, persuadée que ce n’était pas pour nous.
Et voilà qu’après 2 jours de retard, en plein préparatifs de la fête d’anniversaire de ma fille, je me dis « et si je faisais un test de grossesse ? ».
Sans en parler à mon mari, je file faire un test urinaire (j’en garde toujours dans mon placard, reflex de femme abonnée à la PMA). Je n’attend rien, c’est plus pour me confirmer que je ne suis pas enceinte et donc que je vais pouvoir trinquer avec toute la famille pour fêter la première année de ma fille!)…
La 2ème barre apparaît très vite… Et là c’est un tourbillon… »Non, c’est pas vrai ». Je n’y crois absolument pas. Je fais donc illico un second test (mon placard regorge de tests en tout genre, merci à notre passé de couple à fort problème de fertilité).
2ème test, même résultat. Ça doit être une erreur… J’appelle ma sage-femme, il me faut une prise de sang pour y croire. Elle m’envoie une ordonnance et j’appelle mon infirmière pour qu’elle vienne le lendemain matin me faire la prise de sang.
Maintenant, il faut attendre. Et l’annoncer à mon mari. Oui, mais comment m’y prendre ? Comment va t’il réagir ? Il y a encore 2 jours de cela on disait à une de nos amies venant d’accoucher que nous n’étions pas prêts pour un petit troisième.
Je décide d’attendre que les enfants soient couchés pour lui en parler.
On y est, nos petits sont dans les bras de Morphée. C’est l’été, comme tous les soirs on s’installe sur la terrasse. Lui avec son verre de vin, moi avec mes 2 tests dans ma poche.
Les minutes défilent, je ne sais pas comment le lui dire. Finalement je lui montre banalement les tests en lui racontant ma journée.
Le sourire aux lèvres et les yeux écarquillés il me dit « Non, c’est pas vrai ? »
J’ose lui demander s’il est heureux. Si ce n’est pas un peu tôt. Il me rassure : oui ce n’était pas prévu et alors ?
On a connu tellement d’échecs avant d’avoir nos deux premiers bébés que c’est un magnifique cadeau que nous fait la vie (c’est une sacrée filoute la vie quand même!).
On se couche pleins d’espoir en se promettant tout de ne même de ne pas trop y croire, on ne sait jamais…
Le lendemain matin, prise de sang. Le résultat tombe dans l’après midi, alors que tous les convives sont là pour fêter la bougie de ma douce.
POSITIF
Wow, wow, wow.
On se cache pour pleurer tous les 2 et on va trinquer en l’honneur de ma fille qui, à 1 an à peine, est déjà grande soeur.
Il m’a fallu de longs mois avant de réaliser que bébé était bien là, au creux de mon ventre. Ni les 2 barres sur le test, ni la prise de sang positive, ni les nausées m’ont réellement fait comprendre que j’étais enceinte.
Mais dès les premières petites bulles ressenties dans le ventre, j’ai compris. J’ai compris que oui, la vie nous faisait une bien jolie surprise. La plus belle, celle que l’on pensait être réservée qu’aux autres.
Avec cette grossesse nous avons connu la peur, de chambouler l’équilibre familial tout juste trouvé, de perdre ce petit bébé. Mais aussi, la stupéfaction, la fierté d’avoir réussi, le tourbillon dans nos coeurs
Dans quelques semaines nous allons rencontrer ce petit être qui est entré dans nos vies sans prévenir mais qui viendra parfaitement compléter notre famille.
Charlène
Témoignage « J’ai eu deux enfants en moins d’un an et demi »
Témoignages Donner la vie, tout m’a semblé si naturel
Témoignage « Perdre un proche pendant sa grossesse ou quand les sentiments se mélangent»