circle dots
Famille

+

-

Lifestyle

+

-

Fermer
Circle Dots
Rechercher

Comment donner le goût de l'effort à son enfant ?

 
circle circle
circle circle
circle dots
dots circle circle
circle dots
dots circle

« C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire » révélait Gandhi avec sagesse. Réussir sans effort ne serait-il donc pas aussi épanouissant qu’atteindre son objectif avec peine ? Nous pouvons facilement l’expérimenter. Une fois le but atteint, nous passons souvent à un autre défi. Seul le chemin reste en mémoire, surtout s’il a été laborieux ! L’idée n’est évidemment pas de contraindre son enfant, ce qui n’aurait pour effet que de le braquer ou le dégoûter, mais bien de l’aiguiller en fonction de son âge et de son caractère vers une source de motivation. Enthousiaste, il ne comptera pas ses efforts !

Un goût de l’effort inné

Souvenez-vous, lorsque votre enfant a appris à marcher, il ne s’est pas découragé. Il a essayé de se hisser, se lever, pour finalement s’élancer, chuter et recommencer. Inlassablement il a affiné ses gestes, sa posture pour arriver à son objectif. Vos encouragements l’ont aidé à se remettre en selle quand il perdait confiance. Vous gardez sûrement en mémoire son visage plein de fierté quand il a marché pour la première fois ! Si heureux d’y être arrivé après tant de difficultés… Ce mécanisme d’apprentissage est naturel. On ne peut apprendre sans un minimum d’efforts. Parler, écrire, lire, s’habiller, se laver, faire ses lacets, déjeuner proprement. La technique arrive à force de ténacité. Mais comment préserver cette volonté de persévérer pour qu’elle lui permette plus tard de se réaliser pleinement ?

S’entraîner à persévérer

L’entraînement à l’effort serait-il indispensable à toute éducation ? Cette valeur à contre-courant de la pensée actuelle devient une leçon de vie. A nous d’expliquer à notre enfant que pour réussir, il faut répéter, chercher, se tromper. A nous de lui proposer des défis intéressants à relever pour qu’il ait confiance en lui et se sente fort.

Les activités manuelles et cérébrales

Une idée serait de lui donner des puzzles qui nécessitent application et patience. Au fil des progrès, on les choisira de plus en plus complexes. On lui montrera l’importance de ne pas se décourager, de surmonter ses difficultés. On l’aidera à finir s’il n’y arrive pas. Puis un jour viendra où il les terminera seul avec fierté.

Le dessin suit le même modèle d’apprentissage. Au début, les personnages seront bruts, simplistes. Mais si on lui montre la façon d’observer les détails et de les représenter, il s’appliquera à les reproduire et affinera son coup de crayon. Jardiner, jouer aux échecs, faire des constructions en kaplas sont autant de moyens de s’épanouir progressivement en développant ses compétences et en maîtrisant son impatience à réussir.

La pratique d’un sport

« J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi j’ai réussi » se plaît à raconter Michael Jordan, basketteur aujourd’hui mondialement célèbre. Tout ne se fait pas du jour au lendemain. La patience et la persévérance s’expérimentent petit à petit. C’est comme lorsqu’un enfant apprend à faire du vélo. On l’aidera à se lancer, il commencera par une ligne droite, puis enchaînera les virages, avant de bien comprendre le jeu de pédales pour démarrer. Pratiquer un sport lui permettra d’appréhender que chaque difficulté aide à progresser.

Apprendre la constance

En plus de ne pas se décourager face aux épreuves, la régularité dans l’effort participe à la réussite d’un objectif. Enthousiaste pour commencer une activité, un enfant peut se démotiver progressivement quand la routine s’installe. A nous de lui apprendre à persister et tenir bon !

La prise de responsabilité

Le faire participer aux tâches ménagères et l’aider à s’y tenir serait un bon apprentissage. Mettre le couvert par exemple. Au début, il oubliera sûrement de disposer les verres ou les cuillers. Mais au bout de quelques temps, le sel et le poivre seront même sur la table ! Si votre enfant arrive à tenir cet engagement dans la durée, c’est gagné ! Lucile raconte : « Chez nous, on motive celui qui met le couvert en lui confiant le plan de table. Autant dire que l’effort devient plaisir quand on peut choisir de se placer entre Papa et Maman ! » Quand il sera plus grand, le scoutisme ou le bénévolat lui permettra de sortir de sa bulle de confort et de s’ouvrir aux autres en prenant régulièrement des responsabilités.

La pratique d’un instrument de musique

Jouer d’un instrument n’est pas facile tous les jours. Que ce soit au conservatoire ou dans un cours privé, la passion repose aussi sur le travail. Un pianiste s’appliquera à faire ses gammes avant de jouer son morceau favori. La régularité s’impose pour réussir. Capucine témoigne : « Certains jours, notre fils ne veut pas aller à son cours de piano. Il préfèrerait rester jouer à la console ou lire tranquillement. Dans ce cas, je lui rappelle son engagement envers son professeur, mais surtout son plaisir de jouer différents morceaux le week-end devant famille et amis. Ayant le but en tête, il retrouve vite sa motivation ! » Il est normal d’avoir des périodes de découragement. L’impression de déployer beaucoup d’énergie pour peu de résultats démotive parfois. Dans ce cas, on peut choisir de ralentir la cadence, tout en tenant bon !

Comme le rappelle un proverbe chinois : « Les grands bonheurs viennent du ciel, les petits bonheurs viennent de l’effort ». Qu’attendons-nous pour montrer cette voie pleine de richesses à nos enfants ? En dépit de l’air du temps…

© crédit photo Laure-Hélène et son fiancé pour MAMAN VOGUE

À lire aussi : 

Education des enfants : que penser de la punition ?

Éduquer ses enfants par la pensée positive

Laetitia d’Hérouville

Vous aimerez aussi...

circle circle

Vous avez aimé cet article ?
Recevez notre Newsletter

circle
Maman vogue logo cercle