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Nous y voilà, Bébé arrive! La préparation de sa venue au sein de la famille engendre une foule d’interrogations qui retient toute notre attention. Il est vrai que l’on se pose facilement des questions concernant l’organisation pratique du quotidien, les activités d’éveil que l’on partagera avec lui ou encore le style d’éducation que l’on souhaite lui donner.
Mais ce que l’on anticipe peut-être pas à ce moment-là, ce sont les questions, existentielles ou non, que posera notre enfant quelques années plus tard! Comment répondre à un enfant qui nous fait face avec une question qui peut vite nous mettre mal à l’aise ou nous laisser sans voix si on ne sait pas nous-même comment y répondre?
Il est loin le temps où l’on répondait aux enfants par des métaphores botaniques à la fameuse question « d’où viennent les bébés? »
Ce qui important, c’est de prendre le temps de réfléchir en amont à certains sujets pouvant être source de questionnement chez un enfant. Comment veut-on aborder ces thèmes avec lui si il souhaite en parler, tout en étant à l’aise avec notre réponse. Leurs questions tournent souvent autour d’événements de la vie comme l’annonce d’une naissance à venir, la perte d’un être proche ou un événement marquant de l’actualité. Mais cela peut-être aussi des questions plus abstraites concernant la religion, notre place dans l’univers ou plus simplement une question sur un thème dont on ignore beaucoup et qui nous fait manquer de réponse.
Il est assez facile aujourd’hui de se procurer des livres qui peuvent aider à discuter de sujets dits sociétaux comme l’arrivée d’un nouvel enfant au sein d’une fratrie, le divorce, le deuil ou encore la violence.
Pour les questions plus ludiques ou éducatives, les livres illustrés restent une source inépuisable de réponses. On peut se servir de supports vidéos sur internet (on les visionne avant pour être sûr qu’elles répondent bien à ce que l’on veut savoir!). Les programmes comme « C’est pas sorcier » permettent de répondre de façon ludique et récréative à bon nombre des questions scientifiques avec une approche très agréable pour les enfants à partir de 6 ans.
Et lorsqu’on est trop dérouté par la question, on n’hésite pas non plus à rassurer son enfant. On n’est pas obligé de tout savoir (et heureusement!). On peut prendre le temps de réfléchir afin d’utiliser les bons mots, ceux les mieux adaptés à l’âge de l’enfant. Le tout étant de verbaliser notre besoin de réfléchir et de ré-aborder le sujet une fois que l’on se sent plus à l’aise. On ne laisse pas de côté le sujet car ce serait ne pas prendre en compte les interrogations de notre enfant mais on y répond tranquillement plus tard. Si le sujet et l’âge des enfants s’y prêtent, on peut également faire des recherches en famille sur ce thème et lancer une discussion tous ensemble qui pourra donner lieu à de beaux échanges.
Victoire Guillot-de Sallée