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« Le terrible two, le terrible quoi ? » vous direz-vous ?
Le terrible two est la phase qui détermine le passage de 2 à 3 ans chez nos enfants. Elle se caractérise principalement par des excès de colère, des crises disproportionnées face à la frustration qu’ils peuvent vivre.
On pourrait parler d’une petite crise d’adolescence préscolaire dans laquelle nous pouvons rapidement en perdre notre latin et notre patience.
Certains enfants peuvent passer le cap des 2 ans de manière moins marquée, d’autres ont besoin de cette étape pour se détacher de leurs parents. En effet, cette période marque le début de l’individuation et apprend à nos enfants à vivre en communauté, à prendre conscience des règles et à s’affirmer.
Comment se caractérise le terrible two ? Quelles attitudes adopter pour gérer les crises ? Quel rôle jouons-nous dans cette étape de vie ?
Un cerveau qui bouillonne, une curiosité insatiable et une énergie trépidante caractérisent nos petits de 2 ans. « En plein apprentissage physique, émotionnel et intellectuel de la vie, notre enfant se trouve en plein émergence de représentations mentales : il peut voir des images dans sa tête, l’extérieur doit ressembler à l’intérieur sinon c’est le chaos ! » (Isabelle Filliozat).
L’ordre est important pour lui. Il cherche à savoir comment fonctionne le monde, il cherche à trouver du sens à ce qu’il perçoit.
Même si notre enfant souhaite explorer le monde avec autonomie. Il ressent encore un grand besoin d’affection à 2 ans. Les câlins dans les bras, les moments de douceur et de calme l’apaisent et lui apportent de la confiance pour mieux se détacher de nous.
A 2 ans, notre enfant n’est pas en mesure de mettre fin à ses frustrations. Nous pouvons parfois trouver que les émotions sont trop intenses face à la situation.
Entrer dans son monde et chercher l’origine de la crise se révèle très efficace pour l’aider à l’atténuer. Est-ce une émotion qu’il a du mal à exprimer ? Est-il stressé ? A-t-il peur ? A-t ’-il du mal à exprimer clairement ce qu’il veut faute de mots?
Si nous tentons de comprendre l’état émotionnel de notre enfant en l’aidant à y mettre des mots, cela nous aidera aussi à adapter notre comportement.
L’enfant de deux ans a besoin d’ordre dans sa tête. Les rituels le rassurent et correspondent à son monde intérieur et à l’image qu’il s’en fait. En effet, il a besoin d’organiser ses perceptions et représentations mentales.
L’enfant a besoin de se retrouver au cœur de l’action pour respecter les consignes. Par exemple, si vous êtes au parc et que vous annoncez un départ imminent, l’enfant sera plus réceptif si vous lui proposez d’être acteur en comptant avec vous les nombres de tours de toboggans qu’il lui reste à faire. Une sorte de jeu s’installe et lui donne l’impression d’être au cœur de la décision plutôt que de la subir.
La grand difficulté pour nous, parents, serait de comprendre que notre enfant se concentre sur le processus et non comme nous sur le contenu. Nous aurions trop tendance à interpréter les commentaires de nos enfants comme des demandes ou des exigences, alors qu’ils sont davantage dans la compréhension de ce qui se passe autour d’eux, c’est-à-dire dans le processus.
La confrontation et l’interdit ne régleront pas les crises. A cet âge-là, nous pouvons avoir la sensation de répéter sans cesse et de ne pas nous faire comprendre. L’enfant vit tellement dans le présent qu’il n’est pas toujours réceptif à ce qu’il entend.
Par ailleurs, comme il agit sous l’impulsivité, les émotions ou comportements débordent. Il a donc besoin d’être rassuré : soit par le contact physique – en le prenant dans les bras – soit en lui apprenant à souffler quelques minutes – pour lui faire oublier le stress qui l’envahit par une action différente et apaisante.
En tant que parents, notre prise de conscience se trouve dans le besoin de nous placer dans l’écoute, l’éducation et la consigne pour affronter ces crises passagères.
Cette étape est loin d’être agréable et l’on peut parfois vivre certains moments de grande détresse. Face au sentiment d’impuissance et aux doutes que l’on peut ressentir, la tension peut vite monter et nous pouvons malheureusement céder à la colère. Le résultat est que notre enfant ne comprendra pas le lien de cause à effet qui a généré notre excès de colère.
La prise de recul se révèle primordiale pour éviter d’exprimer des choses qui dépassent notre pensée. Si notre conjoint est présent, profitons de sa présence pour reprendre nos esprits en allant faire un tour, en prenant un bain ou tout simplement en prenant un temps pour souffler dans notre chambre.
Chaque âge a ses difficultés, de nombreux ouvrages nous aident à trouver notre place et à mieux gérer les situations grâce à des exemples très concrets. Je vous invite à découvrir les livres J’ai tout essayé d’Isabelle Filliozat et Se faire obéir sans crier de Barbara Unell et Jerry Wyckoff. Ces deux livres vous aideront à cerner le monde de votre enfant entre 1 et 5 ans.
Alexandra Caroni
Photo ©Freyia Photography pour MAMAN VOGUE
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