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Dans notre quotidien intense de parents, il est parfois bon de se rappeler que le bonheur peut s’y cacher.
Voici des pistes pour découvrir ces jolis moments et y être pleinement présents.
Un genre de « télénovela » sans scène d’adultère ou de sexe. Et dans laquelle les intrigues amoureuses sont remplacées par la recherche active de doudou et de tétine perdue.
Lundi, j’ai commencé la semaine par plier quatre machines de linge et ramener quinze chemises à repasser au pressing. J’ai expliqué à la dame que je venais d’avoir un bébé et que je n’arrivais plus à suivre le rythme de l’intendance. Elle m’a souri poliment, en me disant qu’elle me comprenait et qu’elle-même repassait les vêtements de sa fille fraîchement maman.
Je me suis dit qu’elle avait de la chance. Mais moi encore plus, car la mienne, de maman, m’apporte des blancs de poulet de la boucherie.
Mardi, à un atelier de sophrologie sur la gestion des contractions, des clientes et futures mamans enceintes de 8 mois et plusieurs semaines, m’ont demandé s’il était intéressant de s’inscrire à celui sur le post-partum. Je leur ai répondu: « Vivez un moment après l’autre« .
Sur le chemin du retour, dans la voiture, je déroulais déjà le film de la soirée : bain – dîner – pyjama – brossage de dents – histoire du soir.
Le tout accompagné, non pas de poignées de pop-corn sucré, mais de poignées de rires, pleurs, « blagounettes » et négociation acharnée.
Une chose après l’autre, donc.
Le soir, pendant que je cuisinais un émincé de poulet (de maman, si vous avez suivi) aux courgettes, ma fille de trois ans, m’a parlé de ses projets pour les vacances. Elle souhaite reprendre l’avion et me tenir la main dedans. « Pour pas que tu aies peur » m’a-t-elle dit. Je lui ai répondu que c’était une bonne idée. Les avions ce sont comme des grands manèges à sensations. Et c’est toujours chouette, mais surtout rassurant, d’avoir quelqu’un à qui tenir la main.
Le lendemain, nous sommes allées faire les courses au magasin Bio. C’est plus cher mais meilleur pour la santé.
J’en ai profité pour distribuer des affiches sur mes prochaines dates d’ateliers d’accompagnement à la grossesse et à la naissance. Eva voulait porter mon sac-à-mains et ranger doudou dedans.
C’était mignon.
Puis, elle s’est mise à vouloir tout sortir du sac. Je lui ai dit que ce n’était ni l’endroit, ni le moment. Elle a alors décidé de se rouler par terre en guise de protestation. Je lui ai dit qu’on n’avait pas que ça à faire. Que c’était chouette de nettoyer le sol du Leclerc Bio, mais que ce serait encore mieux de se dépêcher pour la suite du programme de la matinée.
Entre-temps, j’ai oublié de téléphoner à l’ostéopathe pour prendre rendez-vous. Eva m’a dit qu’elle avait mal au cou.
Je crois que j’ai surtout oublié de rigoler avec elle et de remarquer toute l’insouciance de l’enfance.
Un autre jour, ma fille qui est d’ailleurs déjà une mère investie pour sa poupée, lui dit :
« allez on se dépêche de manger, après on se met en pyjama, pour aller ensuite au dodo ».
C’est donc vrai. Les enfants reproduisent ce qu’ils voient et ce qu’ils vivent.
J’ai rigolé jaune cette fois-ci.
Je l’aime autant qu’elle me fatigue. C’est dire comme je l’aime.
Je trouve qu’il n’y a vraiment pas plus grande leçon, de lâcher prise qu’avoir des enfants.
Enfin bref.
Tout ça pour dire, qu’il s’agissait finalement, d’une semaine et d’un quotidien commun et banal.
Il est de notre responsabilité de choisir comment nous souhaitons vivre notre quotidien de parents débordés.
Nous pouvons faire le choix d’être dans la confrontation, la résistance, la lutte.
Ou alors, nous pouvons aussi faire le choix de vivre l’instant présent, la légèreté.
J’entends très souvent chez les mamans que j’accompagne, cette injonction :
« je dois faire » , « il faut que ».
« Je dois préparer le petit-déjeuner, puis habiller mes enfants. » ,
« Ce soir, il faudra que j’étende une machine de linge, mais aussi que je donne le bain à mes enfants. »
Je suis certaine que vous vous reconnaissez. Je suis persuadée que c’est typiquement le style de phrases que vous vous répétez mentalement.
Peut-être avant de dormir, dans la douche, ou même pendant que vous vous occupez de vos enfants.
Vous le ressentez aussi ce poids ? Cette « charge mentale », comme on l’appelle.
La prochaine fois que vous vous dites ça, laissez-moi vous rappeler qu’avant de vous lancer machinalement dans vos tâches et obligations familiales, vous avez la possibilité de choisir COMMENT les vivre.
Genre vraiment.
Parfois le quotidien prend tellement de place que nous oublions les notions même, de joie et de plaisir. Nous en oublions les échanges, le partage et le renforcement des liens qu’ils créent.
Alors, oui, bien-sûr que les rituels offrent une structure considérable à nos enfants.
Il n’est plus à démontrer que cela les cadre, les rassure.
Et de notre côté de parents, ils rythment également nos journées. Ils nous offrent de la contenance, des moments de répits et d’investissement de notre rôle parental.
Alors, oui, bien-sûr que nous ne serons pas disponibles émotionnellement de la même manière, selon que notre journée de travail ait été plaisante ou désagréable.
Mais, nous avons la possibilité de ramener du plaisir dans ce que nous vivons.
Genre vraiment.
Avec le temps, j’ai compris et intégré les rouages qui me permettent désormais de vivre mon quotidien de maman de façon plus douce, plus légère.
Et ce, sans pour autant faire preuve de laxisme et d’absence de cadre.
À nous, de nous saisir de NOTRE manière de voir et vivre le quotidien.
D’y mettre une vraie valeur.
Les moments de grands bonheur sont souvent cachés dans le quotidien. Et il est important, quand on y pense, de prendre quelques secondes pour se dire : « c’est ça le bonheur ».
Et puis surtout, ne pas oublier de sourire.
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