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Hélie et Rosalie ;
Le miracle de la vie
après la grande prématurité.

 
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La prématurité concerne une naissance sur dix, et c’est un sujet trop peu abordé dans le débat public. Pourtant, avec l’augmentation de l’âge moyen des grossesses et du nombre de grossesses multiples, elle devrait se répandre encore dans les prochaines années.

A l’occasion de la journée mondiale de la prématurité du 17 novembre, Maman Vogue a recueilli le témoignage de Camille, maman d’Hélie et de Rosalie qui sont nés à 6 mois.

Une grossesse très désirée …

Lorsque Grégoire et Camille se rencontrent, le souhait de devenir parent arrive très vite et très naturellement. Et, après neuf mois d’attente, ils ont la joie d’apprendre que Camille est enceinte ! L’échographie de datation va accentuer ce bonheur : les parents découvrent qu’il n’y a pas une, mais bien deux poches ! Ce sont donc des petits jumeaux qui vont venir agrandir la famille …

C’est une double joie, une double dose de bonheur

Camille

… Et très suivie !

Cependant, si Camille est sereine et protège ses tout-petits de tout son coeur, la grossesse n’est pas de tout repos. Elle a 40 ans, suit un traitement médical, la clarté nucale d’Hélie est élevée et on est en pleine pandémie de Covid. Elle subit un suivi particulièrement intense.

À ce sujet, elle se souvient avoir enduré une pression importante de la part du corps médical. Alors qu’elle refuse l’amniocentèse par crainte des risques pour ses enfants, on la lui propose à chaque rendez-vous de suivi. « Heureusement, j’ai pu compter sur la prévenance de mon père, très bien renseigné, qui m’a alertée de ce qui pouvait m’attendre. Il m’a expliqué quelle était la teneur de chaque rendez-vous et je me suis sentie mieux armée pour résister. » Grégoire, son mari, respecte également cette position et soutient Camille face aux médecins.

Un accouchement précoce

Arrive le jour de sa dernière échographie, à 6 mois de grossesse. Alors qu’elle s’attend à un contrôle de routine, l’échographe lui annonce qu’elle peut accoucher à tout moment. Une semaine plus tard, la poche de Rosalie se rompt à cause d’un excès de liquide amniotique et Camille est hospitalisée. Afin de se préparer à la naissance anticipée, elle reçoit une piqûre pour faire maturer les poumons des jumeaux. Elle est ensuite installée dans une chambre pour observer un repos strict.

Malgré cela, Camille est transférée dès le lendemain matin en salle de naissance car l’accouchement se rapproche. Son mari, Grégoire, arrive à temps pour la naissance de Rosalie. C’est ensuite au tour d’Hélie de se présenter. Camille ne pourra pas sentir ses bébés contre elle. Ils sont directement emmaillotés et emmenés en réanimation pour être intubés et recevoir leurs premiers soins.

Elle ne les découvrira que le lendemain matin, dans le service de néonatologie. Immédiatement, elle est envahie par un sentiment d’amour infini pour ces deux tout petits bébés, si beaux et si fragiles.

Un mois plus tard, lors du rendez-vous de bilan, elle apprendra qu’Hélie et Rosalie étaient tous les deux bien portants. Leur poids était correct pour de grands prématurés et leur score de respiration très bon.

Les mois en néonatologie

Puis, formidablement accompagnée par l’équipe de l’hopital Pellegrin, Camille consacre les trois mois suivants à prendre soin de ses enfants. La néonatologie est accessible jour et nuit. Là-bas, l’équipe médicale fait tout pour favoriser la relation entre parents et enfants et les soutient au quotidien. Hélie et Rosalie sont d’ailleurs installés dans la même chambre. Camille et Grégoire s’y rendent quand ils le souhaitent, tout en profitant de leur maison lorsqu’ils ont besoin de se ressourcer.

A l’hôpital, elle multiplie les séances de peau à peau, créant ainsi un lien très fort avec ses nouveaux-nés. Elle se rappelle ; « cela permet au bébé de se caler sur le rythme du coeur de la maman, de s’apaiser, mais également de réguler sa température. En quelque sorte, cela prolonge un peu la grossesse« . Par ailleurs, comme elle ne peut pas allaiter, Hélie et Rosalie se nourrissent grâce au lait du lactarium. Elle remercie d’ailleurs du fond du coeur les mamans qui font don de leur lait !

Le retour à la vie normale

Enfin, le jour du retour à la maison est arrivé !

C’est le jour de leur naissance

Camille

Petit à petit, entourée par la délicatesse de son mari Grégoire, par la sollicitude de sa voisine et amie Samantha, par l’aide attentive de sa maman et de sa soeur, Camille trouve ses marques avec ses enfants. Cela demande un peu de temps. En effet, Hélie et Rosalie tardent à faire leur nuit. De plus, ils ne peuvent pas être gardés en collectivité avant l’âge d’un an. Mais, en douceur, ces petits bébés s’adaptent et grandissent.

Camille peut également compter sur le soutien de la PMI (protection maternelle et infantile) qu’elle a sollicité dès le début de sa grossesse et dont l’infirmière puéricultrice continue, par la suite, de lui expliquer tout ce qu’elle a besoin de savoir, de l’alimentation jusqu’à la sécurisation de l’environnement des jumeaux. Aujourd’hui, les traces de leur grande prématurité s’estompent à mesure que le temps passe.

Et ça, c’est un beau combat remporté sur la Vie !

Merci infiniment à Camille pour ce témoignage si juste et si touchant.

Nos pensées vont à toutes les familles qui rencontrent la prématurité, ainsi qu’aux équipes qui les entourent pendant ces mois si cruciaux de leur vie 🤗

Pour les soutenir, Maman Vogue vous invite à adresser vos dons à SoSPréma

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