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J'ai détesté être enceinte et je l'assume !

 
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L’haptonomie pour communiquer avec son bébé pendant la grossesse
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J’ai détesté être enceinte… Eh oui, Mère-Nature est sévère : elle ne laisse pas chaque femme attendre la venue de son petit, lovée sur un petit nuage !

Ma belle-sœur nage dans le bonheur d’une brasse aisée et élégante, et moi je patauge et bois la tasse : ma grossesse est une épreuve lente et sans fin, un marathon où après avoir péniblement tenté de crawler dans une plénitude pourtant promise, j’ai l’impression de devoir aussi tirer à l’arc puis enfourcher ma bicyclette pour encore trois tours de piste avant le jour béni de mon accouchement ! C’est long, c’est long et fatiguant !

J’ai idéalisé ma grossesse et n’avais jamais envisagé de me sentir aussi mal

Depuis que je suis toute petite mon rêve, est d’avoir des enfants. Je suis une mère dans l’âme j’ai fait plus de 18 ans de baby-sittings, et les bébés ont toujours été une passion !
Nous nous marions donc début août et, quelques jours après mes règles n’arrivent pas à la date pourtant prévue. A ce moment là, la psychose s’installe  : « je suis enceinte, je suis enceinte, j’avais l’impression de le sentir… »
Je fais un premier test de grossesse une semaine avant mes règles tellement j’étais sûre d’être enceinte… négatif…. Tu n’imagines pas ma tristesse…. Le jour présumé de mes règles, rien… Et 2ème test positif !! Trop bien !!

Mon mari, à ce moment là, était malade, une mauvaise grippe que j’attrape à mon tour. J’ai une fièvre de cheval, très mal aux reins et un peu partout ; je m’inquiète. À 40 de fièvre, je file aux urgences. Je tombe sur une interne parlant peu français, je ne comprenais pas tout ce qu’elle me disait, simplement que j’étais à 6 semaines de grossesse et que le cœur ne battait pas, que ce n’était pas normal. Elle suspectait sûrement un œuf clair…. Déprime totale.
Le jour de mon écho, la sage-femme se montre adorable et très rassurante : un petit cœur bat depuis 24 heures d’après elle !!! J’étais si soulagée, j’allais pouvoir enfin vivre ma grossesse !

Le déclic : « j’ai détesté être enceinte ».

Les mois passaient, j’attendais avec impatience la fin du 3ème car beaucoup d’amies m’avait dit qu’à partir de ce moment, les nausées devaient passer. Mais rien, elles étaient toujours là. Pour ne rien arranger, je vomissais tous les soirs et certains matins. J’en voulais tant à cet enfant que je ne connaissais pas, que je ne voulais même peut être plus ! J’avais rêvé de ma grossesse et l’avais idéalisée. Le problème est que je n’avais jamais envisagée d’être malade, je n’étais pas prête psychologiquement à l’être autant de temps. A la moitié du 4ème mois, j ai déprimé à fond : je pleurais tous les soirs je n’en pouvais plus !

Je suis alors partie chez une amie, maman de 3 enfants et j’ai vécu un déclic : je me suis dis que si j’acceptais mon état, ce serait sûrement plus simple ! Après ce séjour, j’étais toujours aussi malade et fatiguée mais j’avais le moral et ça, c’était énorme ! J’ai même commencé à le sentir bouger ! À 5 mois : je dors très mal la nuit, je fais beaucoup d’insomnies malgré un véritable état de fatigue !

Puis je recommence à sortir et cela m’avait manqué. Nous avons enfin trouvé un prénom ! Il n’arrête pas de bouger et on se parle enfin. Je suis heureuse enfin au bout de 5 mois de galère ! Aujourd’hui, j’entame mon 7ème mois, je n’ai quasiment plus de nausées je dors toujours aussi mal mais un réel lien s’est créé avec mon enfant.

S’accepter physiquement, un combat aussi

D’un point de vue esthétique, j’ai toujours trouvé les femmes enceintes magnifiques, alors que moi j’ai des boutons qui poussent, des cernes énormes, je suis blanche comme un cachet d’aspirine à cause de l’anémie, je me trouve grosse, mon ventre est lourd, j’ai une sciatique, je fais de la rétention d’eau, mes mains sont super douloureuses, et j’ai zéro libido et ce depuis le début de la grossesse !

Et pourtant…  Après tout cela, on pourrait penser que je suis à deux doigts de craquer et pourtant… J’aime le sentir bouger même s’il me fait mal, j’aime mon fils même si je voulais une fille, j’aime de tout mon être ce bébé turbulent qui m’a fait vivre un véritable enfer, et c est là, je pense, le miracle de la maternité !!!!!

Hermine

Je me suis sentie très seule

Mes deux grossesses n’ont pas été des périodes épanouissantes ni physiquement ni moralement. Je me suis sentie bien seule et peu soutenue. Donner la vie est sûrement considéré comme une chose naturelle et banale; il ne faudrait pas en faire toute une montagne et pourtant… j’ai ressenti que c’était bien plus important que cela, la femme enceinte n’a pas beaucoup de place dans la société, je me suis sentie à part pendant cette période et personnellement, je me sentais gênante, dévalorisée, oui, un gros ventre et rien de plus.
Les contacts avec les autres sont difficiles, voire inexistants. Ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent à nos oreilles « c’est pour quand, est-ce une fille ou un garçon, où vas-tu accoucher, combien as-tu pris de poids »?, des questions secondaires en réalité… aucune sur moi personnellement et en vérité.

J’ai beaucoup parlé au bébé pourtant, je me suis introvertie parce que je me sentais seule, seule au monde avec ce petit être en moi, je me sentait souvent exclue avec mon bébé. Et le suivi de grossesse est très médical et peu humain. On ne vous apprend pas à intérioriser ce bonheur. Devenir mère, ça peut paraître naturel aux yeux de beaucoup de femmes, mais pas pour toutes. Il faut, je pense, un cheminement intérieur qui n’est pas toujours aisé de faire seule. Une future maman soutenue psychologiquement se sentirait bien mieux accueillie en tant que maman qui devra par la suite faire face à beaucoup de responsabilités dans la société.

Julie

J’ai détesté être enceinte… car vous n’existez plus !

J’ai plutôt eu une grossesse « facile », pas de nausées, pas de fatigue particulière les premiers mois. Mais voir mon corps changer a été difficile à accepter pour moi, j’étais heureuse d’accueillir un bébé mais je n’étais pas prête à autant de changements physiques (j’ai pris plusieurs tailles de poitrine, mon ventre qui s’arrondissait puis devenait de plus en plus lourd…) J’avais peur de la femme que j’allais devenir et que je ne connaissais pas.

Et puis j’ai trouvé que les gens sont attendris, ne regardent que votre ventre, vos formes, vous parle de bleu ou de rose, et vous ne devenez plus qu’une mère pondeuse ! Vous n’existez plus pendant 9 mois, et vous devez rentrer dans les clichés de la femme douce et délicate, qui tricote tout au long de votre grossesse et personnellement, je ne me suis pas du tout reconnue dans cette nouvelle femme qu’ils attendaient tous ! Je suis devenue mère en apprenant avec mes enfants et je suis très heureuse, mais j’avoue que je déteste être enceinte !

Sophie

Mes grossesses se passent bien mais être enceinte m’agace

Je le sais et me le dis « je déteste être enceinte« , je nourris l’espoir que cela changera ! C’est inexplicable car je n’ai pas de raison spéciale, mes grossesses se déroulent à peu près bien, j’ai le simple sentiment qu’être enceinte m’agace.

Pourtant j’aime tant avoir des enfants ! Ah, les mères et leurs paradoxes ! En fait, si mon bébé pouvait grandir à côté de moi pendant 9 mois dans une bulle avec tout mon amour, ce serait tout aussi bien… Marie

Lire aussi :

Témoignage : J’ai adoré être enceinte !

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