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Doit-on se justifier auprès de nos enfants ?

 
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Se justifier signifie littéralement : se rendre justice. Cette expression renvoie à une notion négative visant à donner des raisons à nos actes mauvais.
Or, en tant que parents, c’est nous qui avons la notion du Bien et du Mal. Par conséquent, c’est nous, les premiers éducateurs de nos enfants qui leur montrons ce qui est Bien ou Mal. C’est nous qui allons éveiller et orienter leur conscience. De ce fait, l’exemplarité de nos actes est l’un, si ce n’est le meilleur, chemin dans cette éducation.

Pour répondre à cette question, je dirais qu’il faut s’y prendre en se posant une question : est ce que mon acte est bon ou mauvais ?

Est ce que mon acte est bon ou mauvais ?

Si mon acte est bon

S’il est bon et que mes enfants me demandent une explication : je pense qu’avant l’âge de raison, nos enfants cherchent à savoir et comprendre ce qui définit les actes et comment se comporter. Il y a donc, il me semble, une nécessité pour nous de leur expliquer le pourquoi d’un acte bon. Il ne faut pas oublier qu’un enfant nait comme un disque dur vierge de tout. De ce fait, il ne sait pas pourquoi est-ce que : dire merci, prêter les jeux, être propre, apprendre, bien dormir, bien manger …. sont des actes bons.

L’étape numéro 1 de l’apprentissage passe par une transmission. Puis vient la phase 2 : l’intégration. Cette phase est plus pénible car les enfants vont être très tôt tiraillés par un besoin de différenciation et d’affirmation et vont alors nous pousser dans nos retranchements pour vérifier la cohérence de notre discours afin d’intégrer quel est le bon comportement.
Pendant cette période, nous sommes obligés d’être cohérents et de tenir bon malgré un certain épuisement nerveux ! En effet, à ce stade, les enfants savent très bien ce qui est bien pour eux dans les grandes lignes mais ils ont encore besoin d’en être sûrs a 100% pour adapter leur comportement définitivement. Souvent on a envie de leur dire « parce que c’est comme ça. Point barre. » mais on remarque aussi souvent que c’est quasi inefficace ! De fait, je crois qu’il nous faut nous armer de courage pour consolider notre apprentissage en répétant, répétant et répétant jusqu’à ce qu’un beau jour, ô miracle, ils aient fini la phase de digestion et se comportent comme on le leur a enseigné.

Ici nous ne sommes donc jamais dans l’autojustification mais dans l’éducation au Bien. Même si parfois, il nous faut leur faire intégrer en mode « forcing » parce qu’il y en a qui ont la tête plus dure que d’autres ! Bref si mon acte bon : je ne me justifie pas, je transmets et j’éduque.

Si mon acte est mauvais

Si mon acte est mauvais (et il y en a tous les jours car on n’est pas parfait !), nous ne sommes plus vraiment dans la transmission théorique mais dans la pratique et les risques du métier ! Notre première tentation, je crois, serait justement
l’autojustification. Celle qui nous pousse à maintenir, coûte que coûte, notre image de parent parfait que nous rêvons tous d’être ! Mais est-elle vraiment adaptée à nos enfants ? Je crois, que lorsque nous avons un mauvais comportement, nous devons d’abord faire preuve d’humilité et dire la vérité à nos enfants qui la méritent malgré nos faiblesses.

En effet, leur donner l’illusion que nous avons fait quelque chose de bien parce que nous sommes des adultes et pas eux et qu’ils ne peuvent pas comprendre, serait, je crois, les prendre pour des jambons. Les enfants ont un 6 ème sens particulièrement aiguisé avant l’âge de raison. Lorsqu’ils nous demandent des explications sur l’un de nos actes mauvais, je crois qu’ils ne nous le demandent pas pour nous faire culpabiliser, tels des tortionnaires maléfiques mais parce que, là encore, ils ont besoin de nos faiblesses pour savoir comment se comporter avec les leurs. Ils ont besoin qu’on les rassure quant à leur propre capacité à faire le Mal, à pouvoir le reconnaître et à pouvoir le réparer. Ce n’est pas agréable de mettre des mots sur un acte dont nous ne sommes pas fier, surtout en tant que parent. Mais il me semble que cela fait partie de l’éducation de nos enfants. Si, lorsque nous avons une prise de bec d’anthologie avec un chauffard devant nos enfants avec des insultes fusant dans tous les sens, on peut être sûr, dans la minute qui suit, que nos enfants vont nous demander « pourquoi maman tu as dit ça au monsieur ? ».
Que de questions auxquelles nous n’aurions pas franchement envie de répondre ! Mais qu’est ce qui est mieux de leur dire : « mes chéris, c’est parce que ce monsieur est un con fini. » ou « mes chéris, je vous demande pardon parce que je ne viens pas de vous montrer le bon exemple de comportement. J’ai mal réagi face aux bêtises qu’à fait/dit ce monsieur. J’aurais plutôt dû
faire/dire cela.». Les enfants sont beaucoup plus tolérants que nous face à nos mauvais comportements. Mais encore faut-il le leur dire que ce n’était pas le bon comportement. Ne pas se justifier ne veut pas dire esquiver ou imposer. Je crois que, dans la plupart des cas, il signifie éduquer, transmettre, élever au sens littéral, tout simplement.

 

© photo Pinterest Chloé

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