Les défis de la paternité
Témoignage de Benoit Berge

Benoit a 16 ans lorsqu’il rencontre Hélène dans un orchestre. Il joue de l’alto, elle du violon. La suite se déroule comme une partition au tempo dansant d’une feuille d’automne dans le vent. Aujourd’hui, Benoit a 32 ans. Il est notaire, Hélène est illustratrice. Ils ont 5 enfants qui remplissent la maison de rires, d’entrechats et de jeux de cache-cache. Inès, Angèle, Joséphine, Charles, – porteur de handicap – et Clément.

Pour Maman Vogue, Benoit nous parle de paternité, de défis et de passions.

Que trouves-tu le plus dur dans la paternité ?

La paternité n’est certainement pas un long fleuve tranquille et il y a inévitablement beaucoup de défis à relever !

S’assurer que chaque enfant soit le plus épanoui me semble le plus grand défi.

La gestion du quotidien et le rythme familial intense peuvent parfois nous faire passer à côté d’un état d’âme, un chagrin. Ou nous rendre facilement irritable. La fatigue est également omniprésente et les temps en couple plus rares que nous le souhaiterions.

Et le plus enthousiasmant ?

Heureusement, toutes ces peines sont largement compensées par la joie de voir chacun de nos enfants grandir, s’ouvrir et s’épanouir. J’apprécie énormément pouvoir commencer à échanger et partager des choses avec les plus grandes. De même, je suis complètement attendri par les tout-petits ! Plus encore que je ne l’étais pourtant déjà, en étant jeune père !

Te sens-tu être un père différent pour Charles, par sa fragilité ? 

Charles a une place particulière dans la famille, par son histoire, son handicap et les péripéties que nous avons dépassées avec lui. Pourtant, je ne crois pas être un père différent pour lui par rapport aux autres. Mon souci est que chacun de nos enfants se sente autant aimé que son frère ou sa sœur, sans préférences.

Quel est ton meilleur souvenir avec tes enfants ?

Il n’y a pas de meilleur souvenir, mais des meilleurs souvenirs ! Je ne saurais les hiérarchiser.

J’ai participé récemment à une course cycliste amateur qui revêtait une grande importance à mes yeux. J’avais emmené mes trois aînées qui m’ont encouragé comme jamais je n’aurais pu l’imaginer ! Elles ont pleuré de joie tant elles étaient fières et émues de voir leur papa franchir la ligne en premier. Dans leur imagination d’enfants, leur père était le meilleur !

Plus généralement, les souvenirs que nos enfants évoquent comme le « meilleur moment de toute ma vie » et dont je fais partie, sont aussi les mieux ! Une ascension à deux vers un refuge de haute montagne pour notre aînée. Une journée familiale au Puy du Fou pour la seconde…

Que souhaites-tu leur transmettre de plus important ?

La Foi chrétienne me semble le plus important à leur transmettre. Et, à travers elle, l’amour de son prochain, l’accueil du plus fragile, toutes les vertus qui lui sont indissociables.

Le développement d’un ou plusieurs talents me semble ensuite primordial.

J’ai été un élève particulièrement insouciant durant ma scolarité ! Je ne souhaite pas que mes enfants soient stressés pour ce motif ! En revanche, il m’apparait essentiel de leur permettre de développer un talent, ou plusieurs même, qui leur permettra de se distinguer dans l’avenir. Inévitablement, nous les orientons plutôt vers ceux artistiques (musique, dessin, danse…). Mais rien n’étant figé, ils peuvent être humains, sportifs, etc. Je souhaite plus tard qu’ils puissent nous préciser eux-mêmes quels sont leurs talents et nous dire qu’ils sont heureux de les avoir fait fructifier.

Bon, et puis… étant passionné par la pratique du vélo de course, j’espère qu’un de mes enfants partagera cette passion avec moi !

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