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Beaucoup d’émotions fortes sont partagées en famille et entre frères et sœurs : amour, jalousie, fou rire, complicité, disputes, partage, envie, peur… Il y a parfois des sentiments d’injustice ou de rivalité. Les sentiments ne sont pas les mêmes en fonction de l’âge de l’enfant, de sa position dans la fratrie, de son caractère ou encore de l’ambiance dans laquelle ils grandit.
Voici quelques outils pour les parents, qui peuvent aider les relations entre frères et sœurs à s’apaiser ! 😉
“Oui il t’a frappé, je comprends que tu sois en colère” ou “Tu as l’air très énervé contre elle” ou tout simplement rester attentif en silence.
S’ils veulent parler en même temps, proposer un tour de parole (celui qui a le micro peut parler et les autres l’écoutent, par exemple). Ils ont besoin que l’adulte reconnaisse leur état émotionnel sans jugement.
De haut en bas, vous pouvez écrire plusieurs degrés de sentiments : très en colère, énervé, triste, déçu, inquiet, joyeux, content, super heureux. Des petits smiley à coté pour les enfants non-lecteurs.
Une deuxième colonne avec les besoins : par exemple à coté du sentiment en colère coller “ j’ai besoin de taper dans quelque chose”, “j’ai besoin de crier”, “j’ai besoin d’un câlin”.
Lorsque des tensions montent, chacun peut venir y coller sa photo ou un dessin le représentant (ou même son prénom s’il sait le reconnaître).
Par exemple si l’un a cassé le jouet de l’autre, qu’ils réfléchissent ensemble à ce qu’ils pourraient faire pour arranger la situation. Vous les aiderez en ayant le rôle de “tiers neutre” qui ne prend pas parti mais qui écoute les propositions. Vous pouvez même noter leurs propositions pour choisir ensemble la meilleure.
Par exemple : “Nous entrons à la bibliothèque, ici il faut être silencieux”. Et répéter la règle lorsque celle-ci n’est pas respectée. Pour reprendre l’exemple de la bibliothèque, on ne peut pas rester dans une bibliothèque si on fait trop de bruit. Si la règle du silence ou du chuchotement n’est pas respectée, la conséquence est de sortir de ce lieu.
Vous les aimez chacun d’une manière différente, vous pouvez même leur dire les petites choses que vous aimez chez eux individuellement et aussi quand ils sont ensemble : “C’est agréable de vous voir jouer ensemble”. Lire l’article de-la-fratrie-a-la-fraternite-un-lien-a-construire
Ce ne sont pas forcément de longs moments mais des petites attentions qui leur font retrouver une place bien spécifique auprès de leurs parents.
Ils sont uniques et le revendiquent. Par exemple au lieu de dire “Regarde ton frère, il met ses chaussures rapidement, pas comme toi”, lui dire “Tu prends du temps à enfiler tes chaussures ; tu as besoin d’aide ou bien je te laisse te débrouiller tout seul ?”. Au lieu de comparer, dire ce qu’on attend de son enfant : par exemple, “je m’attends à ce que tu sois habillé quand la grande aiguille est sur le 5”.
Généralement cela envenime les relations et attise les sentiments de vengeance envers le “préféré” du moment.
Et vous, vos astuces ?!
Camille Le Goff
© crédit photo Orlane-photos