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Lettre à la mère qui travaille

 
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A toi la femme qui travaille 

A toi qui savoures de claquer la porte de chez toi pour retrouver un ailleurs où tu n’es pas que mère. Où tu as des discussions intéressantes, des projets qui te portent et un métier motivant. Un endroit où tu as ta place et une valeur que l’on te reconnaît.

A toi qui n’es pas sûre d’aimer ce que tu fais, qui te poses souvent la question du “pourquoi?” et finis par y répondre d’un “c’est comme ça”. Toi qui te lèves le matin en te demandant si tu n’as pas envie d’autre chose mais aller le chercher te semble compliqué. Et puis, finalement, ce travail n’est pas si mal, ça pourrait être pire.

A toi qui n’as pas le choix, qui cherches en permanence les deux bouts sans pouvoir les joindre. Toi qui aimerais pouvoir faire autrement, te poser des questions, hésiter et choisir. Toi qui aimerais avoir le luxe de te réaliser et de rêver plus grand.

A vous toutes que l’on attend quelque part, dans un travail choisi ou non, derrière un bureau, un écran, une caisse ou un micro. Je voulais vous dire bravo. 

La femme qui travaille, une invention moderne ?

Non ! Le travail de la femme n’est pas une invention moderne, nous l’oublions souvent. On a toujours vu des femmes vendre au marché, fabriquer des vêtements, travailler dans les champs. Dentellières, paysannes, nourrices, lingères, couturières… Un travail réservé aux femmes, certes. Il faut attendre la première guerre mondiale pour que celles-ci occupent des postes dits masculins et investissent le monde de l’industrie duquel elles étaient écartées. Mais, rappelons-nous qu’au Moyen-Âge une femme pouvait être médecin, qu’à l’Antiquité, une femme pouvait gérer le domaine de son mari si celui-ci était absent. Il est parfois étonnant de voir comme l’histoire n’a retenu que celle des femmes riches qui avaient le loisir de rester chez elles et de recevoir une éducation. 

La femme a toujours occupé une place dans la société du travail, souvent dans l’ombre et souvent pour des métiers que les hommes lui laissaient. Alors pourquoi aujourd’hui se poser encore la question de si une femme qui travaille est une bonne mère ? Si elle fait bien ? Si ce n’est pas absurde de faire garder ses enfants pour aller travailler ? Il faudrait pouvoir dire “je travaille”, sans que cela relève du débat ou soulève ne serait-ce qu’une once de culpabilité

L’épanouissement au travail

En revanche, la véritable mutation contemporaine concernant le travail réside dans l’épanouissement. Aujourd’hui, il faut aimer son travail. Alors, est-ce que si je n’aime pas réellement mon travail, ça vaut le coup ? Est-ce que si je ne fais pas quelque chose qui a du sens, c’est important ? Ne vaudrait-il pas mieux économiser le coût de la nounou pour rester auprès des miens ? Est-ce que l’essentiel n’est pas ailleurs ? Au-delà de ce bureau, de cet ordinateur, plus près de ceux que j’aime ? Finalement, est-ce que ce travail-là mérite de dépenser toute cette énergie organisationnelle, de payer une garde d’enfants, de rater les sorties d’école et les bains du soir ? Franchement, à quoi bon ?

Et si je ne travaillais pas ?

« Suis-je d’accord avec ce que je vis ? »

Vous savez quoi ? Je crois qu’en fait la vraie question ne doit pas se poser en ces termes. Pas dans le sens de ce qui vaut le coup ou non, de l’importance ou non de notre travail, du nombre d’heures dans ou hors de notre foyer. Non. La vraie question est dans l’accord que l’on passe avec soi-même. Est-ce que ce que je vis là, dans mon travail, me convient ? Est-ce que ça me va de ne pas l’aimer tous les jours ? Est-ce que je suis d’accord avec le fait de rentrer tard le soir parce que j’adore ce que je fais ? Est-ce que c’est ok de travailler dur pour offrir de belles vacances à mes enfants ?

Est-ce que je me sens le droit de lâcher prise et de décider de plus être performante professionnellement ? Est-ce que je m’accorde le droit de prendre un mi-temps, un congé parental à la fin de l’année ou de reprendre un temps plein en septembre prochain ? 

Pour répondre à tout cela, il faudrait, pour un temps, arriver à taire l’avis de la copine, de la voisine, de la belle-mère (parfois même du beau-père). Taire la voix de la culpabilité et de la comparaison. Se poser simplement cette question : est-ce que moi je suis d’accord avec la vie que je mène aujourd’hui ? 

Oui, y répondre paraît si accessible et si ardu à la fois. Pourtant, elle est bien là la ligne de crête sur laquelle nous devrions marcher en permanence. Nous questionner nous-même chaque jour et sans cesse montrer à nos enfants le plus important : le chemin négocié du bonheur.

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