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La réponse semble être dans la question, pourtant, nombre de parents ne savent pas comment protéger leurs enfants sur Internet étant parfois eux-mêmes dépassés par les réseaux sociaux ou canaux utilisés par les ados.
Sur Internet, c’est comme dans la vie, on y peut faire de belles mais aussi de mauvaises rencontres. Discuter avec votre enfant des dangers potentiels d’Internet est nécessaire.
Certes, il y trouvera de précieuses informations en quelques clics afin de briller lors d’un exposé, il pourra trouver un Bescherelle en ligne, un synonyme pour ses rédactions, traduire un texte en langue étrangère ou des vidéos explicatives, etc. Mais ne nous voilons pas la face, les ados ne surfent pas sur Internet pour travailler !
Mais alors, quels sont les dangers ? Pourquoi vouloir surveiller ses enfants sur Internet ?
Selon les études, on estime que les enfants ont accès à des images pornographiques dès 11 ans ; et 85% des adolescents de 15 ans auraient déjà regardés volontairement ou non des images ou films pornographiques. N’hésitez pas à (re)lire notre article spécifique sur comment protéger ses enfants de la pornographie.
Le cyberharcèlement est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ». C’est un délit sanctionné par des peines d’amendes et/ou de prison ; les sanctions sont plus graves si la victime a moins de 15 ans.
Le cyberharcèlement est différent du harcèlement physique mais tout aussi grave. Il a la particularité de continuer à exister en dehors de l’enceinte de l’établissement scolaire et de se propager très rapidement sur la toile. L’harceleur est souvent anonyme, caché derrière un pseudo ce qui le rend encore plus dangereux et angoissant pour la victime.
Alertez votre enfant sur les dangers du cyberharcèlement. Mais pensez également à l’informer qu’il ne doit pas non plus y contribuer en partageant les photos / messages ou en laissant faire. Au contraire, il doit les signaler à des adultes. Le numéro court 3020 mis en place par le gouvernement permet d’avoir une écoute anonyme afin de vous donner des réponses en cas de cyberharcèlement.
Il suffit de regarder quelques vidéos sur Youtube pour se rendre compte que l’on y voit des scènes de violence. Parlez-en avec vos enfants : ce qu’ils voient sur Internet n’est pas la réalité car les images peuvent être détournées de leur contexte.
Si vous avez une fuite dans votre salle de bains, vous appelez un plombier. De même, si vous souhaitez sécuriser votre connexion Internet chez vous, faites appel aux conseils d’un professionnel.
L’Observatoire de la Parentalité & de l’Éducation Numérique (OPEN) est une association à but non lucratif qui a pour vocation d’accompagner et de responsabiliser la communauté éducative (parents, adultes, enseignants…) dans son appréhension des outils numériques. Le site Internet de l’association regorge de conseils pratiques ; elle organise également des formations.
Le groupe privé Facebook « Parents unis contre les smartphones avant 15 ans » permet d’échanger entre parents sur les différentes problématiques liées aux smartphones mais aussi aux écrans et à Internet. Il permet également d’échanger entre parents qui ont les mêmes problématiques et de trouver des solutions ou astuces ensemble.
Les médiathèques de quartier proposent de plus en plus des réunions d’informations pour les parents afin d’apprendre à installer un contrôle parental par exemple ; mais aussi des conférences pour échanger sur les dangers du net. Certaines proposent également aux ados de rencontrer des professionnels pour les sensibiliser à ces problématiques.
Le Clémi, bien connu des professeurs de l’Éducation nationale, propose également un espace famille afin de sensibiliser les parents aux défis de la parentalité et du numérique. Comment faire face à la désinformation, aux réseaux sociaux, à l’éducation aux médias en famille ? Vous trouverez des fiches pratiques pour vous aider dans vos choix.
Instaurez des règles claires (et montrez également l’exemple !) au sein de votre foyer :
– L’ordinateur familial est placé dans un espace ouvert à tous.
– Le téléphone n’est pas invité à table
– On coupe Internet à partir de 21h (heure à définir en famille en fonction des besoins et âges des enfants)
Il existe également différentes solutions pour contrôler le temps des écrans des enfants et être certain qu’ils ne vont pas sur certains sites ou applications.
– Vous pouvez paramétrer votre box Internet avec des horaires où certains appareils ne pourront pas se connecter après certaines heures (adressez-vous à votre opérateur)
– Les applications comme Family Link, Kiddie ou Kidslox vous permettent d’établir des règles de base concernant l’utilisation des appareils numériques. Vous pouvez gérer le temps passé sur les applications, jeux, Internet et éventuellement géolocaliser l’appareil.
Certes, il est possible de limiter le temps des écrans et de surveiller ce que son enfant voit sur Internet. Mais aiguiser son sens critique, lui faire prendre du recul sur ce qu’il peut lire sur Internet, lui apprendre à zapper les informations qu’il ne souhaite pas voir, lui apprendre à écouter les arguments des autres et à adopter une attitude d’auto-critique lui permettront d’affronter le monde réel et le monde virtuel. Certes, c’est plus long que de couper un accès Internet (à distance), mais c’est beaucoup plus profitable et surtout plus constructif pour lui !
Quels conseils donneriez-vous pour apprendre à vos ados à utiliser Internet ?