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Mmmmmhhhh, cette fois-ci la question n’est pas facile!
En la lisant, je m’arrête une seconde pour réfléchir. Est-ce que j’ai tendance à être débordée ?
Honnêtement pas trop, et pourtant pendant un certain nombre d’années, nos 7 enfants ont fait le bonheur et la tempête dans la maison, avec un mari merveilleux mais pas très présent, je dois le reconnaître!
Alors, pourquoi est-on débordé et pourquoi ne l’est-on ?
Il y a les grandes raisons et les astuces. Parlons d’abord des premières : C’est à mon avis une question d’emploi du temps bien sûr, une façon de dominer ou non le sujet et puis une affaire de tempérament.
Prendre du temps pour son enfant, pour ses enfants, c’est donner sans compter. Pas très politiquement correct ? Peut-être, mais c’est juste la vérité.
Il me semble qu’au-delà d’un mi-temps au travail en dehors de la maison, en général la question du manque de temps va se poser de façon cruciale.
Vous ne serez peut-être pas immédiatement débordée si vous avez une bonne organisation, mais vous n’aurez certainement pas assez de temps pour répondre à la demande de vos enfants, à ce qui leur est nécessaire. Un petit grain de sable dans les rouages aura vite fait de tout faire sauter ou bien, ce n’est qu’ensuite, lorsqu’ils seront plus grand que vous risquez d’être débordée par les conséquences.
Lorsque je dis un mi-temps, c’est aussi bien salarié que bénévole!
Comme pour tout cela s’apprend, au jour le jour, au temps passé, avec les réussites dont on se réjouit et les échecs dont il faut tirer partie.
Ce qui est très réconfortant c’est d’avoir plusieurs enfants. La charge, la peur de ne pas savoir faire, diminuent au fur et à mesure que la fratrie s’agrandit et que l’on prend pleinement son rôle de maman.
Et c’est beau, c’est merveilleux même. On ne le dit plus assez mais l’amour de ses enfants, l’amour que l’on a pour eux et qu’ils ont pour nous est une nourriture dont on ne se lasse jamais et qui pousse toujours à se dépasser.
La vie n’est jamais ennuyeuse lorsqu’on donne pour ses enfants et qu’ils nous le rendent, même sans le savoir, même en disant le contraire.
Ne croyez pas qu’il n’y ait pas moyen de se changer!
Il faut simplement prendre le temps de réfléchir, et avec un mari qui vous connait très bien, c’est encore mieux. Comprendre ce qui ne va pas. Savoir quel trait de notre caractère nous aide et quel autre nous mine… et changer. Avoir la volonté de changer.
Se dire si on est maniaque de la propreté ou du rangement, que la vie est plus rigolote s’il y a un peu « d’ambiance » et sans remord passer moins de temps avec le balai et plus avec celui des enfants qui en a besoin… et surtout ne pas les assommer avec nos contraintes, nos standards.
Si au contraire, on est la reine du foutoire, penser que vivre dans un capharnaüm empoisonne l’existence de ceux qui y sont confrontés et se résoudre à passer le temps qu’il faut à ranger et à nettoyer.
Et tout à l’avenant.
Mon problème à moi c’était l’inquiétude. Je m’en faisais pour tout, à l’avance et sans vraiment de raison. Rien de tel pour plomber la vie de la famille.
C’est une de mes nièces qui de façon bien innocente m’a donné la clé en me disant : « Vous savez, tante Brigitte, s’inquiéter à l’avance c’est s’inquiéter deux fois ! » Bien vu.
Et du jour au lendemain, j’ai pris la décision de ne pas m’inquiéter avant que les choses n’arrivent. Prévoir, oui bien sûr. Organiser, évidemment. Mais s’inquiéter sans raison pour des choses qui n’ont pas trop de raisons d’arriver, Non ! Il sera temps ensuite et avec toute son énergie, de faire face à l’imprévu. Et ça marche. Pas toujours, pas tout le temps, mais ça marche.
Changer en mieux est largement possible et heureusement.
Brigitte Jacquelin
Photo ©Laure-Hélène et Son Fiancé