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Être parents de jeunes enfants est loin de tout repos. Quand le sommeil commence à manquer, que la grande fatigue liée aux nuits blanches en série s’installe, cela peut devenir une véritable souffrance et avoir des conséquences sur notre vie parentale, de couple, sociale et professionnelle.
Avoir terriblement envie de DORMIR, telle est le besoin qui nous vient en tête en permanence et avec lequel nous devons composer.
Quand les nuits de nos tout-petits sont difficiles et que les réveils nocturnes s’inscrivent dans la durée, comment ne pas flancher à un moment donné ?
Quels sont les signaux d’alerte ? Comment s’en sortir ?
Il y a toujours une lumière au bout du tunnel. On vous partage quelques conseils pour mieux affronter ces moments difficiles et qui ne doivent pas être tabou.
Les signaux d’alerte
Quand nous passons trop de nuits ponctuées de réveils nocturnes, cela engendre des conséquences néfastes sur notre bien-être. Nous devenons plus vulnérables, nous pouvons nous sentir plus irritables, plus émotives et plus impatientes. A cela s’ajoute bien souvent un manque de concentration et d’attention qui peut nous amener à perdre confiance et culpabiliser de ne plus savoir où donner de la tête quand tout semble « flou » dans notre esprit.
Une maman partage : « Nous avons connu 4 années de sommeil agité à cause de terreurs nocturnes. Il y avait des semaines de nuits paisibles et d’autres où nous étions réveillés 6 fois toutes les heures. Cela a eu des conséquences sur mes capacités de concentration et dans ma relation aux autres. J’étais devenue très irritable et je perdais confiance en moi comme j’oubliais facilement ce qu’on m’avait demandé la veille. Du coup, j’étais contrainte de tout noter de peur d’oublier la moindre tâche. »
Une autre maman confie également : « La fatigue s’est tellement installée que je remets tout en question sur ma capacité à être maman. Je me sens dépassée par le quotidien et démunie quand mon bébé pleure et que je n’arrive pas à le calmer. Mes nuits sans sommeil réduisent ma concentration et j’ai l’impression d’être dans un tourbillon où je n’arrive plus à prendre de moments pour moi. J’ai l’impression d’agir dans l’immédiateté et ne plus réussir à réfléchir. »
Quand la fatigue perdure, il est important de la mesurer et d’en parler pour ne pas sombrer dans la dépression qui cache derrière tout cela une culpabilité et un sentiment de ne pas être une bonne maman.
Comment survivre à cette période d’épuisement ?
Oser partager ce moment de fatigue est sûrement la meilleure façon de s’en sortir, d’avertir notre entourage sur ce cap difficile à passer. Nous pourrions avoir peur de déranger, honte de notre état de fatigue – dans lequel nous ne nous reconnaissons pas – ou culpabiliser à l’idée de ne plus réussir à tout gérer.
Oser communiquer permettra d’ouvrir le dialogue avec d’autres – qui l’ont peut-être aussi déjà vécu -et de ne pas s’enfermer dans cet état de fatigue qui peut avoir la fâcheuse tendance à nous replier sur nous-même.
L’aide peut être passagère et venir de votre entourage proche (parents, frère ou sœur, ami(e)s) qui s’occupe de votre enfant un temps dans la journée ou pour une bonne nuit de sommeil réparatrice. Vous pouvez aussi envisager une aide extérieure (babysitter, nounou, aide de la CAF…) qui pourra gérer une partie de la journée voire une nuit également.
Si votre enfant n’est pas ou plus nourri, pensez à vous préserver tous les deux du manque de sommeil lié aux réveils nocturnes. L’idée d’alterner les nuits avec votre compagnon vous sera bénéfique et vous permettra de vous reposer en simultané. Le weekend est plus propice pour s’épauler mutuellement.
Quand les nuits sont trop chaotiques, nous avons besoin de récupérer à un autre moment de la journée. La meilleure solution pour tenir bon est de profiter des siestes pour se reposer également. Si l’aîné ne fait plus de sieste, nous pouvons encore une fois alterner avec notre compagnon pour qu’il puisse se reposer ensuite. Tout est toujours bon à prendre : même 30 minutes de sieste peuvent suffire pour récupérer et mettre votre cerveau au calme.
Vous avez envie de voir vos amis, de vous changer les idées et la fatigue prend tellement le dessus que vous pouvez avoir tendance à vous couper du monde ? La raison l’emporte et c’est normal. Il est aussi envisageable de sortir sans rentrer trop tard non plus. Pourquoi ne pas sortir chez des amis et les prévenir de votre besoin de rentrer tôt ? Ils seront conscients de votre manque de sommeil, vous serez heureux de les retrouver et de vous changer les idées.
La pratique d’une activité douce comme la sophrologie ou le yoga est une belle solution pour apprendre à nous re-centrer, nous concentrer et gérer nos émotions. Ces activités amènent à un lâcher-prise qui permet de clarifier notre pensée, de prendre du recul et de retrouver de l’énergie.
Alexandra Caroni