Dans une société de surconsommation, comment retrouver le goût des choses simples ? Mon amie Virginie a bien quelques conseils pour vous… Ensuite, c’est à vous de jouer !
On a toutes une copine hyper écolo, non? Celle qui t’a annoncée avant tout le monde que les pailles en plastique c’était un scandale. Qu’on les retrouve au fond des océans. (Quand j’ai entendu ça ado, j’ai cru que c’était une blague ! Mais c’est malheureusement très vrai). C’est aussi cette amie qui fait toutes ses courses au magasin bio. Celle qui mange hyper sainement et qui s’est inscrite comme famille zéro déchet. Ca sonne trop bien quand même !
Mon amie, Virginie, est extraordinaire. Elle connait tellement de choses que je la surnomme « la radio ». Elle m’apprend tellement. Sur des choses que je devrais savoir parce que c’est annoncé partout. Mais aussi sur des sujets beaucoup plus tabous ou moins répandus dans les médias. Elle lit des articles spécifiques qu’elle va chercher loin. Alors que moi trop souvent je me contente des suggestions des sites classiques d’actualité !
Un jour je lui ai confié que j’aimerais beaucoup être plus écolo dans ma façon de vivre. Cependant, je me sens déjà tellement sous l’eau avec les enfants ! Je ne vois pas comment je peux « me rajouter quelque chose« . Et là: réponse choc !!! Vous êtes prêts ?
Elle m’a repris: « Ajouter ou enlever ? » « Pardon ? Redis moi ça s’il te plaît, j’ai dormi trois heures cette nuit, je n’ai rien compris« . Elle aussi a dormi 3 heures, nos enfants se sont donnés le mot !
Elle m’explique qu’au lieu de percevoir l’écologie comme des actions à ajouter dans ma vie, je pourrais plutôt la regarder comme des choses à enlever de ma vie. Vivre plus simplement dans tous les domaines.
Personnellement, je cherche l’équilibre. Elever mes enfants de manière responsable pour prendre soin de notre belle planète. En même temps j’essaie de rester réaliste sur nos besoins quotidiens pour ne pas devenir dingue !
Le premier domaine où je peux faire plus simple c’est la nourriture. On commence par tous les plats préparés. Ces plats génèrent beaucoup plus d’emballages que si je faisais des repas plus simples.
Alors, je sais que ce n’est pas facile de bouleverser nos habitudes. Je crois qu’il vaut mieux faire des micros changements et s’y tenir plutôt que de grandes résolutions qu’on ne tiendra pas longtemps…
Donc maintenant la paëlla je vais la faire moi-même, j’ai bien appris à faire les pizzas maison, ça ne doit pas être bien plus compliqué ! Pardon pour tous les cordons bleus de la péninsule ibérique qui doivent être en sueur en lisant ces lignes ! Je vous comprends, j’ai failli me mettre ma famille italienne à dos en faisant des pizzas toutes simples, économiques, que mon grand père a déjà surnommées : « un bout de carton avec un coup de peinture dessus ! »
Et puis si vraiment je ne m’en sors pas, je retournerai à ce merveilleux petit plat tout prêt mais je continuerai mes efforts à côté.
En réalité, les repas complexes doivent rester des exceptions. Le reste du temps, je peux prévoir des repas tout simples. A base principalement de légumes, que bien sûr je n’ai pas achetés dans un filet, puisque j’ai bien compris que ces filets ne sont pas du tout écolos ! (Ceci dit, j’ai trouvé sur internet l’idée de réutiliser tous ces filets pour récurer, et ça marche vraiment !).
Du coup maintenant, je cherche des idées de repas plus simples. Moins complexe ne veut pas dire moins bon ! Si on arrive à cuisiner des produits basiques, on réduit nos déchets. C’est aussi bien meilleur pour notre santé. Si vous lisez la composition des plats tout préparés, vous allez vite voir que ça doit rester exceptionnel !
Eduquer nos enfants en ville et les sensibiliser à l’écologie est un vrai défi. J’ai l’impression que c’est plus facile à la campagne. Avec un rythme plus léger, un paysage plus épuré.
Peut-être que je me trompe. Cependant, avoir la protection de la nature en tête quand tu habites au milieu d’elle me parait plus simple. Au milieu des immeubles, on oublie vite d’où on vient. Je me souviens de n’avoir remarqué les vrais effets du printemps qu’une fois que j’ai quitté Paris. La vue change totalement à la campagne d’une saison sur l’autre. La nature c’est quand même un concept assez vague quand on vit au milieu du béton.
On explique à nos enfants que l’eau qui sort du robinet sort des sources des montagnes. Oui, elle passe des ruisseaux aux rivières jusqu’aux fleuves pour enfin se jeter dans la mer. On leur raconte que le lait qu’ils boivent au petit déjeuner provient des vaches laitières. Et que ces dernières ont besoin de vertes prairies pour leur santé. Tout comme les poules, les moutons et tous leurs petits amis qu’ils voient dans des livres ou dont ils entendent parler dans les comptines… mais qu’ils ne voient que rarement. Parce que si on ne sort jamais de la ville, on ne peut pas vraiment s’attacher à la nature. Enfin sauf quand ils ne veulent pas faire leurs devoirs ! Une fois, un de mes enfants m’a dit « je ne veux pas gâcher du papier, on tue des arbres pour ça« !!! Il sera certainement négociateur au GIGN plus tard 🙂 !
Alors j’essaie de faire plus de sorties dehors. Les fermes, les coopératives, les cueillettes ! On s’amuse et on apprend à aimer la nature. J’essaie d’aller passer une journée dans une nouvelle ville, un nouveau parc, peut-être différents paysages. Chartres, Fontainebleau, Versailles, même Deauville, il existe beaucoup de villes pas si loin de Paris. Beaucoup plus écolo qu’une journée dans un parc d’attractions !
Beaucoup des activités qu’on propose aux enfants les samedis de pluie auront des effets néfastes pour la planète. Je pense particulièrement à toutes ces gommettes plastifiées qu’on a acheté 3 fois rien. Vous savez de quels magasins je parle n’est ce pas ? Des autocollants métallisés qu’ils vont coller pendant des heures et qui finiront dans la poubelle dès qu’ils auront le dos tourné.
Qu’est ce que je suis reconnaissante envers les magasins qui proposent des loisirs créatifs abordables ! Quel havre de paix pendant que les enfants s’occupent. Mais si je discute avec Virginie, j’apprends que la manière dont c’est fabriqué, n’est vraiment pas top ! Je découvre que ça vient de loin, donc indice carbone moyen… Et surtout, ce qu’elle me répète tout le temps : Priscille, tu n’en n’as pas besoin ! Ah bon? Ah c’est bien fait du coup, parce que dans ce genre de magasin, je commence toutes mes phrases par: « il me faut absolument ça » !
Il s’agit d’apprendre à raisonner différemment. Tout en restant équilibré.
Alors du coup j’essaie de revenir à des choses simples. Des herbiers, coller ou colorier des feuilles plutôt que des gommettes, de la craie sur des cailloux. Internet regorge d’activités à faire avec du carton, du papier, de la ficelle. C’est juste qu’il faut prendre le temps de chercher des idées. Temps que l’on n’a pas toujours.
Impossible de faire tout parfaitement et d’obtenir un changement drastique. Mais on peut commencer quelque part par quelques choses simples, non ? Si chacun fait un peu, les petits ruisseaux ne font-ils pas les grandes rivières ?
Priscille, encourageuse sur le compte Instagram Dépassée mais heureuse.