« Je n’ai pas le temps ». Quand avez-vous prononcé cette phrase pour la dernière fois ? Ce matin, face à la liste des tâches de votre journée ? En refusant à contre-cœur l’appel d’une amie ? En essayant de « caser » ce weekend à deux au milieu des nombreuses obligations à venir ? « Je n’ai pas le temps de lire, de faire du sport, d’aller au cinéma, de jouer avec mes enfants. ». Ou sa variante, « si seulement j’avais du temps… ».
Oui, mais du temps pour quoi finalement ?
La notion d’avoir du temps est particulière et propre à chacun. Pour l’un, 10 minutes par jour suffiraient, juste un temps pour soi pour finir ce bouquin perdu sur la table de nuit. Pour l’autre, il faudrait une semaine entière et avoir beaucoup, beaucoup de temps pour voyager, visiter et déconnecter.
Loin de vous proposer une liste concrète de trucs et astuces pour vous libérez de vos activités, nous vous proposons plutôt de vous poser concrètement la question du temps
Peu importe le verbe employé, lorsqu’il s’agit de temps, il semblerait que nous nageons à contre-courant. Sans relâche, le monde nous rappelle à ses obligations : avoir un travail épanouissant et challengeant, une vie de famille riche, des relations sociales fourmillantes, des projets à n’en plus finir et sans cesse de nouvelles choses à accomplir.
L’image du succès s’apparente davantage au mouvement qu’à l’immobilité. La réalisation de soi passe par l’exploitation personnelle et volontaire de toutes ses compétences, ne laissant aucune place à l’ennui ni à la rêverie. Rien ne fait plus peur que le vide. Tout doit être sans cesse rempli. Avez-vous récemment entendu un adulte avouer qu’il n’avait rien à faire aujourd’hui ?
Finalement, « avoir du temps pour soi », est-ce quelque chose que nous désirons réellement ? Ou est-ce plutôt une sorte de mantra que nous martelons pour nous rassurer et nous réjouir d’à quel point nous sommes occupés ?
Alors, plutôt que « je n’ai pas le temps », parfois il serait plus juste de dire « je n’ai pas pris le temps ».
Le temps est intimement lié à la notion de plaisir. Nous ne cherchons pas à gagner du temps seulement pour le posséder, mais bien car ces quelques moments volés vont nous offrir autre chose. Un moment pour s’épanouir, se reposer, rêver, jouer, s’évader.
Il convient alors de se demander ce que, concrètement, nous ferions si nous avions du temps. Nul besoin de nous encombrer à nouveau d’activités vécues comme une contrainte. Par exemple, nous constatons souvent que ne pas avoir le temps de lire revient à ne pas réellement aimer lire. Et, il n’y évidemment aucun problème avec ce déplaisir. Seulement, faut-il encore assumer ce que nous aimons et faire le choix de ces plaisirs lorsque, justement, nous avons du temps. Et, surtout, déconnecter ces moments pris pour soi de toute recherche de performance ou de perfection. Au risque, sinon, d’avoir encore l’impression de courir après ce temps de ressourcement.
Alors, que feriez-vous, vous ? Du sport, un weekend avec vos meilleurs amis, un marathon de films à rattraper, une sieste infinie, une grande balade, un très long coup de fil à un de vos proches ?
Avoir du temps ne serait donc qu’une affaire d’impression. Plus vous nourrissez ce que vous aimez faire, plus votre temps vous paraitra infini. C’est pourquoi certains vous diront avec assurance que leur journée de travail est un temps pour eux.
Mais, nous ne sommes pas tous à une étape de notre vie où nous aimons ce que nous faisons chaque jour et ces petits moments pour être réellement soi sont une bouffée d’oxygène indispensable. Soyez donc toujours au clair avec ce que vous aimez réellement, même si cela ne vous « apporte » rien ou est à contre-courant de ce que la société semble vous demander.
Voici, donc, une liste non-exhaustive d’idées de moments pour soi :
Et que chacun de ces moments soient vécus sans contrainte, déconnectés et avec beaucoup, beaucoup de plaisir.