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Mon enfant a volé dans un magasin… 

 
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Mon enfant a volé dans un magasin… 

Heureusement, c’est une phrase que bien des mamans ne prononceront jamais. Mais si cela devait arriver, que faudrait-il faire ? Comment réagir ? Le but de cet article n’est pas de donner une solution unique qui n’existe pas, mais plutôt de donner des pistes de réflexion. Car tout est affaire de discernement, d’éducation, de confiance et d’amour.

D’abord, discerner…

Il faut d’abord distinguer le vol du jeune enfant qui succombe à la tentation devant les étalages d’un grand magasin sans vraiment savoir ce qu’il fait et celui de l’adolescent plus conscient de son geste.

Il faut aussi distinguer si c’est le premier vol ou si une habitude a été prise… 

Il faut enfin rechercher le mobile… la différence est grande entre un vol de nécessité et un vol par cupidité ; entre un larcin commis entre copains ou sur une impulsion personnelle ; entre un appel au secours par manque d’affection, un goût du risque mal placé ou un cri de révolte.

Si le vol entraîne tant de honte, c’est que c’est un défaut « social » qui sort du cadre familial. Il entraîne avec lui le mensonge.

Comment réagir ?

Deux choses sont essentielles, quel que soit le cas : 

  • apprendre à rendre. Le vol est une injustice qui doit être réparée… par celui qui a volé
  • ne pas stigmatiser, ne pas porter de jugement hâtif et définitif qui enferme (en traitant l’enfant de voleur). 

Mais sur l’attitude à adopter, sur la peine à infliger, les avis sont partagés et on ne fait pas toujours ce qu’on veut.

Ainsi, quand Hélène a constaté, après ses courses, que ses enfants de 5 et 7 ans avaient trompé sa vigilance pour voler des bonbons, elle est repartie directement au magasin pour les faire rendre… Elle s’attendait à une saine colère de la part de la caissière, mais celle-ci, surprise, il faut bien l’avouer, et émue de la bouille déconfite des petits, les a félicités de leur geste de réparation et leur a offert le paquet ! Inutile de dire qu’Hélène ne s’est pas sentie soutenue dans son entreprise éducative. Elle a bien compris l’attitude de la caissière qui voulait féliciter l’effort de sincérité et la demande de pardon, mais elle craignait que des compliments ne confortent ses enfants dans ce comportement.

Un jour, Julie s’est sentie encore plus démunie. Son fils de 12 ans avait été surpris avec un copain en train d’escroquer les voisins d’un ami qui l’avait invité. Ils avaient monté une fausse tombola pour se faire un peu d’argent de poche. Julie, ulcérée, avait conduit son fils au commissariat le plus proche espérant un peu d’aide de la part des forces de l’ordre, une intimidation, un sermon, n’importe quoi… Mais l’agent l’avait regardée avec des yeux étonnés et un peu méprisants… Et lui avait répondu qu’il ne perdrait pas son temps à expliquer à son fils quelque chose qu’il savait pertinemment… 

Et tant d’autres situations…

Quant à Sabrina,  elle a vu son univers s’écrouler quand son fils lui a avoué involontairement qu’il avait volé une Xbox dans le supermarché du coin. Ni une, ni deux, pour protéger son adolescent, elle a pris le paquet. Elle l’a ensuite rapporté au commissariat, espérant qu’on lui donnerait une bonne leçon. Devant eux, le policier a téléphoné au patron de la grande surface qui a alors demandé s’il s’agissait d’ « un gentil ou d’un méchant ». Quand le policier a répondu que c’était “un gentil”, le patron a décidé de ne pas porter plainte. Sabrina ne savait si elle devait se réjouir de cette bienveillance ou regretter le manque d’aide. Le soir même, son fils recommençait. Et cette fois-là, les policiers ont été beaucoup moins compréhensifs. 

Il faut que jeunesse se fasse, dit-on. Tous les jeunes ne commettent pas les mêmes erreurs. Celle-ci est punissable par la loi. Et c’est la loi qui est tombée sur le jeune Quentin quand il a eu 18 ans. Un an de prison ferme. Une fois par semaine, ses parents sont allés lui rendre visite pour le soutenir. Ça lui a servi de leçon et il a repris ses études. Mais pour un jeune sauvé, combien de perdus par les mauvaises influences carcérales ? C’est pourquoi les policiers essaient souvent d’éviter cette sanction aux jeunes qu’ils arrêtent. 

Que vous punissiez ou que vous fassiez preuve d’indulgence, faites-le par amour…

Si les policiers ne condamnent pas au premier abord, à plus forte raison les parents ne devraient pas le faire. Dans tous les cas, que vous punissiez ou que vous fassiez preuve d’indulgence, faites-le par amour. Sans humiliation supplémentaire. Essayez de comprendre les raisons de son acte, essayez de lui expliquer les raisons de votre colère, les conséquences auxquelles il s’expose, et continuez à l’aimer. Dites-lui que vous l’aimez, même s’il vous a déçu, même si vous le privez de quelque chose. Qu’il ne se sente pas repoussé, ni enfermé dans un comportement. Que ce ne soit pas par honte ni par colère que vous réagissiez mais pour son bien et par amour. 

Soyez la personne à qui il peut tout dire, non pas la complice… Mais la consolatrice, la guide bienveillante, sans illusions mais au cœur débordant. Celle qui rappelle inlassablement la règle, sans condamner celui qui déborde… 

La recette n’est pas écrite dans les livres.

La recette n’est pas écrite dans les livres. Elle change selon les cas. Parfois vous ferez appel à un psychologue, parfois à la punition, parfois à l’indulgence, parfois au prêtre… Et parfois vous ferez comme Péguy, épuisé et perdu face à la maladie de ses enfants, qui les a déposés aux pieds de la Ste Vierge pour qu’elle les prenne en charge.

Quel que soit le cas de figure, ne perdez pas confiance en lui, ne perdez pas confiance en l’avenir. Un jour, il comprendra.

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