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Être papa, la plus grande des aventures

 
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La fête des pères, dans quelques jours, nous pousse à nous interroger. Au milieu des poèmes récités en balbutiant, des cravates et des chaussettes, des jolis dessins et des questionnaires aussi rigolos qu’émouvants… Les questions surgissent : qu’est-ce qu’être un père aujourd’hui ? comment être un bon père ? S’agit-il surtout d’être présent ? De concilier autorité et tendresse ? Faisons le point !

La paternité n’est-elle qu’un rôle à remplir ?

Écoute, sécurité, autorité, patience, protection rassurante, aide, responsabilité… Ces missions, souvent attribuées au père, peuvent parfois impressionner voire décourager. Mais il faut se rappeler que la paternité n’est pas une liste de qualités et compétences à cocher ! « Un bon père, ce n’est pas un expert », aime à répéter Fabrice Hadjadj, philosophe et père de 9 enfants. « Il doit accepter d’être dépassé, perdu, blessé même. En ce sens, la paternité est surtout l’école de l’humilité ! ». Car par-delà les valeurs transmises dans l’éducation, les parents sont d’abord ceux qui transmettent la vie elle-même, le mystère qu’elle constitue et la liberté qu’elle offre.

Ainsi, la paternité se fait surtout présence. Une présence aux côtés de la maman, d’abord. Elle qui vit à l’intérieur d’elle-même l’arrivée de l’enfant, tandis que pour le père, l’enfant s’offrira dans les bras, après la naissance. Et, bien sûr, une présence peut-être encore plus importante dans les années charnières où l’enfant grandit, se construit, devient adolescent et cherche des repères.

Comment être présent ?

La présence immuable et rassurante du père, comme un roc, quel bel horizon ! Mais comment libérer et accorder du temps et de l’attention dans un rythme professionnel et familial toujours plus intense ?

  • Dans la mesure du possible, privilégier les repas en famille. Ces moments sont des rendez-vous fondamentaux où les discussions tissent les relations. Cet espace de convivialité est l’occasion de rester proche de ce qui se vit au quotidien chez tous les membres de la famille. Et l’on sait bien que les petits détails racontés à table sont toujours des signes précieux d’une émotion ou d’un événement.
  • Si le père rentre trop tard du travail, qu’il reste fidèle à l’habitude de passer dans les chambres dire un petit mot et déposer un baiser, même si les enfants dorment déjà.
  • Si le père est absent quelques jours ou quelques semaines, sa présence symbolique dans la vie familiale doit rester vivante. Coups de téléphone, cartes, références régulières aux règles ou aux habitudes paternelles, anecdotes notées pour lui être racontées à son retour…

Qu’en est-il de l’autorité ?

Entre le père Fouettard et le papa poule, comment trouver sa place ? Pour être juste, la bonne autorité doit répondre à deux critères.

  • Une autorité bienveillante. Il est important de rappeler une évidence : les règles ne sont là que pour le bien de l’enfant. Les parents ne doivent pas hésiter à réinterroger les règles à l’aune de ce critère. De même qu’ils doivent souvent rappeler à l’enfant cette évidence que lui ne perçoit pas toujours.
  • Une autorité crédible. Comme toujours, en éducation, il est question d’exemplarité. Les principes inculqués doivent être incarnés, sinon ils sont vidés de leur sens et de leur légitimité.

Quel cadeau pour la fête des pères ?

Le meilleur cadeau qu’un enfant puisse faire à son père ? « Le forcer à prendre du temps avec lui ! » répond Fabrice Hadjadj. Dépasser tous les obstacles qui peuvent empêcher ce temps : l’éventuelle gêne, le manque d’idées, le travail trop prenant, les soucis… Qu’importe ! Un vrai temps de qualité entre un père et son enfant est un cadeau irremplaçable et inestimable ! Car fondamentalement, dans ses tâtonnements, ses erreurs et ses pardons, le père doit rester celui dont la présence et le soutien ne pourront jamais être remis en doute.

Maman Vogue souhaite une très belle fête à tous les papas ! Et leur souhaite de pouvoir fredonner, avec Grand corps malade, le refrain de sa chanson consacrée à la paternité « Tu peux déjà » :

« Tu peux, tu peux, tu peux, tu peux déjà… Et tu pourras compter sur moi. »

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