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Mettons-on nous trop la pression à nos enfants?

 
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Nos enfants, nos merveilles, ceux qui nous donnent des ailes, ces petits êtres qui ont chamboulé nos vies et pour qui nous pourrions déplacer des montagnes. Pour eux nous voulons le meilleur. Ce qui se fait de mieux. Ce qui les rendra heureux, épanouis et biens dans leurs baskets. Nous rêvons grand. Ils sont un prolongement de nous-même de nos rêves et de nos espérances. Nous mettons dès la grossesse des choses en place pour que tout soit parfait. Chacun avec nos sensibilités. J’ai récemment remarqué dans l’enseigne où j’aime acheter des livres et du matériel pour mes enfants que le rayon développement personnel se trouvait juste avant le rayon soutien scolaire ; la réussite étant la suite logique de l’épanouissement personnel. Il y a tout d’abord toute la partie sur la grossesse qui est, remarquons-le, déjà bien étoffée : hypnose, yoga prénatal, alimentation, accouchement naturel etc.… Vous trouverez ensuite toute la partie éducative : parentalité positive, activités Montessori, langage des signes, allaitement, yoga post natal, etc ; très vite suivie par le rayon accompagnement scolaire qui débute dès la petite section de maternelle. Amusant, non ? Comme si la réussite scolaire était un aboutissement, la suite logique de tout ce qui a été mis en place avant.

Cette pression sociale qui fait de nous de bons parents si nos enfants réussissent. D’ailleurs, personne ne vous demandera qui vous êtes dans la vie ; mais ce que vous faites, dans quelle école vont vos enfants, quelles activités font-ils ? Alors à la question met-on trop de pression à nos enfants, je répondrai sans hésiter que le risque est grand ; qu’il est indispensable d’avoir à l’esprit que nous sommes, nous-mêmes, des adultes sous pression quasi constante et qu’elle  rejaillit sur nos enfants. Agendas surchargés, activités extra-scolaires, nécessité d’une routine bien organisée qui nous rassure et qui sera le gage d’une année réussie.

Cependant, la réalité est toujours bien plus compliquée, à cœur vaillant rien d’impossible me direz-vous !

Mais c’est là, dans les moments difficiles, ceux où nous doutons, que le risque de mettre une pression trop forte à nos enfants s’installe. Lorsque, malgré tous les efforts consacrés à la lecture, il ne sait toujours pas lire et que la maitresse vous lance devant d’autres parents qu’il n’est pas nécessaire d’être orthophoniste pour voir que votre enfant à un souci, vous pouvez craquer et immanquablement la pression que vous recevez s’exercera sur votre enfant. Comme les soirs où il faudrait, en même temps, préparer le repas, terminer ses mails, rappeler aux enfants qu’il est l’heure de prendre leur douche. Comment avoir, dans ces moments, de la patience lorsque l’on s’aperçoit que notre enfant semble mettre toute son énergie à ne pas comprendre une leçon maintes fois répétée… Alors oui,  à ce moment là nous exerçons une pression eux. Qui n’a jamais perdu son sang froid pendant les devoirs ?

Notre quotidien est profondément marqué par une société qui a tendance à exacerber la compétition dans l’apprentissage, bien trop fort, bien trop tôt à mon sens. Pas plus tard que ce matin un professeur de musique dans l’école de ma fille a débuté son intervention par : j’ai des élèves brillants qui réussissent très bien tout en  citant l’exemple d’un petit garçon de 4 ans… comme si le fait de réussir était l’objectif premier. Ce n’est qu’un petit exemple, et j’exagère à dessein pour illustrer mon propos, d’autant que je suis certaine que cet homme est passionné et ne souhaite qu’encourager l’éveil musical. Je sais également que la compétition fait partie de la vie, il y aura des sélections au cours de leur parcours mais, à mon sens, introduire cette variable trop tôt augmente le risque de les fragiliser et de les conditionner à répondre à nos attentes d’adultes. Aimer apprendre, découvrir, expérimenter, rechercher, devenir des êtres autonomes qui se sentiront épanouis, voilà ce que je leur souhaite. C’est peut-être une illusion mais cette pression que l’on peut infliger trop fortement à nos enfants ne fait que résulter de la compétition que nous entretenons, avec ou sans notes, dans l’éducation classique ou alternative.

La compétition est ancrée dans notre quotidien, et pas seulement à l’école mais aussi dans nos relations avec les amis – oui, oui ne faites pas semblant –, la famille, voire avec les collègues. Et nos enfants dans tout cela ? Je pense qu’ils vont chercher à être le reflet de nos envies, même celles inavouées. C’est peut-être cela, la source de leur plus grande pression !

Alors, tout d’abord travaillons sur nous, pour être bienveillant avec les autres soyons le avec nous mêmes. Reconnaissons le niveau de pression que nous jugeons bénéfique en fonction de nos convictions et de la personnalité de nos enfants. Et résistons aux pressions externes, car après tout c’est notre rôle de les accompagner dans leur épanouissement tout en prenant garde à ce que l’environnement externe ne rentre jamais en contradiction trop forte avec ce qui vous semble essentiel pour votre enfant !

Amélie Mazzocchi

Photo : ©Laure-Hélène et Son Fiancé pour MAMAN VOGUE

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