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J’ai mis du temps à m’attacher à mon bébé

 
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Beaucoup de mamans parlent avec une intense émotion de la naissance de leurs enfants et de l’amour inconditionnel qu’elles ont ressenti tout de suite pour eux. Certaines, cependant, l’avouent du bout des lèvres « J’ai mis du temps à m’attacher à mon bébé »
Aujourd’hui, nous voulons nous adresser aux autres mamans, celles qui n’osent pas en parler ou celles qui culpabilisent : celles qui ont eu du mal à s’attacher à leur(s) bébé(s). Trois mamans pour qui la relation avec leurs bébés n’a pas été évidente tout de suite ont accepté de témoigner pour nous. Elles nous racontent comment l’amour a fini par arriver et grandir.

J’ai mis du temps à m’attacher à mon bébé: Maroussia, mère de 3 enfants

J’aime mes enfants « à retardement »

Moi, c’est simple, je m’attache toujours « à retardement » à mes enfants. Je les aime quand ils naissent bien sûr, mais pas de cet amour si intense et inconditionnel dont on entend souvent parler les jeunes mamans. Quand je sors de la maternité avec un nouveau bébé, je le trouve mignon, je suis contente de l’avoir avec moi mais je ne sens pas un attachement profond et indéfectible entre lui et moi. Je mets du temps à m’attacher à mon bébé.

Aujourd’hui, j’assume cet attachement « à retardement ». Mais cela n’a pas toujours été le cas et au début, ça a été très dur. Pour mon premier enfant, j’ai beaucoup culpabilisé. J’ai passé ses premièrs jours à me demander si je me rendrais compte ou si cela me ferait vraiment de la peine si on me l’échangeait pour un autre ! Puis, les premières semaines avec lui à la maison, j’avais parfois du mal à réaliser que j’étais sa maman. J’avais un peu l’impression d’être une baby-sitter qui s’occupait du nouveau-né d’une autre… J’ai eu peur d’être une maman froide et distante, d’être un peu à côté de la plaque pour toujours, de n’être jamais proche de mon enfant… J’ai beaucoup pleuré au début. Surtout que je n’osais en parler à personne, même pas à mon mari. Je lui disais que c’était la fatigue, jamais je n’aurais pu lui dire : « C’est parce que je ne suis pas sûre de l’aimer tant que ça notre enfant… ».

Mon bébé est devenu unique à mes yeux

Et puis, petit à petit, en quelques mois quand-même, je me suis réellement attachée à mon bébé. J’ai eu l’impression qu’on avait appris à se connaître l’un l’autre. Tout doucement, notre amour était né de cette connaissance. Petit à petit, il est devenu unique à mes yeux. Il est devenu le mien. J’ai commencé à l’aimer du plus profond de mon cœur. Ça a été une joie immense quand j’ai réalisé que je ne m’interrogeais plus du tout sur mon amour pour lui.

Nous avons eu deux autres enfants et il s’est passé à peu près la même chose. Cependant pour eux, j’ai moins culpabilisé. Dans les premières semaines, je me suis occupé de mes bébés avec beaucoup d’attention, beaucoup d’affection… Affection qui s’est transformée en un grand amour au fil de leurs premières semaines.

Aujourd’hui, je suis une maman comblée et sereine. J’espère que mon témoignage pourra aider celles qui ont besoin de temps pour construire leur relation avec leur tout petit bébé. Courage, ça va venir doucement. »

J’ai mis du temps à m’attacher à mon bébé: Bénédicte, mère de 2 enfants

Je n’ai pas vécu de deuxième coup de foudre

« J’ai aimé mon aînée follement, au premier regard ! Mon second, un garçon, ça a été beaucoup plus difficile. Quand je l’ai vu pour la première fois, ça a été très différent de la naissance de sa sœur. Je l’ai aimé mais ça n’a pas été une émotion aussi intense et unique que pour mon aînée. J’ai été très déstabilisée par ce sentiment. À la maternité, je prenais mon fils dans mes bras et je me sentais un peu vide, un peu déçue. Je ne ressentais pas du tout la même joie et la même plénitude qu’avec ma fille.

De retour à la maison, les choses ne se sont pas arrangées. Ma fille avait été un bébé calme et facile. Mon fils était complétement différent. C’était un bébé très agité et qui pleurait beaucoup. L’allaitement était compliqué, les nuits très dures et j’étais épuisée. Et puis, j’ai eu le sentiment que mon fils prenait la place de sa grande sœur, qu’il lui pourrissait un peu la vie. Je crois que j’étais jalouse pour elle et que j’en voulais à mon fils.

Bref, les débuts ont été durs. J’avais du mal à aimer mon bébé et cela me déprimait complétement. J’ai essayé de me rassurer en me disant que c’était naturel qu’une maman s’attache plus facilement à une petite fille qu’à un petit garçon. Ou qu’il était normal que les émotions soient moins intenses pour un second que pour un premier. Ou que c’était juste la fatigue qui m’empêchait d’être une bonne maman. Je me trouvais toute sorte d’excuses mais je m’en voulais toujours énormément.

Le premier sourire de mon bébé m’a ouvert le cœur

Petit à petit, les choses se sont tassées. Mon fils a commencé à mieux dormir et à être un peu plus calme. J’ai sorti un peu la tête de l’eau et j’ai commencé à me sentir un peu plus proche de lui. Puis un jour, soudain, à la sortie du bain, il avait 4 mois, je m’en souviendrai toute ma vie, il m’a fait un grand sourire, le plus beau sourire du monde, et j’ai complétement craqué. Je me suis rendu compte à quel point je l’aimais et je n’en n’ai plus jamais douté.

Aujourd’hui mes enfants ont bien grandit, ils ont 14 et 12 ans. Ma relation avec ma fille, de par son caractère plus calme et conciliant a toujours été plus facile qu’avec son petit frère qui est plus agité, plus dissipé, plus provocateur. Mais je n’ai aucun doute, je les aime aussi fort l’un que l’autre. »

J’ai mis du temps à m’attacher à mon bébé: Elisabeth , mère de 4 enfants

« Quand mes enfants naissent, je les aime bien sûr. Mais pendant très longtemps, jusqu’à ce qu’ils commencent à parler je me suis rendu compte, je ne me sens pas encore très proche d’eux. Je n’ai pas eu ce sentiment pour mon aîné mais je l’ai ressenti pour ses 3 frères et sœurs. À partir du deuxième, à chaque naissance, j’ai toujours eu l’impression que le petit dernier ne faisait pas encore 100% partie de la fratrie, qu’il était en retrait des autres. Pour aller au fond de ma pensée, j’ai toujours eu l’impression de l’aimer un petit peu moins fort que les ainés. Que notre relation n’était pas réellement lancée, que je ne le connaissais pas encore vraiment.

Je pense que l’amour grandit en même temps que l’enfant. Vers 1 an et demi, quand son caractère commence à bien s’affirmer, que les premiers mots apparaissent, notre relation change et nos liens deviennent beaucoup plus profonds. »

Mathilde Paterson

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