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Que vous désiriez votre premier enfant ou un petit dernier, concevoir un enfant à 40 ans peut prendre un peu plus de temps qu’à 20 ans…
En effet, notre corps qui contient 300 000 ovules en réserve au début de sa vie, en perd chaque année et à 37 ans, il en possède environ 25 000. Les chances de concevoir un enfant s’amenuisent et ne sont plus que de 25% à partir de ses propres ovules à 40 ans.
Un conseil ? Ne tardez pas à accueillir la vie ! Et dès lors, être enceinte à 40 ans, est-ce compliqué ? La grossesse est-elle difficile a mener ? Est-on plus fragilisée ? Doit-on se faire suivre specifiquement ? Et finalement, donner la vie à 40 ans, qu’est ce que cela signifie ?
Si l’on en croit les nombreux témoignages que l’on peut glaner chez ces femmes enceintes à 40 ans et plus; la joie, la sérénité, l’épanouissement sont au rendez-vous.
La stabilité familiale, financière et professionnelle acquise au fil des années permet d’accueillir au mieux le bébé. La grossesse les embellit, et leur entourage le remarque !
Bien sur, elles éprouvent quelques coups de fatigue, elles ont grande envie de dormir mais elles profitent de leur grossesse autant que les jeunes primipares.
Claire M. enceinte de son 4ème enfant à 41 ans témoigne d’un « accomplissement », et déclare autour d’elle que « cette grossesse est la meilleure qu’elle ait eu jusque-là ». Elle ne fait pas d’angélisme, elle admet manquer d’énergie parfois mais elle se sent comblée et le vit de l’intérieur, en osmose avec cette nouvelle vie qui se développe en elle.
« Mes grossesses précédentes étaient plus insouciantes ; peut-être qu’attendre un bébé au-delà des 40 ans se fait avec une plus grande conscience encore de cette vie en soi ».
Les maux n’existent donc pas à la quarantaine ?
Les médecins qui subissent de plus en plus souvent des actions judiciaires de la part des patients, évoquent systématiquement tous les risques encourus par les femmes enceintes tardivement ; diabète gestationnel, hypertension artérielle, toxémie gravidique, maladies génétiques…
Dès 38 ans, les médecins évaluent les marqueurs sanguins de la future mère et à l’aide de l’échographie, estiment le risque de trisomie pour le foetus et font signer une décharge à leurs patientes quand elles refusent l’amniocentèse.
La tension artérielle est suivie, la position du placenta est surveillée, le bilan sanguin est demandé et la prise de poids de la mère est contrôlée à chaque visite.
Si un souci se présente, tout est mis en oeuvre pour répondre aux besoins de l’enfant ou de la mère.
« Tout-au-long de ma grossesse, j’ai suivi un traitement à l’aspirine pour parer à une hypertension à laquelle je suis sujette et cela a bien fonctionné » reconnait Adélaïde R.
La naissance prématurée et les césariennes sont également en plus grand nombre quand on dépasse la quarantaine. Mais le Professeur Tournaire, ancien chef de service de la Maternité st Vincent de Paul, et auteur du « Le bonheur d’être mère : la grossesse après 35 ans » (Editions Odile Jacob) invite à ne pas se perdre dans de « vaines inquiétudes ». Pour lui, une grossesse bien surveillée et bien prise en charge se déroule normalement dans la plupart des cas.
Mais en fin de compte, au regard de toutes ces complications possibles, une femme qui accepte de porter la vie à 40 ans ne prend-elle pas en premier lieu le risque d’aimer un être humain, une nouvelle vie, qui, qu’elle soit parfaite ou non, est offerte comme un cadeau ?
En effet, quel chamboulement quand l’enfant qu’on imagine présente ses caractéristiques propres et parfois en dehors de la norme. Ce n’est pas ainsi qu’on se l’était représenté ce bébé ! Alors il faut alors savoir s’interroger sur le sens de la vie, de ce don qui est fait. La vie ? oui ? à quel prix ?
Avoir un enfant à 40 ans, c’est une grande aventure et une question de confiance sur sa capacité à faire naitre et grandir une nouvelle vie.
Victoire MASSART