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Burn-out parental : le cocktail explosif

 
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Le débordement est partout. Au travail, dans l’entretien de nos relations amicales, avec notre famille, tout est souvent trop. Trop intense, trop exigeant, trop d’efforts, trop de contraintes. La parentalité n’est pas exempte. Elle est malheureusement un domaine dans lequel le vouloir trop bien faire est presque devenu une norme. Une norme parmi d’autres qui nous impose une promenade bien peu reposante sur une ligne de crête. Mais au fait comment en sommes-nous arrivés là ? Sur la route du burn-out parental…

Une bonne louche de perfectionnisme, vers le burn-out parental

Les enfants sont la chair de notre chair. S’il est un domaine dans lequel il faut bien faire c’est celui-là ! Voyez-vous une responsabilité plus importante que celle d’élever les adultes de demain ?! Non alors de fil en aiguille, nous lisons, nous documentons et commençons à appliquer « by the book » les fameuses astuces pour avoir des enfants polis mais bien dans leurs pompes, cultivés mais pas intellos, débrouillards mais prudents, obéissants mais insoumis,  travailleurs mais hédonistes. Bref, des adultes parfaits. Or, sur ce chemin, nous avons tendance à oublier qu’un adulte parfait, ça n’existe pas. Pas plus qu’un enfant.

Une cuillère à café de pression familiale

Si vos parents sont comme les miens, ils sont modernes mais faut pas pousser non plus. Ils n’entendent rien à notre charabia de parents biberonnés à Isabelle Filliozat. Vous avez beau leur expliquer la discipline positive, les résultats des dernières recherches en neurosciences et les méfaits de l’alimentation industrielle sur la santé de vos rejetons, ils restent dubitatifs. Qu’à cela ne tienne, vous allez le leur démontrer par l’exemple. Oui mais voilà, maintenant, vous sentez que l’on vous attend au tournant. Pas intérêt à vous planter, gare à la chute.

Le burn-out parental : Un zeste de contrôle

Une réalité bien difficile à accepter : la parentalité est un domaine dans lequel nos efforts ne portent pas toujours leurs fruits. Obligation de moyens, non de résultats. Il est très difficile de constater que la situation nous échappe. Que le terrible two nous passe dessus peu importe l’ardeur avec laquelle nous établissons un cadre bienveillant pour nos enfants ; que l’aîné voudra toujours un nouveau vélo ou une nouvelle paire de baskets malgré votre démonstration étayée des méfaits de la surconsommation sur l’environnement ; que certains week-end, tout le monde aura envie d’être ailleurs qu’ensemble à la maison, vous compris. Oui, c’est très difficile. Or intuitivement, nous répondons avec encore plus de contrôle, nous nous rassurons en recherchant la maîtrise en tout. Là où il faudrait au contraire, lâcher un peu prise.

Une mesure de comparaison

Le bonheur des autres est partout, exposé sous notre nez. Leurs enfants parfaits, leurs mots bienveillants et tellement béats. Les familles rayonnantes de félicité empoisonnent nos flux facebook et Instagram. Les mamans parfaites s’improvisent Instagrammeuse et sous couvert de lever parfois de façon millimétrée le voile sur leur vraie vie (#reallife), nous donnent à croire que leur « real life » c’est vraiment ça. Le confinement a achevé notre crucifixion. Ca y est, nous ne pouvons plus en douter, nous n’appartenons pas à la caste des parents ravis de la crèche qui ont « profité de cette période extraordinaire pour être avec les miens ». Alors nous reprenons nos efforts, tel Sisyphe, nous tentons encore et toujours de gravir cette montagne vers la perfection.

Givrez de féminisme inversé

Ah tiens, le « féminisme inversé », je ne connaissais pas. Et pourtant, il existe. Cette pression qui s’insinue dans nos émotions et nos pensées. Celle qui nous fait penser qu’après avoir brûlé nos soutiens-gorge, il s’agirait maintenant d’assumer. De montrer au monde entier contre lequel d’autres ont tellement lutté que vous assurez. Que vous pouvez tout faire ! Qu’avec une bonne organisation, rien ne vous résiste. Merci à toutes, maintenant : en avant ! Enfin, nous portons pour certaines un héritage culturel encore très prégnant. Qui nous pousse à penser que notre place est aussi (surtout ?) auprès de nos enfants et que les bonnes mères attendent à la sortie de l’école…

Si vous avez bien suivi les instructions (ce qui est sûrement le cas puisque vous êtes perfectionniste), vous obtenez un cocktail bien amer. Fiez-vous à ce goût et demandez-vous ce que vous pourriez retirer pour le rendre meilleur !

 

Crédit photo : Orlane Boissard

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