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Témoignage: Je travaille alors que j’aurais tant aimé m’arrêter !

 
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Je travaille alors que j'aurais aimé m'arrêter
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« Il y a les mères de famille qui ont pu faire le choix de rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants. Il y a celles qui, tout en adorant leur famille, ont été bien heureuses de retrouver le chemin de l’entreprise pour sortir de chez elles dès la fin du congé maternité ou après la reprise de l’école et ont su trouver un équilibre entre vie pro et perso, malgré les difficultés inévitables. …Et il y a moi qui doit travailler alors que j’aurais tant aimé m’arrêter ! »

Marie dit toujours avoir passé plus de temps à s’occuper des enfants des autres que des siens, malgré tout son amour pour eux. Malgré un métier censé lui apporter du temps pour elle et des vacances scolaires, elle n’a pas pu en profiter tant le travail était lourd et le salaire insuffisant. En effet, son mari ne gagnait pas assez pour lui permettre de s’arrêter. Et pendant toute la jeunesse de ses 4 enfants atypiques, elle a travaillé comme une forcenée pour assurer le quotidien avec toute la fatigue et les renoncements que cela représente ; avec les difficultés que cela a engendrées ; avec les regrets qui vont avec… quand ce n’est pas l’envie envers les amies qui avaient pu, elles, rester chez elles et arrêter de travailler !

Maintenant, les années ont passé, les enfants se sont stabilisés, la vie s’est apaisée. Et quand elle regarde en arrière, Marie a un autre regard. Ses regrets se sont estompés. C’est toujours quand on se retourne qu’on est à même d’analyser le chemin emprunté et le trajet parcouru.

Pour Maman Vogue, Marie tire de son expérience quelques conseils à partager avec des mamans dans la même situation et déchirées elles aussi entre toutes leurs casquettes.

Ne pas regretter, ne pas culpabiliser..

Les regrets et l’envie ne servent à rien d’autre qu’à pourrir la vie de ceux qui les cultivent. Ils empêchent d’aller de l’avant si l’on en reste là. Parfois ils font de nous des victimes, parfois ils viennent d’une mauvaise conscience. Ils sont dans tous les cas un obstacle au bonheur.

Il ne faut pas les refouler, mais les prendre comme une alarme qui appelle à analyser une situation et à réagir en conséquence pour redevenir maître de son destin, soit en agissant sur les circonstances, si c’est possible, soit en modifiant son regard pour retrouver des raisons d’être heureuse, et ce quel que soit le cadre.

Discerner pour choisir en liberté

Même dans la pire des situations, il y a toujours moyen de mettre en œuvre sa liberté et de rester maître de sa vie, soit en trouvant des solutions pour s’en sortir, soit en cultivant la gratitude pour en tirer le meilleur si l’on n’a vraiment pas pu choisir. Mais le discernement est important pour faire des choix éclairés sans se voiler la face. Et une bonne analyse d’une situation évite des regrets inutiles.

Marie a compris que si elle s’était autant donnée dans son métier – qu’elle aimait et pour lequel elle avait fait des études -, c’est aussi qu’elle y trouvait un réel épanouissement, indépendamment des questions d’argent. Sinon, elle aurait sûrement cherché une autre solution, et elle aurait choisi d’arrêter de travailler.

Et que si elle n’a pas trouvé de temps pour faire certaines activités avec ses enfants malgré tout son amour pour eux (parce qu’on ne peut être partout), cela ne veut pas dire qu’elle ne s’est pas occupée d’eux. Elle l’a fait autrement. Et s’est fait aider quand c’était nécessaire. Ce qui compte, c’est de discerner là où on est le plus efficace et le plus heureux.

Ne pas rester seule

Mais comment bien discerner ses priorités pour choisir en vérité et ne pas avoir à regretter de travailler ou s’arrêter ? Les mamans de jeunes enfants, qu’elles travaillent ou qu’elles soient au foyer, sont souvent bien seules, le nez dans le guidon des occupations quotidiennes. Et la solitude est mauvaise conseillère. Il faut oser partir à la rencontre, braver la peur du jugement et le regard d’autrui, sortir surtout de son cercle de confort. Les partages et les échanges dans la vraie vie sont formateurs et permettent de se décentrer pour regarder les problèmes sous un autre angle. Ils permettent aussi l’entraide et donnent force et courage.

Réalisme

Marie a compris après coup que, compte tenu de son caractère, si elle n’avait pas eu ce métier pour la sortir de chez elle, elle aurait sans doute été une mère étouffante et racornie. Certes, elle n’a pu couver ses petits comme elle aurait aimé le faire, mais son métier lui a donné une ouverture sur le monde qu’elle n’avait pas et l’a fait évoluer. Par ailleurs, ses enfants ont dû apprendre autrement et avec d’autres bien des choses qu’elle n’aurait peut-être pas su leur apporter. Elle a aussi compris qu’il n’y a pas d’éducation « idéale » et est devenue une fervente adepte de la « théorie des 4 ».

Humilité, gratitude, bonheur et amour

Ce sont ses enfants qui ont donné à Marie le dernier conseil. Alors qu’elle déplorait les difficultés engendrées, entre autres, par son manque de disponibilité, ses enfants lui ont dit qu’ils ne regrettaient rien de leur enfance qui leur avait permis d’être tels qu’ils étaient ; et que le plus important pour eux étaient l’amour indéfectible qu’elle leur avait prouvé, qui leur avait permis de s’épanouir et de construire une vraie relation dans la durée.

Et Marie a compris ceci : on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie, on fait plutôt ce qu’on peut – et souvent des erreurs -, mais la vie a cela de merveilleux qu’elle répare, redresse, complète, corrige, pallie… Et la gratitude permet de dilater le cœur, de garder confiance dans la vie, de voir le bien dans les situations les plus désespérantes, de croire au bonheur. Pour éviter de souffrir d’une situation imposée par les circonstances, il est essentiel de cultiver cette gratitude et le lâcher prise. Tout ne dépend pas que de nous. Et la vie réelle est souvent plus belle que nos rêves, pour peu qu’on sache lui faire confiance. Ce qui compte, c’est l’amour !

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