Lettre à une sage-femme

Chère sage-femme,

En cette journée internationale qui t’es dédiée, je veux te mettre à l’honneur. Oui, honorer ce magnifique métier, qui m’a toujours fasciné depuis que je te connais.

Un rôle essentiel dans le suivi des mamans

J’ai fait ta connaissance lors de ma première grossesse. Je me suis avancée, timide, dans ton cabinet, ne sachant pas très bien à quelle sauce tu allais me manger. Tu m’as accompagnée durant tout ce premier voyage vers la maternité, me rassurant, me conseillant, m’examinant délicatement. Je te faisais entièrement confiance, te questionnant sur chaque détail de cette grossesse. Tu as vu mon corps changer et mon ventre gonfler. Et, tu as pu, toi aussi, observer mon bébé grandir dans mon sein, te réjouissant de sa croissance.

Un soutien en or lors d’un accouchement

Puis tu as été là lors de mon accouchement, l’évènement le plus beau et le plus dur de toute ma vie. Tu m’as aidé à donner la vie pour la première fois. Tu as accueilli mes cris, mes larmes, ma joie aussi, et celle de mon mari. Tu as porté mon bébé d’une façon si assurée que cela me faisait douter sur mes propres capacités à être mère. Mais tu m’as ensuite affirmée que j’allais m’en sortir, que moi seule savait ce qui était bon pour mon bébé, et que tu serais toujours là si besoin. Pour les premiers bains, les larmes du post-partum, les premières tétées, tu as été là. Parfois en coup de vent, parfois entre deux autres patientes, mais là, à l’écoute, simplement.

Une alliée de choc pour les mamans

Et puis, tu as fait partie de mon quotidien, lors de ma rééducation et de mes examens de contrôle. Je t’ai à nouveau rendu visite régulièrement lors de mes grossesses suivantes. Rendant à chaque fois cette nouvelle vie merveilleuse, tu sembles ne jamais te lasser de faire venir au monde ces petits bébés qui sont les nôtres. Tu nous soutiens, tu t’attendris, tu t’émerveilles. Tantôt discrète et calme, tantôt tendre et rigolote, mais toujours bienveillante. J’admire le travail qui est le tien, et que tu n’échangerais pour rien au monde, malgré les difficultés et les conditions pas toujours faciles.

Tu ne fais pas qu’aider les mères à accoucher. Tu fais bien plus. Ton rôle est essentiel auprès de nous, femmes et mamans, pas toujours sûres de nous, pas toujours au point, ni même confiantes. C’est toi la première qui nous fait accoucher de notre statut de mère.

Merci

Alors, à toi qui aimes ton métier à toi qui enchaîne les gardes, à toi qui fais face au désarroi de tes patientes. A toi qui ne nous lâches pas, nous femmes et mères, je veux te dire MERCI.

Oui, merci, même si je n’ai pas toujours pu te le dire en face. Merci pour mes enfants, qui sont là, en partie grâce à toi. Merci pour tes mains qui accompagnent la vie. Merci de respecter nos choix, quel qu’ils soient. Merci de valoriser notre corps de femme, si beau, si fort et si fragile parfois.

Merci, chère sage-femme, merci chère Catherine, Laurence, Claire, Élise, Elsa, et toutes les autres.

Les mamans