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C’est le moment que vous redoutez mais que vous attendez le plus depuis 9 mois ! Alors courage, réunissez toutes vos forces et dites-vous que dans quelques heures votre bébé sera dans vos bras !
On compte trois phases dans l’accouchement :
Le travail est l’association de contractions utérines régulières et douloureuses et de la modification du col de l’utérus.
Il comprend deux phases : la phase de latence puis la phase active.
Pour comprendre l’évolution du travail, il faut comprendre ce qu’est le col de l’utérus.
Il constitue la partie basse de l’utérus et fait la jonction avec le vagin.
Au cours de la grossesse, le col de l’utérus est généralement long, en position postérieure, de consistante tonique et fermé. Il est obturé par un bouchon glaireux, le bouchon muqueux qui aide à prévenir les infections.
Sous l’effet des contractions, le col va se ramollir, s’effacer et s’ouvrir. Il doit être ouvert à 10cm pour permettre au bébé de naitre.
Ces données sont une généralité. Le travail peut évidemment être plus rapide.
Une fois le travail terminé et la dilatation arrivée à 10cm, votre bébé doit maintenant s’engager dans le bassin.
Votre bébé va progresser dans le bassin en trois étapes :
NB : Les mêmes mécanismes sont observés lorsque votre bébé est en siège.
Cette descente s’accompagne généralement de sensations de compression du rectum. Vous avez la sensation d’avoir envie d’aller à la selle. Cela est complétement normal car en descendant votre bébé appuie directement sur les fibres nerveuses du rectum. Cette sensation vous donnera envie de pousser.
Une fois que votre bébé est suffisamment descendu, c’est-à-dire dans les heures qui suivent l’arrivée à 10cm, la sage-femme vous installera pour l’accouchement en lui-même.
Ce sont les efforts de poussées. Ils doivent être contemporains des contractions pour être efficaces. On vous demandera de pousser 3 fois sur chaque contraction.
Les efforts expulsifs durent au plus 20 à 30 minutes.
En cas de non progression de la tête de votre bébé :
Le médecin sera appelé pour vous donner un petit coup de pouce. Deux solutions s’offrent à lui : la ventouse ou le forceps. Le choix de l’un ou de l’autre dépend de la situation et du médecin. L’instrument est placé au niveau de la tête de votre bébé pour la guider et mieux l’orienter dans le bassin afin de faciliter sa sortie. Cela ne change en rien votre travail. Vous devez continuer à pousser comme avant.
La tête est la plus longue à sortir. Une fois cette dernière dehors, le corps suivra rapidement. On vous demandera juste de pousser une dernière fois pour le dégagement des épaules.
C’est au moment de la sortie de la tête qu’une déchirure peut avoir lieu ou que la sage-femme réalise une épisiotomie afin de préserver votre périnée d’une déchirure plus profonde.
Ca y est votre bébé est né !
Si tout va bien, on le posera sur votre ventre. C’est son premier peau-à-peau avec vous ! Regardez-le, parlez-lui calmement, rassurez-le. C’est un immense chamboulement pour lui aussi !
Il s’agit de la sortie du placenta et des membranes. Le placenta commence par se décoller puis sortir. Simultanément, l’utérus se rétracte. La délivrance a lieu dans les 20 minutes qui suivent l’accouchement.
En cas de non décollement du placenta ou si celui-ci ne sort pas complet, une révision utérine et une délivrance artificielle seront faites par la sage-femme. Ces gestes sont réalisés pour éviter une hémorragie de la délivrance.
Ces gestes sont désagréables mais non douloureux en cas de péridurale. Si vous n’avez pas de péridurale, une anesthésie sera faite.
Une fois l’accouchement terminé et la délivrance faite, vous resterez deux heures en salle de naissance pour suturer la déchirure ou l’épisiotomie et surveiller les saignements. Au bout de ses deux heures, vous serez reconduite dans votre chambre.
Il faut que vous sachiez qu’à tout moment une césarienne en urgence peut être réalisée pendant le travail. Les raisons sont multiples : une stagnation prolongée de la dilatation ou des anomalies du rythme cardiaque de votre bébé par exemple. Lorsqu’une césarienne est réalisée en urgence, tout va très vite. Le médecin, l’interne, l’anesthésiste, l’auxiliaire de puériculture, le brancardier… vont arriver dans votre salle d’accouchement d’un coup. Vous risquez d’être un peu bousculée parce qu’il faut faire au plus vite. Dites-vous que c’est la meilleure solution à ce moment-là pour accueillir dans les meilleures conditions votre bébé. A sa sortie, la sage-femme accueillera votre bébé et l’auxiliaire de puériculture et votre conjoint lui dispenseront les premiers soins.
Bien qu’il ait du mal à trouver sa place, son rôle est indispensable !
Ce sera votre meilleur soutien et votre meilleur coach. Dites-lui ce que vous attendez de lui et aidez-le à s’investir au maximum pendant votre travail! Il vous aidera à gérer vos contractions, votre souffle, votre poussée…
Si vous en avez l’occasion, essayez de prendre le temps de discuter avec lui de la place que vous voulez qu’il ait pendant le travail et l’accouchement. Et surtout, demandez-lui de vous confier ses appréhensions et ses souhaits pour vivre au mieux ce moment avec vous. C’est important que vous soyez dans les meilleures conditions tous les deux pour accueillir cette nouvelle petite vie !
Laure Laroche
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