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Faut-il réviser pendant les vacances ? Les enfants ont besoin d’une réelle coupure avec le rythme scolaire intense de l’année passée. Cependant, ils ont aussi besoin de maintenir leurs connaissances. Nous savons pertinemment que tout ce qui n’est pas pratiqué se perd. Si on ne pratique pas une langue apprise, nous risquons de l’oublier peu à peu. Elle reste quelque part dans notre cerveau mais sera nettement moins fluide si non utilisée au quotidien.
Il en est de même avec nos connaissances théoriques dans les différentes matières scolaires. Qui n’a jamais eu à ré-apprendre la méthode de la division pour nos enfants parce que nous mêmes nous l’avions oubliée?
Comment faire ? Devoirs pendant les vacances et les enfants vivent une deuxième année scolaire le temps de l’été ? Ou bien, pas de devoirs et on les laisse tout oublier pile pour la rentrée ?
L’année dernière, un de mes enfants avait besoin d’aide pour comprendre la soustraction. C’était trop abstrait, dans la classe tout allait trop vite. J’ai eu besoin de chercher d’autres supports pour l’aider à comprendre le principe de soustraire, c’est ainsi que j’ai rencontré Euryale, dont le métier est de créer des supports Montessori qui viennent compléter le travail fait à l’école. Elle m’a fourni des documents Montessori à manipuler qui nous ont aidé à comprendre et saisir la soustraction.
C’est elle que j’ai interviewé pour cet article, car il me semblait que l’avis d’une professionnelle en qui j’ai confiance était le plus approprié.
« Un enfant qui a vu des cahiers toute l’année ne sera pas forcément attiré par un autre cahier. Il s’agit encore de pages à tourner, de lignes sur lesquelles écrire. Même si les cahiers de vacances sont souvent très bien faits, ludiques et colorés, ils restent des cahiers, des fichiers, des supports qui s’apparentent à ce qu’il y a eu toute l’année dans les cartables.
Pourtant il est essentiel que l’enfant utilise ses compétences acquises pour les maintenir aiguisées, prêt à dégainer quand il arrivera en niveau supérieur. Son cerveau a besoin de cette petite gymnastique quotidienne ou en tous cas régulière pour s’entretenir.
On peut dans ce cas se préparer pour l’été en se disant qu’on va maintenir les connaissances, travailler, mais complètement différemment de ce qui s’est fait tout au long de l’année.
Il existe beaucoup de jeux qui s’apparentent à du divertissement uniquement mais qui aideront votre enfant. Rien qu’un petit Monopoly mobilise tellement de connaissances ! Et si on peut limiter les temps d’écran pour des jeux en famille, les enfants s’en porteront beaucoup (beaucoup) mieux !
Tout dépend du niveau scolaire de l’enfant, mais normalement on doit pouvoir appliquer ce qu’il a appris à l’école dans la vraie vie. Quand je fais la cuisine, j’utilise les mesures, je compte, je calcule, c’est un moment idéal pour faire des maths qui auront du sens. (Note de Priscille: on se fait un petit planning et on prend un enfant à la fois quand on fait la cuisine, sinon pétage de câble garanti!)
Si je prépare une balade, on regarde une carte ensemble, on se repère dans l’espace, on fait un peu de géographie concrète (les enfants adorent préparer avec nous quand on leur donne notre attention).
Lorsque je raconte la journée, j’utilise un vocabulaire varié et imagé. On peut aussi s’amuser à chercher à quel temps sont conjuguées les phrases que l’on prononce. L’application dépendra toujours de où se situe l’enfant dans ses apprentissages, ce qui nécessite de s’y intéresser de plus près malgré nos vies chargées.
Cet été on peut décider qu’on passera plus de temps à expliquer à nos enfants ce que nous faisons pour que les apprentissages scolaires aient un objectif concret pour eux. L’idée c’est de consolider ses connaissances, voire même lui en offrir de nouvelles, un enfant qui apprécie ce qu’il fait a envie d’apprendre, c’est naturel. Laissons-les nous surprendre avec leur soif d’apprendre !
Un enfant qui joue apprend. On ne se rend pas toujours compte, mais plus nous sommes informés sur la pédagogie Montessori, plus nous réalisons que jouer est peut-être le vecteur d’apprentissage le plus puissant !
Un enfant qui apprend des notions lors d’un jeu très concret les retient dix fois plus qu’une théorie qu’on lui apporte sans qu’il ne puisse la découvrir ou au moins la pratiquer immédiatement par lui même.
Certes, il y a de plus en plus d’enseignements sous forme de jeu dans les écoles. Mais tout n’est pas réalisable par les instituteurs de bonne volonté qui doivent gérer un groupe classe hétérogène. C’est pour cela que les jeux à la maison sont décisifs. Les jeux que nous choisissons pour nos enfants peuvent leur permettre de consolider leur acquis tout en s’amusant.
Les cartes sont un support formidable, il faut les manipuler, les observer, les classer, les ordonner, les organiser. C’est incroyable tout ce qu’on fait avec ces supports visuels. Surtout s’ils contiennent des photos. Une photo bien réelle sera plus parlante qu’un dessin puisqu’il s’agit de ce que l’enfant voit dans la vraie vie.
Ce qui est parfois difficile, c’est que les parents aussi sont en vacances. On a envie (et besoin !) de relâcher la pression de l’année. Si possible, ne réfléchir à rien, rire avec nos enfants sans avoir aucune conversation qui fâche. C’est normal ! Le but n’est pas de vous ajouter un stress.
D’ailleurs il existe des packs de cartes ludiques à manipuler pour apprendre en s’amusant. Ils sont tout prêts et prévus en fonction du niveau scolaire de vos enfants. Tout le programme de l’éducation nationale est repris sous forme de jeux. Vous n’avez pas à vous creuser les méninges, juste à rester cohérents avec votre enfant: si on s’engage à faire ces jeux pendant les vacances, on s’y tient !
On peut expliquer à l’enfant qu’on a prévu des jeux spéciaux pour préparer le niveau supérieur. Puis on se fixe un rythme ensemble et chaque jour on propose à l’enfant de choisir le jeu qu’il veut faire. En choisissant en avance le créneau de jeu pédagogique, le planning fait autorité et il est plus facile de s’y tenir.
On peut même créer un tableau sur lequel l’enfant pourra cocher les jeux terminés. On peut alterner maths et français. Tout est libre et si l’enfant est décisionnaire dans l’organisation, cela va l’aider. Que ça reste fun !
Il est important de lire un peu chaque jour, quelque soit le niveau de votre enfant. Il n’a pas pu choisir ses lectures dans l’année puisque toute la classe lit le même ouvrage. Avant l’été, vous pouvez lui proposer de choisir un livre ou deux. On peut fixer un petit temps dans la journée pour lire (certains enfants aiment le fantastique, d’autres ont besoin d’une histoire bien réelle à laquelle ils peuvent s’identifier). Vous pourrez trouver quelques idées d’ouvrages dans notre bibliothèque idéale de l’été !
Selon le tempérament de votre enfant, vous pouvez être avec lui (ou pas) quand il lit, lui poser quelques questions pour vous assurer qu’il a bien déchiffré le sens du texte, ou lui demander ce qu’il a aimé ou moins aimé. Tout dépend de l’âge, mais à tout âge il aimera avoir de l’attention et de l’échange.
Même pour nous les adultes, une lecture imposée n’est jamais agréable. Mais le contexte dans lequel on lit change tout. Essayez de vous détendre, vos enfants sont des apprenants naturel avec une soif de découverte, ils ne demandent qu’à être accompagnés et que ça casse la routine de l’école.
Bonnes vacances en famille !
Retrouvez les packs d’activités vacances Montessori par niveaux scolaires ici.
Priscille – Encourageuse sur le compte Instagram dépassée mais heureuse.
