La barre tant attendue vient d’apparaitre sur le test de grossesse que vous tenez entre vos mains, assise sur les toilettes de chez vous ! Et là, d’un seul coup (les hormones déjà bien présentes n’aidant pas), vous vous mettez à paniquer : « comment va-t-on gérer cette première/deuxième/troisième/… grossesse ? Financièrement, comment allons-nous nous en sortir ? Matériellement, comment allons-nous faire ? » Pas de panique, Maman Vogue est là pour vous aider à y voir plus clair dans ce tourbillon d’émotions ! On fait le point ensemble sur les aides auxquelles vous avez le droit enceinte.
Votre sage-femme ou gynécologue va déclarer la naissance auprès de votre Caisse Primaire d’Assurance maladie (CPAM). Pensez à vérifier que les informations ont été transmises à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).
Si vous êtes salariée, vous aurez droit à un congé maternité dont la durée varie selon le nombre d’enfants à charge. Environ 16 semaines pour un premier enfant. Ce congé obligatoire est indemnisé par la CPAM. Vous recevrez des indemnités journalières calculées sur la base du salaire net moyen.
Si vous êtes travailleur indépendant, pensez à déclarer vous-même votre début de congé maternité afin de recevoir les indemnités journalières.
Il y a 7 examens obligatoires pendant la grossesse (échographies, suivi de grossesse…), qui sont pris en charge par la sécurité sociale.
Pendant la grossesse, si celle-ci se relève complexe, il est possible de bénéficier d’un congé pathologique avant le début du congé maternité. D’une durée de 14 jours consécutifs ou non, vous percevez les mêmes indemnités que pendant votre congé maternité. Votre médecin généraliste ou votre gynécologue prendra la décision de ce congé pathologique. Ce congé pathologique intervient notamment en cas de diabète, hypertension, risque d’accouchement prématuré.
Si ce n’est pas votre première grossesse, vous possédez déjà un numéro d’allocataire CAF. Si c’est votre première grossesse, vous devez absolument créer un compte sur le site de la caf.fr afin de pouvoir bénéficier des prestations familiales qui sont très intéressantes.
Selon vos conditions de ressources, vous pourrez recevoir la prime à la naissance qui s’élève à 1066,30 euros par enfant en 2024. Cette prime à la naissance aide à couvrir les premières dépenses liées à l’arrivée d’un bébé dans la famille ! En vous rendant dans votre espace personnel CAF, vous aurez les informations concernant cette prime afin de savoir si vous la toucherez. Elle est généralement versée au cours du septième mois de grossesse.
Pendant la grossesse, il est possible de bénéficier d’une aide à domicile ! Pour cela, il vous suffit de contacter une association d’aide à domicile proche de chez vous avec votre numéro d’allocataire. Deux types de professionnels peuvent intervenir chez vous à votre demande. Un technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) : il est là pour une mission d’accueil et d’accompagnement pour favoriser l’harmonie familiale, notamment en cas de grossesse difficile. Une Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) peut également intervenir pour soulager la maman dans les tâches quotidiennes (ménage, repassage…). Selon votre quotient familial, vous verserez une participation financière. Par exemple, pour un quotient familial de 209,1 euros, vous participerez à hauteur de 0,21 euros par heure. L’Assistante de Vie Sociale (AVS) peut intervenir jusqu’à 100 heures sur une période de 6 mois. Cette aide peut continuer après votre grossesse si vous avez trois enfants de moins de 10 ans.
Il est possible de bénéficier à partir du 2e enfant des allocations familiales. Le montant varie selon le nombre d’enfants présents dans le foyer familial. Elles sont versées le mois suivant la naissance de votre bébé. A partir du 3e enfant, le complément familial pour les familles nombreuses vient se rajouter aux allocations familiales. Il est de minimum 193,31 euros. Ces aides sont automatiquement versées par la CAF. Vous n’avez normalement aucune démarche à faire.
Si vos revenus ne dépassent pas un certain plafond, vous toucherez également l’allocation de base de prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Cette allocation n’est attribuée qu’à un seul enfant à la fois par famille. Si vous avez déjà un enfant de moins de trois ans, vous ne la toucherez pas en double.
Une aide au logement (APL) peut être déclenchée pour une maman enceinte ayant des revenus modestes.
Protection Maternelle Infantile, un organisme dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler mais qui mérite d’être connu ! Ce service départemental propose des ateliers avant la naissance avec des préparations à la naissance, des conseils en puériculture, des visites à domicile si la future maman ne peut pas se déplacer, des consultations de suivi de grossesse… Vous pouvez y rencontrer un panel de spécialistes. Après la naissance, vous pouvez également continuer à vous y rendre pour le suivi de votre bébé jusqu’à ses 6 mois, pour y pêcher des conseils de puéricultrices (bien-être de bébé, les pleurs, l’alimentation, soutien éducatif, portage…)
N’oubliez pas de déclarer votre grossesse à votre mutuelle. Certaines dépenses complémentaires ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale. A noter que la grossesse est prise à 100% en charge à partir du 6e mois de grossesse. Les deux premières échographies ne sont prises en charge qu’à 70%. Vérifiez avec votre mutuelle qu’elle prendra en charge les 30% restants !
Certaines mutuelles, selon votre contrat, proposent des services remboursés pendant la grossesse : ostéopathie, chiropracteur, acupuncteur…
Enceinte, vous bénéficiez d’un certains nombres d’avantages au travail. Premièrement, il n’y a aucun délai pour annoncer sa grossesse au travail. Le mieux est de le faire tranquillement quand vous êtes prête. Cependant, n’attendez pas trop longtemps afin que votre entreprise ait le temps de vous trouver un remplaçant. Vous serez vous-même plus sereine une fois que vous l’aurez annoncé. Et en plus, une fois que votre grossesse sera officialisée, vous bénéficierez de nombreux avantages (qui dépendent de votre convention collective !).
Vous n’avez pas le droit d’être licenciée enceinte (sauf pour faute grave ou incapacité de l’employeur à maintenir le poste).
Il est possible de s’arranger à l’amiable pour des aménagements d’horaires si vous en ressentez le besoin (par exemple, demander un jour de télétravail supplémentaire !).
Vous bénéficiez du « rattrapage salarial », c’est-à-dire que pendant votre congé maternité vous profiterez des augmentations de salaires que vous auriez dû toucher si vous aviez été en poste.
Pendant la grossesse, si vous êtes salariée, saviez-vous que vous avez droit de bénéficier d’autorisation d’absence pour vous rendre à vos rendez-vous médicaux obligatoires ? Il y a 7 examens obligatoires pendant la grossesse. Le papa peut également bénéficier d’une autorisation d’absence pour 3 rendez-vous obligatoires pendant la grossesse pour accompagner la maman !
Bon à savoir : Si vous avez un contrat à durée déterminé, vous avez les mêmes droits qu’une femme enceinte en contrat à durée indéterminée. Une fois que votre employeur est mis au courant de votre grossesse, il n’a pas le droit de vous licencier (sauf pour faute grave). Vous pouvez, au même titre qu’une femme enceinte en CDI, avoir un aménagement de poste si besoin, être en arrêt de travail si vous avez besoin de repos…
Maman Vogue vous accompagne tout le long de votre grossesse ! N’hésitez pas à vous abonner à notre suivi de grossesse qui vous suivra semaine par semaine. Vous y trouverez plein d’astuces (de mamans, de médecins, de sage-femme, d’infirmière puéricultrice…), l’évolution de votre bébé in utero, l’évolution de votre corps, le retroplanning de votre grossesse…